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Cañaris : Communauté Paysanne Versus Transnationale Minière

vendredi 1er février 2013

Au Pérou :

COMMUNAUTÉ PAYSANNE VERSUS TRANSNATIONALE MINIÈRE

Février 2013

Les Cañaris ou Kañaris, paysan.ne.s vivant en communautés dans les zones montagneuses au Nord du Pérou, sont actuellement en mouvement de lutte contre Candente Copper Corp., une transnationale minière aux capitaux canadiens qui prévoit d’investir deux milliards de dollars durant ses activités.

La mine a commencé ses opérations d’exploration en 2004, et vient tout juste d’obtenir une licence de l’État péruvien pour l’utilisation de l’eau provenant des ressources aquifères naissantes, situées à plus de 3 mille mètres, au profit de son « Project Minier Cañariaco », ce qui signifiera le démarrage de l’étape d’extraction.

L’eau, qui alimente les vallées où habitent les Cañaris, sera utilisée –et polluée–par cette mine canadienne pendant les activités d’exploitation du cuivre, d’or et d’argent. Les quantités à extraire sont encore indéterminées, mais les prévisions rendent leurs entrepreneurs et sa fondatrice, Joanne Freeze, fous de joie !

Les Cañaris sont des paysan.ne.s de langue quechua, dans un pays où le castillan s’est imposé depuis la conquête espagnole. Ils et elles habitent dans des hameaux et des villages, parsemés tout au long de verdoyantes vallées et montagnes et qui, jusqu’à maintenant, avaient échappé à la dévastation de l’activité minière[1] <#13c95fb2164a4ee5__ftn1>. La Communauté Paysanne est leur forme coutumière d’organisation sociale, et toutes les décisions portant sur l’intérêt communautaire sont prises au sein des Assemblées Générales.

Le gouvernement péruvien de M. Ollanta Humala –élu pour la période 2011 à 2016– a démontré sa vocation autoritaire par le durcissement de sa politique répressive contre les mouvements sociaux qui s’opposent aux transnationales minières. Ces mouvements de lutte sont fondamentalement menés par les communautés paysannes, dont les membres sont d’origine indigène et classés sous le seuil de pauvreté.

Jusqu’à présent, et depuis le début du mandat présidentiel en juillet 2011, dix-sept paysans ont été tués par la police anti-émeute péruvienne. En outre, le nouveau ministre de l’intérieur, Wilfredo Pedraza, a annoncé récemment la création des « fronts policiers » qui seront installés à proximité de chaque centre d’exploitation minière pour « garantir les activités d’extraction » des transnationales, car il dit être convaincu que, de toute façon, « le conflit minier sera permanent » (quotidien *La República*, 23/01/2013).

Le 24 janvier 2013, et dans le cadre d’une grève et journée de protestation contre la mine Candente Copper Corp., les Cañaris ont été sauvagement réprimés –par un escadron de 400 policiers contre 500 paysan.ne.s– à coup des lacrymogènes, flash-balle et balles réelles. Cinq paysan.ne.s ont été grièvement blessé.e.s par balle et vingt et un autres présentent des lésions « mineures ».

Les dirigeants Cañaris dénoncent depuis deux ans –sans en obtenir beaucoup d’écho au Pérou– l’introduction des pelleteuses sur leurs terrains sans l’autorisation de l’assemblée communale et les basses manœuvres de la mine Candente Copper Corp., consistant en l’incitation à la division entre les membres de la communauté par les mécanismes suivants :

- Introduction de certains de ses employés dans les hameaux pour y trouver des mercenaires, - Création d’organismes parallèles aux organisations de base paysannes, - Grossière manipulation des certain.e.s paysan.ne.s pour provoquer la révocation des délégué.e.s communautaires opposé.e.s à la mine, et dernièrement, - Impulsion d’une fausse assemblée générale où des paysan.ne.s à la solde de Candente ont voté à main levée en faveur de la mine[2]<#13c95fb2164a4ee5__ftn2>

Mais ils dénoncent aussi la complicité des responsables politiques d’État, des politicien.ne.s de tous bords et couleurs qui n’ont d’autre but que favoriser l’intérêt de la mine sous un hypocrite discours développementaliste, tout en tirant profit propre de la taxe minière et de juteux pots de vin. Cette classe politique –épaulée par une certaine presse écrite et audiovisuelle– n’hésite pas à accuser de « terrorisme anti-minier » les paysan.ne.s qui en réalité s’opposent à la destruction de leurs vies et de l’environnement.

L’État a donné raison à la canadienne Candente Copper au mépris des résultats du référendum sur l’avenir de la mine, organisée par la communauté paysanne de Cañaris le 30/09/2012, où 1 719 paysan.ne.s de la communauté (95% des électeurs) votèrent contre. Au contraire, le ministère de l’Énergie et de Mines, a accepté comme valide la consultation illégale et très peu suivie promue par Candente Copper, réalisé deux mois avant le référendum (08/07/2012). Récemment, l’Autorité Nationale de l’Eau a donné l’autorisation pour l’utilisation des ressources hydriques au profit de la mine (07/12/2012).

Tous les derniers gouvernements péruviens se sont mis à genoux devant les investisseurs miniers, qu’ils soient nationaux ou étrangers. Ce n’est pas étonnant, quand l’on sait que 40% de toutes les recettes de l’État et 60% des exportations nationales proviennent de cette activité, dans un pays où le territoire a été morcelé presque entièrement au profit de la concession minière.

Pourtant, à Cañaris les communautés paysannes continuent à rester solides face à une bataille si inégale. Nous voulons faire un appel à la solidarité internationale avec la communauté de Cañaris en diffusant le plus largement possible cette dépêche ainsi que la lettre d’un de ses dirigeants que nous avons traduit pour laisser parler les paysans eux-mêmes.

¡ AGUA Sí, ORO NO !

OUI À LA VIE, NON À LA MINE !


[1] <#13c95fb2164a4ee5__ftnref1> De l’autre côté de la chaîne montagneuse, vers l’Orient, se trouve la région de Cajamarca, dont la population –surtout les paysan.ne.s organisé.e.s en *« Rondas Campesinas »* – est, depuis le début de ce XXIème siècle, en lutte permanente contre l’entreprise minière Yanacocha aux capitaux majoritairement américains (Newmont Mining Co.). Les effets de l’extraction d’or à ciel ouvert par la mine Yanacocha ont déjà laissé de lourdes conséquences, et les paysan.ne.s de Cañaris ont bien retenu la leçon.

[2] <#13c95fb2164a4ee5__ftnref2> Dans la page web de Candente Copper, on peut lire : « Candente Copper veut mettre en relief que ses équipes de 10 personnes de Relations avec la Communauté et de Projects de Développement Durable, maintiennent des excellentes relations avec les membres de la communauté. Depuis une année et demie ils séjournent en moyenne 20 jours par mois dans des maisons loués aux communautés de Magmapampa dans la zone haute, de Cañaris dans la zone intermédiaire, et Huacapampa dans la zone basse ».

LE CAS DE LA COMMUNAUTÉ DE CAÑARIS RACONTÉ PAR SON DIRIGEANT

À l’opinion publique,

Nous vous saluons cordialement au nom du comité élu et des membres de la communauté paysanne San Juan de Cañaris, et vous informons des faits suivants :

Nous, membres de la communauté paysanne San Juan de Cañaris, avons donné notre première conférence de presse le 27 septembre 2011, pour informer les citoyens de Lambayeque et du pays entier, du potentiel danger que représente pour le milieu naturel de notre communauté paysanne l’exploitation minière de l’entreprise canadienne *Candente Copper*. Dans ce sens, nous remercions tous les médias qui étaient présents et encore plus ceux qui ont relayé nos propos aux citoyens pour qu’ils soient informés et connaissent ainsi la vérité de ce qui est en train de se passer dans notre communauté dont les habitants parlent la langue quechua.

C’est à partir de cette conférence de presse que plusieurs opinions divergentes sont apparues à Lambayeque, parmi les citoyens et parmi les autorités politiques. Cependant, nous regrettons une fois de plus les prises de position des autorités politiques qui mettent l’accent seulement sur les bénéfices de la taxe minière. Par exemple, les propos de M. Yehude Simons Munaro (parlementaire), qui a exprimé lors d’une interview sur une chaîne locale que « toutes les régions bénéficient de la taxe minière sauf Lambayeque, ce qui est injuste ». Ceci montre que son intérêt n’est pas de garantir notre existence et celle des générations à venir, mais porte sur la taxe minière. C’est pourquoi nous invitons M. Yehude à nous rendre visite pour mieux se rendre compte de la réalité. Qu’il fasse les démarches auprès de notre communauté dans l’éventualité de sa visite et sache ainsi pourquoi nous sommes si inquiets. Un autre exemple : les déclarations du Vice-président de la Région, M. Juan Pablo Horna, dans le quotidien *La República* le 30 septembre 2011, où il affirme que « les citoyens de Cañarís ont mal interprété ses mots, qu’il donne son appui aux entreprises qui travaillent dans la responsabilité sociale et qui respectent l’environnement ». Il est regrettable que nous soyons si loin et que les médias soient incapables de venir pour vérifier et retransmettre ce que les employés de la mine Candente Copper font en réalité dans nos hameaux. Par exemple, il y a quelques années, l’entreprise a réalisé des réunions dans chaque hameau sans le consentement de la communauté, dans le but de former des « promoteurs » de la mine. Par la suite, nous avons convoqué une assemblée à ce sujet en invitant les représentants de *Candente Copper*, et avec eux nous nous sommes accordé qu’ils ne réaliseraient plus de réunions dans les hameaux sans qu’une commission de dialogue ne s’installe. Pourtant, dans les deux jours suivants, l’entreprise a continué à mener des réunions sans se soucier du respect de l’accord signé. Ce qui a rompu automatiquement notre accord. Cette année [2011], ils ont continué ses réunions, mais cette fois-ci à l’aide de paysans à leur solde et en constituant des dits « comités de gestion », nouvelle manœuvre pour nous diviser. Pour les valider, le Vice-président de la Région lui-même, les a reconnus en cérémonie officielle. Avec les membres de la communauté, nous nous sommes entretenus avec le Vice-président de la Région et lui avons fait parvenir par écrit nos plaintes, mais il nous répondit sur le champ que « nous n’avions rien dans le cerveau puisque nous nous opposions a la mine ». En conséquence, nous n’avons pas mal interprété les mots de M. Juan Pablo Horna. Nous n’avons fait que les communiquer à l’opinion publique.

De quelle responsabilité sociale nous parle M. Horna ? Cette entreprise corrompt les membres de notre communauté lors de ses réunions de « sensibilisation » en leur promettant du travail. Elle organise gratuitement dans les hameaux des repas « conviviaux » où l’on offre à chaque convive adulte une pièce de monnaie pour qu’ils achètent de l’eau de vie. D’autre part, l’entreprise ne respecte pas les délégués de la communauté qui leur font face. Ainsi, dans certains hameaux la mine a même essayé de révoquer les délégués élus, ce qui devrait être pénalisé par la loi car seuls les membres de la communauté peuvent révoquer leurs délégués. De quelle responsabilité nous parle-t-on, alors que dans les hameaux plus lointains de Cañaris les employés de la mine ont menti aux paysans en leur disant que le dirigeant de la communauté est enfin d’accord, que c’est à leur tour de signer le document adressé au Président de la Région en faveur de la mine ! Les employés de cette entreprise manipulent certains membres de notre communauté en les embauchant pour qu’ils vantent les intérêts de la mine, provoquant ainsi des affrontements entre nous, pendant qu’ils nous regardent en se réjouissant depuis leurs grosses voitures !

Je porte à votre connaissance que quand j’ai été élu pour la période 2009-2010, l’une de mes propositions était la préservation de notre environnement naturel, ce qui m’a fait gagner avec 1200 voix contre 400 pour le candidat de la mine. Pour la période suivante, je me suis présenté à nouveau toujours avec la proposition de préservation de l’environnement, et à nouveau j’ai emporté les élections avec plus de 1400 voix contre 370. Alors, ces résultats devraient nous convaincre du sens de la volonté majoritaire. De plus, nous avons recueilli plus de mille signatures dans le communiqué adressé aux autorités nationales pour les mettre au courant de nos préoccupations.

Nous regrettons que les autorités politiques nous présentent aujourd’hui comme les méchants du film, qu’ils disent qu’il faut ouvrir les portes à la mine puisque la responsabilité sociale y est engagée, qu’ils affirment faussement garantir que l’eau, les bois et la terre ne seront pas pollués. Eh bien, non, les amis ! Nous défendrons la forêt, les sols, l’eau, et surtout les générations futures pour qu’elles aient une vie saine. Non à la pollution de la rivière Cañariacu, dont les eaux se jettent dans la rivière Huancabamba ! Non à la pollution du canal Huayabamba, dont les eaux alimentent la zone de Motupe. Et nous défendrons bien d’autres sources naturelles qui alimentent tant notre consommation domestique que celle pour nos animaux ou pour irriguer nos parcelles agricoles.*

Messieurs les élus, ne vous tourmentez pas à cause de la taxe minière, car vous savez mieux que nous quelle sera la tendance environnementale dans les années à venir : les guerres se feront pour l’eau, puisque l’or et le cuivre ne se mangent pas. Par ailleurs, de quel développement nous parle-t-on ? D’après les indices nationaux de pauvreté, le département de Cajamarca, puissance minière, est plus pauvre que nous. De même que pour toutes les autres régions minières. Où est alors le progrès ? Ne serait-ce pas plutôt pour gagner toujours plus d’argent ?

Messieurs de la mine, nous sommes chez nous et vous y êtes entrés par effraction, et seulement ensuite vous nous avez communiqué vos intentions ! Cette absurdité ne se produit nulle part ailleurs ! Votre chef du service des « relations avec la communauté », M. Dante Talledo, veut faire croire que tout le monde est d’accord avec la mine, mais ce n’est que mensonge. Car ce n’est pas seulement nos dirigeants qui s’y opposent, comme vous voulez le faire croire, mais la majorité des membres de notre communauté.

Nous demandons que cette entreprise arrête dès maintenant toutes ses manœuvres, que ce soit ses réunions dans les hameaux, ses pots de vin aux “comités de gestion” pour les inciter à nous défier, ses provocations permanentes quand ils traversent Cañaris avec leurs grosses voitures, ses repas gratuits dans les hameaux, etc. Et ce jusqu’à l’organisation d’un référendum.*

Nous déplorons également que la famille Acuña *[dont plusieurs de ses membres sont des élus aux gouvernements local et national]* soit sur le point d’acquérir 200 hectares de terres destinées à l’activité minière dans les zones hautes de Cañaris (paru dans le quotidien *La República* du 8 septembre 2011). Nous avertissons dès maintenant que nous ne permettrons pas que ces messieurs initient quelque activité minière qu’il soit dans cette zone où naissent les sources d’eau.*

Je termine en vous informant que samedi dernier nous avons reçu une lettre du gouvernement régional nous convoquant à une réunion urgente. D’ores et déjà, nous exprimons nos regrets devant tant d’inepties de leur part, puisqu’il a fallu notre conférence de presse à Lambayeque, pour qu’enfin ils veuillent se réunir avec nous. Mais nous ne fermerons pas la porte, nous assisterons à cette réunion et y revendiquerons les intérêts du peuple de Cañaris, à savoir, la préservation des bois, de l’eau, de la terre, de nos coutumes et de nos vies. Nous ne permettrons pas qu’on essaye de nous convaincre à tout prix d’accepter leurs accords préparés à l’avance et dans notre dos. Car il faut bien qu’ils respectent notre autonomie, d’autant plus que le gouvernement régional a toujours pris parti en faveur de la mine, a toujours fait des réunions avec elle en aparté, ce qui démontre le manque d’impartialité. Nous sommes pourtant conscients qu’il faut dialoguer avec ces hautes autorités, mais pour planifier l’amélioration de nos communautés et non pas pour nous laisser imposer le modèle de développement de l’entreprise minière, qui ne propose pas de progrès mais de la pollution de notre environnement et qui met en péril l’existence de notre communauté quechua.

Nous souhaiterions la diffusion de cette lettre par tous les médias pour que les citoyens et les autorités politiques connaissent le problème que nous affrontons.

Nous donnerons réponse à ceux qui veulent réagir à ce courrier dans un délai de sept jours, car nous n’avons pas d’internet au village de Cañaris, raison pour laquelle je dois venir jusqu’au village Pucará afin d’ouvrir le courriel. Nous avons pourtant confiance en que la population de la région Lambayeque nous soutiendra, pour ainsi pouvoir mieux lutter en faveur de la préservation des ressources naturelles et de nos coutumes quechua.*

Attentivement, Santos Cristóbal Barrios Carrillo* Président de la Communauté Paysanne* San Juan de Cañaris*

Note importante

Faite probablement en Octobre 2011, cette lettre a été récupérée sur internet d’un lien en Word sans qu’y soit consigné la date ni l’adresse e-mail de l’auteur. Écrite en castillan, elle avait pourtant les marques grammaticales de quelqu’un dont la langue maternelle n’est pas l’espagnol. Nous avons traduit la lettre en essayant de rester le plus fidèles au texte d’origine (pièce jointe).

En cherchant le nom de l’auteur sur la toile, nous avons appris qu’il avait été emprisonné du 23 août au 06 septembre 2011 –au moins–, avant qu’il ne puisse entrer au palace du Congrès de la République pour présenter, en tant que porte-parole de sa communauté, une plainte contre la mine canadienne. Comme beaucoup d’autres dirigeants paysans indigènes au Pérou, l’État et ses complices au pouvoir économique, trouvent toujours des moyens pour les mettre en tôle et ainsi les affaiblir moralement. Le chef d’accusation contre lui était la présomption de séquestration et arnaque au préjudice de deux sujets qui, en 2007, avaient été détenus par la communauté –dont il était le président– pour vol de bétail. Le communiqué dans lequel la communauté de Cañaris exigeait sa libération nous prévient que son emprisonnement arbitraire n’était qu’un prétexte pour faire taire les demandes des paysans contre la mine et ainsi affaiblir leur lutte pour la préservation de leur milieu naturel, et au passage, empêcher le droit des communautés à l’exercice de la « justice paysanne », droit pourtant reconnu par la loi péruvienne. Voir : http://cuidadora.ourproject.org/reports/view/32

Nous savons aussi qu’aujourd’hui il a été amené en justice avec deux autres dirigeant.e.s (Rosa Huamán Rinza, présidente des *Rondas féminines*, et Segundo Narva, président du *Front de défense*) pour séquestration des employé.e.s de la mine en décembre dernier. En réalité, il s’est agi d’une rétention d’avertissement à ces salarié.e.s de Candente décidé par la communauté.

Des informations complémentaires :

Page officielle de Candente Copper Corp. (vous y trouverez l’adresse du siège à Vancouver) avec vidéo d’interview à la fondatrice sur une chaîne nationale péruvienne, où le pseudo-journaliste incite le gouvernement de persécuter et emprisonner pour terrorisme aux dirigeants de la communauté (sous-titres en anglais) :

http://www.candentecopper.com/s/video.asp

Blog “Communautés Paysannes” de Pedro Alva Mariñas : il nous en apprend un peu plus sur les mécanismes démocratiques de consultation de la communauté paysanne Cañaris face à la “consultation” frauduleuse mené par la mine, puis validé par l’État.

http://blog.pucp.edu.pe/blog/comunidadescampesinas

Vidéo produite par une ONG citoyenniste et verte “pour le développement durable” de Cañaris (c’est toujours mieux que Candente Copper), mise en ligne en juin 2011, où l’auteur de la lettre, Santos Cristóbal Barrios Carrillo, apparaît aux minutes 2:16 et 6:52, pour exprimer ses préoccupations en raison des changements environnementaux en sa langue maternelle, le quechua. On y apprend que Cañaris était aussi ménacé par le deboisement des montagnes et par l’agriculture occasionelle et migratoire.

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=DCwq8MryH8Q

Lien vers un article paru le 30/12/2013 dans le quotidien *La República*par l’historien Antonio Zapata, sur l’origine et rôle historique des Cañaris avant et pendant la Conquête espagnole. Les Cañaris ne furent pas les seuls allié.e.s des espagnols contre l’Inca Atahuallpa pendant cette période, mais ce n’était que la réponse face à l’asservissement dans lequel les Incas les avaient soumis.

http://www.larepublica.pe/columnistas/sucedio/el-conflicto-en-canaris-30-01-2013