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Des nouvelles de Décines

lundi 9 septembre 2013

SALUT A TOI

Nous ZADistes de Décines, nous vous informons d’une grande et agréable nouvelle. Elle est toute nette, elle tient en pas beaucoup de mots, comme le disait un copain à nous à propos de la ville de Bourges : tout est dans le titre.

LA LUTTE CONTINUE Ne sois pas déçuE mon amiE, non ne sois pas déçuE de vivre dans un monde vraiment… attends, laisse-moi chercher les mots.., parce que ceux-là ils sont gros et nombreux, étant donné la merde noire dans laquelle nous nous trouvons. Y’en a comme « violent » et « brutal », mais ça encore, ça pourrait plaire à certains qui, s’ils lisent ces lignes se reconnaitront. Non, pour vraiment dire que c’est la merde, il faudrait trouver des trucs comme « totalitaire » et « démagogique ». Et là encore, malgré l’importance des mots, ça ne traduit pas vraiment la nullité crasse d’un système décrépi et puant au dernier degré. Ne fronce pas les sourcils, amiE mobiliséE, insurgéE et révoltéE ; je sais très bien à qui je m’adresse, tu sais que c’est l’heure du combat et de l’insurrection, le temps des petits bouts de papier glissés scred dans la poche de nos partisans, le temps des soupirs et des bruissements, le temps de la clandestinité forcée, le temps des braves qui se lèvent dans l’ombre. Nous ZADistes de Décines avons choisi de continuer la lutte, après avoir été expulsés de notre ZAD. Après un an et demi de lutte, les autorités silencieuses, celles qui nous dirigent en sous-main, celles qui flouent nos droits, notre passé et notre futur, ont unanimement décidé de nous foutre dehors pour avoir tendu la main à quelques enfants Roms, éjectés par ces mêmes autorités quelques jours auparavant. Nous qui ne sommes plus la foule, nous qui sommes bien plus qu’une putain de galerie de portraits anonymes et foutus en l’air, nous qui luttons, nous te disons qu’aujourd’hui nous sommes la rue. Celle qui se soulève et qui se repend aux pieds des bourgeois et des nantis, eux qui ne savent pas ce que c’est, la rue, de ceux qui s’en sortiront mieux ou pas. Des coups de surins, des baffes et des grandes gueules, des bières partagées à grands éclats de rire, des journées de manche partagées dans un repas en conserve qu’on galère à ouvrir.., mais qu’on mange tous quand même, là, sur le pavé brûlant de l’exclusion et du mépris, dans l’antichambre d’un enfer pire que celui de Dieu pour les uns et vachement plus chouette que son paradis pour d’autres. Et que sur cette peau grise, dure et méchante germe la lutte, l’insurrection et la révolution. Nos grands acteurs de demain auront sa marque sur la peau et son odeur dans les os. Oui sache-le bien, putain de merde, les ZADistes de Décines continuent leur lutte sur la place HENRIE BARBUSSE. L’occupation est quotidienne, l’occupation est nocturne, l’occupation est organisée, l’occupation sera l’exemple de notre impact positif sur notre environnement. Et que plus jamais on ne crachera à la gueule d’un mec de rue qui se soulève en le gratifiant de l’insulte dispersée par la dictature en place : parasite. Je m’adresse aussi à toi, le bourgeois, le nanti, viens nous voir, ou viens uniquement nous regarder, et tenter de comprendre un peu ce que c’est d’être à la rue. Car c’est toi, en te réunissant tous les soirs sous nos barricades, en prêtant oreille à des propos fascisants, en te mobilisant pour des stéréotypes rétrogrades, abjectes et immoraux ; qui nous assassine, qui nous prend à la gorge, qui nous met dehors.

LES ZADISTES DE DECINES OCCUPENT LA PLACE HENRIE BARBUSSE NO PASARAN ZAD PARTOUT, ZAD POUR TOUS ;

Nous abhorrons l’argent mais il faut bien que l’on respire dans un monde asphixié par le papier à valeur imprimé. Alors fait teinter le chapeau ( uniquement teintement en chèques ) en envoyant a l’association « vivre sans aéroport » ( la primaudière 44130 NDDL, n° de compte : 2004101011 1162852D32 36). MENTIONNER SOUTIEN A DECINES