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Ils ferment, nous ouvrons !

mercredi 7 mars 2012

Lundi 5 mars à 14 h, au carrefour des Ardillères (en bordure de la ZAD), à peine les locataires d’une des maisons partis, une entreprise en condamne les ouvertures. Cette maison appartient au conseil général, dans le cadre du projet d’aéroport. AvertiEs, nous les empêchons de placer leurs plaques de métal en entrant dans la maison. La gendarmerie intervient et nous évacue violemment : 3 personnes arrêtées dont 2 placées en garde à vue et quelques blesséEs, mais un groupe de 7 personnes reste hors d’atteinte sur le toit. On se retrouve une centaine à la nuit tombée face à une multitude de flics et à leur « périmètre de sécurité ». Des feux s’allument, de la musique et une cantine s’improvisent, on s’installe pour plusieurs heures. Vers 11 h, la flicaille plie bagage, armes, gyrophares et caméras, sans avoir réussi à déloger les personnes sur le toit, et non sans prendre quelques cailloux… On reprend la maison. L’activité continue sur le carrefour : discussions, installation de la maison pour y dormir et la défendre contre une deuxième tentative d’expulsion.

Le lendemain, mardi, une bouffe réunit vers midi plusieurs dizaines de personnes. Dans l’après-midi, c’est 14 bus de gardes mobiles qui déboulent, et rebelotte ! 6 personnes sur le toit, rassemblement, le carrefour est bloqué par les flics, quelques barricades s’improvisent sur les routes pour gêner leurs mouvements, courses poursuites dans les champs, quelques arrestations. Pendant tout ce temps, les flics protègent des salariés du conseil général qui ferment tant bien que mal les ouvertures avec des plaques de bois. Quand c’est fini, ils s’en vont, toujours accompagnés par quelques pierres. En quelques minutes, leur blindage est joyeusement démonté et la porte ouverte : à l’intérieur, matelas et affaires abîmées, gaz lacrymo dans toutes les pièces.

Bon bah v’la quoi, c’est pour ça que c’est un peu le bordel sur le carrefour ces derniers jours.

Pour notre part, il est insupportable que des maisons soient murées, qu’on expulse et déplace des gens comme on le ferait avec des meubles, pour un aéroport ou n’importe lequel de leurs projets de riches. On ne se laisse pas faire et c’est pour ça que ça pourrait bien être encore le bordel dans cette zone dans les temps à venir. Dans cette lutte, y a aussi d’autres moments, des concerts, manifs, ballades, bonnes bouffes, discussions.

N’hésite pas à te tenir informéE, à venir nous rejoindre…