Retour sur la vélorution contre lʼélargissement des routes

Dimanche 16 mars, Notre-Dame-des -Landes : Retour sur la vélorution contre lʼélargissement des routes

« On va plus vite tout seul, mais on va plus loin ensemble ! »

Vers 14h, une centaine de personnes, équipées de deux roues et du bonne humeur se rassemblent à St-Jean du Tertre. Des pique-niques sʼimprovisent à droite et à gauche, et on discute travaux, manif, cultures de printemps, de la vie ici et ailleurs...

Entre deux verres et une tartine, arrive le tracto-triton, toujours aussi impressionnant ! Il est suivi dʼun salon roulant, grand plateau prêtés par un paysan du coin sur lequel trône un canapé moelleux, et se trémousse la batucada.

Les cyclistes se préparent, et cʼest parti ! Enfin pas trop vite non plus...

La vélorution laisse des « travaux de signalisation » derrière elle en passant par le Chêne des Perrières, les Ardillières, puis traverse le bourg de Notre-Dame-des-Landes. Pochoirs, inscriptions, panneaux etc. On roule ensuite sur la VC3, direction Grandchamps-des- Fontaines, en distribuant des tracts sur les travaux dans les boîtes aux lettres et aux quelques passants croisés sur la route.

Du coté de Montjean, la manif roulante récolte des piquets de géomètres, dans les haies qui bordent les routes à élargir. Ils sont arrachés avec joie et quelques outils improvisés. Sur le pont de la quatre voies Nantes-Rennes, des banderoles sont déployées : « Aéroport, leur projet ne tient pas la route », « NDDL : la déroute de Vinci ». Des tritons et autres espèces protégées saluent la foule motorisée dans un concert de klaxon tandis que la batucada continue de plus belle ses rythmes sambatesques...

Route de la Boissière, chemin de lʼEpine, puis vers les Fosses noires, le peloton est rejoint par un cheval. On traverse le si familier Chemin de Suez. Arrivée à Bellevue, pour profiter ensemble des derniers heures de ce dimanche ensoleillé où une montagne de gâteaux nous attend, un infokiosque pour alimenter l’appétit des lecteurs, et un décor de ʻpestacleʼ au beau milieu dans la cour de la ferme. Partout brillent les visages et on discute entre deux bouchées de gâteaux. Commence le ʻpestacleʼ, une parodie de roman-photo ironique et drôle, qui tourne en dérision la mode du Bio et du commerce équitable.

La première étape probable des travaux, l’élargissement de la route ne se fera pas sans se heurter à une résistance joyeuse et multiforme. Les travaux ne commenceront pas !