Zone A Défendre
Tritons crété-e-s contre béton armé

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Les jardins d’utopie, le campement continue !

jeudi 14 août 2014

Espaces des possibles, potagers autogérés, ZAD de Grenoble, on pourrait croire que c’est le bazar organisé mais ces temps-ci tout est à construire. Même après 8 ans de joyeux jardinage, tout est encore à construire.

Pourquoi ? Parce que depuis le 9 août c’est un campement à durée indéterminée qui s’organise. C’est la première fois que nous avons à faire face à une décision de justice. Depuis le 9 août les jardins squattés sont expulsables. Depuis le 9 août les pelleteuses risquent de venir détruire ce lieu libéré des contraintes bureaucratiques universitaires. Nous ne pouvons accepter les décisions de ce simulacre de justice, procès politique et expéditif orchestré par la préfecture. Nous ne pouvons accepter qu’une université censée défendre les échanges de savoirs sape une initiative d’autoformation étudiante. Nous n’acceptons pas de perdre l’un des derniers acquis des luttes antérieures sur le campus de Grenoble (les Jardins d’Utopie datant des luttes anti-CPE). Nous n’acceptons pas que le campus devienne un vaste champs de béton saupoudré de verdure à base de start-up innovantes et de laboratoires nécro-technologiques.

Nous campons : – Parce que malgré les promesses de « dialogue » de l’administration nous exigeons avant tout l’annulation du jugement (200 euros d’amende par jardinièr-e-s, destruction des 3 parcelles ainsi que de toutes constructions dites « illégales »). – Pour partager une nouvelle aventure collective avec d’autres jardiniers, zadistes, gens de passage, familles, activistes, personnes précaires, intermittents, des gens paumés, des curieux, des non-violents, des violents... – Pour jardiner, aménager nos lieux de vies (cabanes, cuisines...), discuter, échanger sur nos expériences, tricoter, apprendre à se défendre....

Nous voulons : – Que la terre serve à nourrir les hommes plutôt qu’à enrichir les bétonneurs et à embellir l’image de marque des élus. – Produire nous-même ce que nous consommons. – Continuer de défendre des espaces autonomes de toute instance du Pouvoir. – Expérimenter différentes formes d’autoformation et d’autogestion. – Créer des espaces publics (populaires et ouverts) hors de portée du temps capitaliste.

Nous resterons jusqu’à ce que l’Assemblée Générale (tous les soirs 20 h) en décide autrement.

CAMPEMENT À DURÉE INDÉTERMINÉE POUR GENS DÉTERMINÉS. Riposte pirate et potagère