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Et si on créait un groupe de soutien trauma ?

lundi 22 février 2016

Fin janvier, en vue de potentielles expulsions, des personnes du groupe médic, conscientes de l’importance du besoin d’une équipe trauma dans ces moments ont initié la création d’un groupe.

Au cours des expulsions en 2012, un groupe trauma s’était constitué pour aider les personnes ayant été choquées par les répressions policières. Cela a permis à plusieurs d’entre nous de se retirer dans un endroit sécurisant, de nommer ce qui avait été vécu afin de se reconstruire et de guérir des traumatismes causés par cette violence.

Les réactions des gens aux événements traumatiques varient beaucoup ; certains s’isoleront, d’autres seront ultra sensibles ou encore colériques. Le temps nécessaire pour guérir d’un traumatisme varie énormément ; de quelques heures à plusieurs années. Le stress post-traumatique peut prendre plusieurs formes. Certains auront plus peur de la police ou des foules, d’autres deviendront aigris, d’autres encore se sentiront paralysés et vulnérables. Il ne s’agit pas d’effrayer les gens, bien au contraire, mais nous devons affronter cette réalité. Nous ne pouvons pas vivre des situations de violences policières graves sans montrer ue quelconque réaction émotionnelle. Le stress post-traumatique est une réponse normale à des circonstances anormales.

Cette équipe serait distincte de l’équipe médic mais en coordination avec elle et en lien avec les autres équipes de la zad (la legal team par exemple).

L’objectif serait d’être opérationnel pour répondre aux besoins des personnes ayant vécu des traumatismes psychologiques dans le cadre de répressions policières. Il est prévu des temps de formation, des rencontres régulières sur des partages de savoirs... Elle pourrait être sollicitée tout comme l’équipe médic lors de manifestations, d’affrontement sur la zone...

Aujoud’hui, nous sommes trop peu. Du coup, nous recherchons d’autres persones motivé.es pour réflechir et participer.

Si nous voulons être efficaces en tant que mouvement, nous devons être capable de nous soutenir mutuellement lorsque nous faisons face à la violence policière. C’est notre responsibilité à tou.tes de créer une ambiance où il est possible pour les gens d’exprimer leur peurs, leur limites, sans se sentir jugés.

Nous proposons aux personnes intéressées à nous rejoindre : RDV le mercredi 16 mars à 18 h à la Wardine pour une introduction aux techniques de la "co-écoute".

Il n’est pas demandé d’avoir une expérience particulière (mais si tu en as une c’est encore mieux) mais juste de l’empathie et de la motivation. Alors bienvenue à toi !