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La résistance cède à Athènes, mais s’étend en Grèce par Yanis Youlountas

dimanche 20 novembre 2016

C’est terminé pour l’instant au centre d’Athènes. L’occupation de l’Ecole polytechnique n’a pas pu résister plus longtemps face à l’ampleur et à la violence des nombreux assauts policiers. Mais ce n’est que provisoire : d’autres actions de résistance se préparent et, surtout, beaucoup d’autres viennent de se dérouler ailleurs en Grèce. Plus de détails sur la fin de l’occupation ici.

Car, pendant ce temps, des milliers de Grecs et de réfugiés continuent à mourir de maladies non-soignées, de drames familiaux et de suicides. Une partie de la jeunesse est plongée dans le désespoir, la mendicité s’étend parmi les retraités et la prostitution alimentaire parmi les mères de famille, sans oublier les nombreux cas d’enfants qui s’évanouissent de faim dans les cours d’écoles. La vraie violence est là et nulle part ailleurs.

Il faut savoir que des actions similaires se sont multipliées ailleurs depuis hier :
- à HÉRAKLION (Crète), principalement à l’université, avec des affrontements, mais aussi au Palais de Justice qui a, entre autres, été éclaboussé de peinture pour signifier son insupportable violence sociale à l’égard des plus pauvres et de la jeunesse révoltée ;
- à VOLOS (entre Thessalonique et Athènes), dans le centre-ville, avec des affrontements très violents (Molotov, grenades, pierres, etc.) et la destruction de beaucoup de banques (notamment sur l’avenue Dimitriados et dans la rue Iasonos) ;
- à IOANNINA (dans le nord-ouest), en plusieurs points de la ville et sur les routes alentours.
- à PATRAS (port dans l’ouest), dans le centre-ville et jusqu’à la place de la Résistance ;
- à THESSALONIQUE (nord), dans le centre-ville et, principalement, à l’université Aristote, où les insurgés ont commencé par chasser les représentants de Syriza qui voulaient déposer une gerbe, dans la journée, à la mémoire des résistants de 1973 contre la dictature des Colonels, avant d’échafauder des barricades puis multiplier les affrontements contre l’invasion du campus par la police, à coups de cocktails Molotov, mais aussi de feux d’artifice.
- en plusieurs points d’ATHÈNES, à commencer évidemment par EXARCHEIA (dans la totalité du quartier) sous un brouillard de gaz lacrymogène qui a provoqué l’hospitalisation de plusieurs habitants, avec au moins une vingtaine de barricades mineures ou majeures ;
- et dans beaucoup d’autres endroits répartis en GRÈCE, mais de façon plus modeste.

Aujourd’hui, rien n’est fini. D’autres actions se préparent... A suivre dans les jours et les semaines à venir. Comme partout dans la nature, rien ne meurt vraiment, tout se transforme. A l’instar de nos camarades de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes en France : "ils ont cru nous enterrer, mais ils ne savaient pas que nous étions des graines." Vienne la saison de l’eau pour faire germer et enraciner la désobéissance.

Plus d’infos ici, ici et

Y.Y.