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Crise humanitaire à Chalchihuitan au Chiapas

dimanche 24 décembre 2017

(Extraits)

Fotografía cortesía del Párroco Marcelo Pérez

(...)les groupes paramilitaires, peut-être liés au trafic de drogue et à la mairie de Chenalhó, qui ont attaqué la population autochtone Tsotsil de Chalchihuitán, qui vit à proximité des biens communaux, provoquant le déplacement interne forcé de plus de cinq mille personnes, par des menaces, la détonation d’armes à feu de haut calibre, l’incendie de maisons, le vol d’animaux et de récoltes, entraînant un siège paramilitaire pour la municipalité de Chalchihuitán ainsi que l’insécurité et de nouveaux déplacements dans toute la région.. Chalchihuhuitán fait partie des communes les plus pauvres du Chiapas et du pays.

(...) En raison de la situation de violence sociopolitique, la population déplacée vit dans des conditions subhumaines aggravées par le froid extrême, les pluies incessantes, le manque de nourriture, d’abris, l’absence de protection, le siège et l’isolement des paramilitaires. Quatre enfants et deux adultes sont morts jusqu’ à présent. Les soins médicaux que l’État a mis en place sont de base et ne répondent pas aux maladies chroniques dont souffre la population et qui vont s’aggraver du fait de cette crise. Les femmes, les filles et les garçons présentent des symptômes de maladies respiratoires, gastro-intestinales et d’autres maladies qui ont aggravé la situation historique de pauvreté, de marginalisation et d’abandon institutionnel vécue au quotidien. Le problème a touché l’ensemble de la population de la municipalité en raison de la rareté et du prix élevé des denrées alimentaires, de l’impossibilité pour les hommes d’aller travailler, de la menace de perte de la récolte de café, du manque de libre transit et de l’insécurité.

(...) Cette affaire impliquant Chalchihuitán et Chenalhó, deux municipalités qui font partie de l’Alerte de Violence de Genre, démontre la situation de violence structurelle existant au Chiapas, qui n’ a pas été incluse et considérée dans les mesures à mettre en œuvre pour éradiquer la violence contre les femmes. La marginalisation historique et l’extrême pauvreté, le racisme, les inégalités, l’inégalité, l’exclusion, la paramilitarisation, la guerre anti-insurrectionnelle, l’impunité, la corruption et le non-exercice des droits font partie de la violence structurelle qui caractérise cette entité et que nous dénoncions dans le cadre de la demande d’Alerte à la violence de genre au Chiapas, en 2013, comme source de tous les problèmes examinés dans cette déclaration. Nous réitérons que tant que les problèmes structurels ne seront pas résolus, la violence continuera de se multiplier dans l’entité.

(...) Compte tenu des circonstances, nous tenons les gouvernements fédéral et étatique responsables du massacre qui pourrait survenir en l’absence de solution rapide, comme celui qui a eu lieu dans la communauté d’Acteal, municipalité de Chenalhó, le 22 décembre 1997, où la population a été tenue responsable des actes de violence perpétrés par des groupes paramilitaires.

(...) Nous avons également informé les autorités fédérales et étatiques que, face à l’omission de l’Etat mexicain face à un éventuel massacre annoncé, nous appelons les organisations internationales pour la protection des droits de l’homme et les peuples du Mexique et du monde à s’exprimer et à exiger qu’ils garantissent la vie, la sécurité et la liberté des peuples de Chenalhó et Chalchihuitán.

Campagne populaire contre la violence faite aux femmes et Feminicide au Chiapas

12 décembre 2017

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Source https://espoirchiapas.blogspot.be/2017/12/campana-popular-contra-la-violencia.html