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Journée de rencontres « Des femmes face à la prison » : regards croisés, vécus et luttes.

mercredi 17 janvier 2018

[Toulouse] Journée de rencontres « Des femmes face à la prison » : regards croisés, vécus et luttes.

Projection – Échanges – Tables de presse – Repas – Bar et Concert !

El Cambuche, Les Trois Passants, Bruits de tôles et des Toulousaines anti-carcérales vous invitent à la 4ème journée de rencontres, d’échanges et de débats « Des femmes face à la prison » : regards croisés, vécus et luttes.

Rencontre - débat autour du documentaire anti-carcéral réalisé au Mexique « Ils nous ont volé nos nuits » tissé collectivement avec 11 femmes mexicaines. Débat en présence de femmes ayant vécu la prison en France.

La rencontre est ouverte à tous et toutes, l’idée étant de partager et de connaître des réalités diverses, des vécus, des expériences et luttes contre la prison, l’enfermement, l’isolement, le système carcéral…

Le Dimanche 11 février 2018 - À partir de 12H30

LE HANGAR 8 bis rue de Bagnolet 31100 – TOULOUSE métro : Arènes

Cliquez ici pour télécharger le flyer (programme) : https://liberonsles.files.wordpress.com/2018/01/flyerfemmestoulouse3.pdf

Au fil du temps nous avons observé la lutte incessante, la résistance et le travail que mènent les femmes dans et hors les prisons, comme tisserandes de la mémoire contre l’oubli, mais aussi comme porteuses d’une lutte infatigable contre le système judiciaire et pénitentiaire. Cependant, et y compris dans nos propres espaces leur existence et leur combat sont méconnus. C’est pourquoi, dans ce documentaire, sans fabriquer une vision innocentante et victimisante, nous avons ouvert un espace de paroles à ces femmes confrontées à l’enfermement, à l’humiliation, à la maltraitance du corps, à la torture sexuelle, au harcèlement, à la stigmatisation et à l’hypothétique “justice”. Elles nous rappellent la valeur de la lutte, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des geôles. Nous en parlerons ensemble.

Pour faire miroir, échanger et partager des réflexions, des femmes ayant vécu la prison en France participeront à cette journée. C’est à travers leurs voix et leurs réflexions que nous voulons aborder ces sujets et trouver les chemins, les espaces, les moments et les actions pour la liberté.

Au Programme :

À partir de 12H30 – Accueil et Brunch à prix libre

À 14H00 – Présentation de la journée et présentation des intervenantes / Rencontre - débat autour du documentaire anti-carcéral réalisé au Mexique « Ils nous ont volé nos nuits » tissé collectivement avec 11 femmes mexicaines. Débat en présence de femmes ayant vécu la prison en France.

À 14H30 – Projection du documentaire : « Ils nous ont volé nos nuits », documentaire collectif filmé récemment au Mexique comme un outil de lutte anti-carcérale et contre l’oubli. (1H10)*

À 16H00 – Débats et échanges : Comment la prison s’empare de la vie des femmes ; discrimination systématique, rôles assignés, appropriation du corps / Luttes individuelles et collectives ; l’importance de tisser des réseaux anti-carcéraux pour faire face à l’enfermement, la taule, l’isolement, la société carcérale…

À 18H30 – Apéro – Repas et Concert avec :
- Fandango Mano y Vuelta « Son Jarocho » venu du Golf du Mexique et nourri d’influences européennes, africaines et indigènes.

Brève présentation des intervenantes :

- Annelyse Benoit : « incarcérée fin des années 80 durant quatre ans dans le cadre des diverses procédures contre Action directe. À ma sortie, avec d’autres ex-prisonnier-e-s et prisonnier-e-s, création de la Commission pour l’organisation des prisonniers en lutte (Copel), collectif anti‑carcéral qui éditait le journal "Rebelles". Par la suite, mon engagement politique et ma solidarité envers les militants emprisonnés m’ont amenée à visiter plusieurs d’entre elles/eux incarcérés pour de longues peines. La solidarité à perpétuité. C’est encore le cas aujourd’hui. »

- Christine Ribailly : 47 ans, enfin sortie le 22 décembre 2016 après quatre années de dédale pénitentiaire (17 transferts dans le nord de la métropole). Christine était incarcérée depuis novembre 2012 pour diverses condamnations d’outrages et rébellions envers des flics et des matons. Rentrée pour quelques mois, elle est finalement restée plus de quatre ans en détention dont plus de la moitié en quartier disciplinaire et beaucoup en isolement. En prison, cette bergère se rebelle contre l’autorité pénitentiaire, et en paye le prix : 17 condamnations judiciaires et près de 120 procédures disciplinaires. Tout son dossier crie sa haine de l’institution pénitentiaire.

- Sylvia : « 41 ans, fille de braqueur issu du gang de la banlieue sud de Paris, femme de prisonnier et ex‑prisonnière .... une irrécupérable aux yeux de la société .... une enfermée dehors par procuration ou une délinquante au casier judiciaire avec mention puisque j’ai, parmi d’autres chefs d’inculpation, l’association de malfaiteurs ... La prison ? 34 ans de ma vie, quand je suis rentrée en détention je la connaissais déjà, pourtant je n’avais visité que mon papa et en m’enfermant on ne m’a appris qu’une chose : ne plus en avoir peur mais la combattre en dénonçant sans tabou ce système carcéral qui détruit beaucoup.... »

*« Ils nous ont volé nos nuits » [ Nos robaron las noches ]

Ce documentaire collectif, réalisé au Mexique en octobre 2016, est un outil de lutte anti-carcérale. C’est un documentaire fait maison, avec nos propres moyens, par des personnes solidaires et non spécialistes. Sa réalisation a été rendue possible grâce à la complicité de mères, de compagnes, de femmes solidaires, de filles de prisonnier.e.s et d’ex-prisonnières, et la participation de La Voix des Zapotèques Xiches en Prison de Oaxaca, du Groupe de Travail Nous ne sommes pas tous et toutes là du Chiapas, de La Croix Noire Anarchiste de Mexico et du groupe Les Trois Passants de Toulouse.

Dans ce documentaire, 11 femmes témoignent de la manière dont la prison s’empare de leurs vies. Elles expriment leurs vécus, leurs luttes et comment elles en sont arrivées à une position anti-carcérale.


Nous profitons de cette invitation pour relayer les évènements suivants :

Pièce de théâtre "Pisser dans l’herbe". Mise en scène : Marie-Paule GUILLET, Interprétation : Philippe GIAI-MINIET, Texte de Christine RIBAILLY et Philippe GIAI-MINIET

La pièce dresse un tableau qui interroge la justice, l’administration pénitentiaire et les modes répressifs préconisés depuis toujours.

Suivie d’un débat avec Christine RIBAILLY

- À Toulouse le 9 février à 19H30 : Organisé par La Troupe de théâtre « Les Morphaloups » à la Maison de quartier de Bagatelle, 11 impasse du bachaga Boualam, Toulouse - Métro ligne A / Bus 13 : arrêt Bagatelle (Prix Libre)

- À Gaillac le 16 février à 20h : Organisé par Le Comptoir du Chinabulle, 47 rue du Château du Roi , 81600 - Gaillac (Prix Libre)