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Communiqué de l’équipe médic de la zad, et du collectif de soignantes 10 avril 2018

mercredi 11 avril 2018

Aujourd’hui les médics et soignantes organisés ensemble en équipes ont vu environ trente personnes blessées par les armes de la police, dont deux qui ont dû être évacuées à l’hôpital.

Cette liste n’est pas du tout exhaustive, car il y a des gens qui ont été bléssés sans nous voir, et il y a des zones rendues inaccessibles par les forces de l’ordre donc on a eu très peu des nouvelles.

Les blessures qu’on a vu aujourd’hui ont été principalement causés par des grenades de desencerclement (y compris des blessures à la face et au thorax), des tirs tendus (entre autres au thorax) de LBD ou ‘flashball’ et des cartouches du gaz lacrymogène.

Les grenades de désencerlement sont faites pour être roulées par terre et des blessures à la face avec les éclats de ces grenades donc une preuve clair d’une utilisation illégale. De même les gendarmes n’ont pas le droit de viser le thorax avec les LBD car c’est extrêment dangereux et met des gens à risque des atteintes de la système respiratoire. En plus, la distance legale n’a pas été respectée et certains tirs ont été faits à trois ou quatre mètres des personnes cibles. Ceci est sans parler des centaines et centaines de tirs de lacrymogènes qui ont rendu l’air opaque et irrespirable quasiment en permanence. Vers la fin de la journée les forces de l’ordre ont commencé à tirer le gaz à tir-tendu, encore une pratique entièrement illegale, qui a causé des blessures plus graves.

Une personne qui était montée sur le toit de la chevrerie à été descendue par la police qui l’ont tiré par les pieds pendant qu’il s’accrochait avec ses mains. Une fois par terre, avec sept doigts blessés, il a été violenté et embarqué. Les forces de l’ordre ont fini par l’abondonner sans soin dans le centre ville de Nantes.

L’équipe médic des occupant.e.s de la zad fonctionne depuis 2012 en lien avec l’équipe de soignantes qui ont récemment fait un communiqué de presse pour exprimer leur détermination à venir ici en cas d’expulsions.

Pour finir on demande que les journalistes cessent de venir jusqu’à notre QG médic, où il est important qu’on soit disponible pour des personnes blessées. Il y a des personnes dans notre équipe prêtes à parler avec les média mais on ne peut pas être disponibles pour ça en permanance. L’équipe presse vous fera savoir les moments appropriés.