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Saisine du défenseur des droits sur les violences policières sur la zad

jeudi 19 avril 2018

Après une semaine et demi de violences policières lors de l’opération de destructions de lieux de vie sur la ZAD, des habitant-e-s, des personnes de l’équipe médic et des soutiens se sont constituées en un collectif, « Vigizad », et ont saisi ce matin le Défenseur des droits sur la gravité des événement en cours.

Plus de 250 blessé-e-s ont d’ores et déjà été recensé-e-s, mais la liste n’est pas exhaustive dû aux difficultés d’atteindre tous les blessés et témoins. l’équipe médic a manifesté son inquiétude devant la gravité des blessures auxquelles elle est confrontée, et sur l’accroissement exponentiel de la violence employée.

Le défenseur des droits, M. Jacques Toubon, a été alerté sur la dangerosité des pratiques des forces de l’ordre et les graves manquements au code de déontologie de la gendarmerie nationale. Les faits suivants ont été porté à sa connaissance :

  • l’usage massif de grenade offensives lancées sans discernement
  • l’usage massif de gaz lacrymogènes sur foule inoffensive et sans capacité de dispersion, parfois en tirs tendus
  • l’usage non réglementaire de LBD (par exemple sur le torse et le visage)
  • le Non-respect de l’article R434-15 du code de sécurité intérieur
  • l’usage disproportionné de la force visant à traumatiser la population

Par cette opération, d’une ampleur sans précédent, l’état à décidé d’interrompre le processus de négociation entre la préfecture et la délégation unitaire du mouvement. Pourtant celle-ci avait montré sa volonté de trouver un cadre de régularisation collectif.

L’ultimatum du 23 avril pour signer des déclarations d’intentions individuelles nous fait craindre une deuxième phase des opérations avec une montée en puissance des violences policières. En effet, au sein de la gendarmerie des voies s’élèvent pour réclamer plus de moyens et de latitudes dans le but d’imposer un modèle individualiste et par là même de mater et intimider toutes celles et ceux qui se solidarisent.
Jusqu’où est prêt à aller M. Macron pour détruire le projet collectif qui s’élabore ici ? Combien de blessé-e-s est il prêt à faire pour étouffer l’idée du commun que nous portons ?

Le collectif vigizad poursuit son travail, portant également son attention sur des thématiques telles que l’entrave à l’accès au soin des blessé-e-s par les forces de l’ordre. Il appelle toutes les personnes ayant été victimes ou témoin de violences de la part des gendarmes mobiles à se manifester par mail (defensedesdroitszad2018(at)riseup.net).