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Expulsions low cost ?

samedi 21 avril 2018

Expulsions low cost ?

Salut,

Pour celles et ceux qui en douterait encore, les expulsions de la semaine dernière sur la ZAD ont été faites dans la plus pure hypocrisie. Quand on s’est fait sortir de chez nous à coup de gazeuse et de matraque, on a demandé à récupérer nos affaires personnelles. En réponse le mec qui se faisait passer pour un huissier (il a jamais voulu nous donner son nom) nous a refilé un petit coupon avec écrit dessus le lieu de stockage de nos affaires qui allaient être déménagées. Une adresse et un numéro de portable et wallou.

Dans les faits nos meubles et affaires ont été foutus dans une benne de chantier et une bonne partie est restée dans la maison qu’ils ont détruite dans la foulée de l’expulsion.

Dans leur magnanimité il nous ont aussi filé un papier pour pouvoir faire une demande d’hébergement à Nantes en passant par le SIAO 44. Ils auraient pu juste nous filer le numéro du 115 cela aurait été pareil et il y a assez de solidarité sur la ZAD pour ne pas dormir à la rach. Merci de nous avoir expulsé ça permet de passer des super soirées chez les potes qu’on avaient pu le temps de voir avec cette connerie d’aéroport.

Ces derniers jours, lorsque la guerre civile s’est atténuée et qu’on a pu s’occuper d’autre chose que d’éviter d’être blessé et gazé par les militaires, on a pris le temps d’appeler le 06 indiqué. Sans trop de surprise on tombe sur un répondeur anonyme et aucune réponse. On persévère et on va a Nantes à l’adresse indiquée. Et là surprise, on tombe sur une maison avec des palmiers dans le jardin, taguée et murée. Genre ils nous proposent une maison à squatter en échange de nos affaires perso !

Morale de l’histoire, je pense pas revoir le canapé de ma grand mère de si tôt. Les autorités essayent de donner une image d’expulsions propres et humaines mais ça marche pas on sait que c’est des crapules mais ils assument pas. Tant pis pour eux.

A bientôt, et que la fête continue.

Un camille expulsé et toujours déterminé.

Image 1 : Les petits papiers remis durant l’expulsion

Image 2 : La maison murée à Nantes, "lieu de stockage" de nos affaires perso.