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SUR L’AUTO-DÉFENSE (ADMINISTRATIVE)

lundi 28 mai 2018

En France le champs légal de l’auto, self ou légitime défense est régit par les article 122-5 (122-6 et 122-7) du code pénal. Très court, en voici les grandes lignes :

« N’est pas pénalement responsable la personne qui, devant une atteinte injustifiée envers elle-même ou autrui, accomplit, dans le même temps, un acte commandé par la nécessité de la légitime défense d’elle-même ou d’autrui, [...]. N’est pas pénalement responsable la personne qui, pour interrompre l’exécution d’un crime ou d’un délit contre un bien, accomplit un acte de défense […] lorsque cet acte est strictement nécessaire au but poursuivi dès lors que les moyens employés sont proportionnés à la gravité de l’infraction. »
Voici la plus fausse des idées reçues en ce qui concerne l’autodéfense : « Il faut attendre d’avoir reçu le premier coup pour se défendre ». C’est faux, dès lors que mon intégrité physique ou celle d’autrui est mise en danger, je suis en droit de (me) défendre. C’est à dire que si une ou des personnes me disent par exemple : « Je vais te/le/la tuer. », ou : « ...vous défoncer avec mon armée. », je considère le danger réel et ne suis donc pas obligé d’attendre de voir si cette menace est réelle et suis en droit de passer à l’action immédiatement. Maintenant, listons quelques principes de base qu’on nous apprend en cours de self/auto défense :
- Le but premier de l’auto-défense, si ce n’est le seul, est de survivre, moi-même et/ou mes proches.
- Partir du principe que l’agresseur est plus fort que moi, potentiellement armé et accompagné de complices, ce même si ce n’est pas visible.
- Il n’y a pas de fair-play en auto-défense, pas de règle, ni d’arbitre, ni de ring ni de round. L’élément de surprise et la dissimulation est crucial, il faudra frapper fort, vite et là où ça fait (très) mal. Il faut annihiler toute velléité chez l’assaillant.
- L’action de défense doit être quasi immédiate (ça c’est la loi), il ne peut y avoir de réplique passé le moment des faits.
- Le principe de réponse proportionnée est crucial.
- Même en ayant respecté ses règles et lois, la justice française étant ce qu’elle est, vous aurez toutes les peines du monde à justifier votre acte de défense devant le/la juge lors du procès et devrez prendre garde à ne pas vous retrouver vous-même condamné. A noter tout de même qu’une plus grande tolérance vous sera accordée si l’agression s’est faite à votre domicile et encore plus de nuit.
Ceci étant dit, je vous laisse donc méditer sur la pertinence du terme « GROUPE D’AUTO DÉFENSE ADMINISTRATIVE » choisis par les personnes s’occupant de notre avenir légal sur la ZAD et sur l’efficacité de leurs actes...

—  Zone A defendre - http://zad.nadir.org/

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En France le champs légal de l’auto, self ou légitime défense est régit par les article 122-5 (122-6 et 122-7) du code pénal. Très court, en voici les grandes lignes :

« N’est pas pénalement responsable la personne qui, devant une atteinte injustifiée envers elle-même ou autrui, accomplit, dans le même temps, un acte commandé par la nécessité de la légitime défense d’elle-même ou d’autrui, [...]. N’est pas pénalement responsable la personne qui, pour interrompre l’exécution d’un crime ou d’un délit contre un bien, accomplit un acte de défense […] lorsque cet acte est strictement nécessaire au but poursuivi dès lors que les moyens employés sont proportionnés à la gravité de l’infraction. » Voici la plus fausse des idées reçues en ce qui concerne l’autodéfense : « Il faut attendre d’avoir reçu le premier coup pour se défendre ». C’est faux, dès lors que mon intégrité physique ou celle d’autrui est mise en danger, je suis en droit de (me) défendre. C’est à dire que si une ou des personnes me disent par exemple : « Je vais te/le/la tuer. », ou : « ...vous défoncer avec mon armée. », je considère le danger réel et ne suis donc pas obligé d’attendre de voir si cette menace est réelle et suis en droit de passer à l’action immédiatement. Maintenant, listons quelques principes de base qu’on nous apprend en cours de self/auto défense :
- Le but premier de l’auto-défense, si ce n’est le seul, est de survivre, moi-même et/ou mes proches.
- Partir du principe que l’agresseur est plus fort que moi, potentiellement armé et accompagné de complices, ce même si ce n’est pas visible.
- Il n’y a pas de fair-play en auto-défense, pas de règle, ni d’arbitre, ni de ring ni de round. L’élément de surprise et la dissimulation est crucial, il faudra frapper fort, vite et là où ça fait (très) mal. Il faut annihiler toute velléité chez l’assaillant.
- L’action de défense doit être quasi immédiate (ça c’est la loi), il ne peut y avoir de réplique passé le moment des faits.
- Le principe de réponse proportionnée est crucial.
- Même en ayant respecté ses règles et lois, la justice française étant ce qu’elle est, vous aurez toutes les peines du monde à justifier votre acte de défense devant le/la juge lors du procès et devrez prendre garde à ne pas vous retrouver vous-même condamné. A noter tout de même qu’une plus grande tolérance vous sera accordée si l’agression s’est faite à votre domicile et encore plus de nuit. Ceci étant dit, je vous laisse donc méditer sur la pertinence du terme « GROUPE D’AUTO DÉFENSE ADMINISTRATIVE » choisis par les personnes s’occupant de notre avenir légal sur la ZAD et sur l’efficacité de leurs actes...

Zaza Didiste