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Sur un arbre perché... les flics en bas (mis à jour le 3/09)

vendredi 2 septembre 2011

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Depuis ce vendredi matin, des arbres du parc Elisa Mercœur (près de Bouffay à Nantes) sont occupés par une dizaine d’opposant⋅e⋅s au projet de métropole Nantes-Saint-Nazaire, qui comprend notamment l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

Les flics sont rapidement arrivés sur place et semblent avoir reçu pour ordre de nous intimider. En deux vagues, une petite vingtaine de personnes qui étaient présentes au sol ont été arrêtées brutalement alors qu’elles chantaient, diffusaient des tracts et installaient un pique-nique. La plupart d’entre elles auraient été relâchées, mais trois au moins seraient toujours au poste.

A 19h, les compagnon⋅ne⋅s sont toujours perché⋅e⋅s, mais des pompiers et le GIPN seraient présents sur place.

Vers 21h, les CRS ont chargé les personnes au sol tandis que les camarades perchés dans les arbres sont en train d’être délogés.

MISE A JOUR DU 3 SEPTEMBRE :

Les 3 personnes interpellées le matin ont toutes été relachées : elles sont accusées de rébellion ou complicité de rébellion, et seront convoquées au tribunal courant mai 2012.

Suite à la charge par les CRS des personnes en soutien au sol, vers 21h, 2 personnes ont été interpellées, après s’être fait sévèrement tabasser. À 13h30 ce 3 septembre, l’une d’entre elle a été relachée et également accusée de rebellion ; l’autre est actuellement toujours en garde à vue.

Vers 22h, les dernier-e-s occupant-e-s des arbres du parc Elisa Mercœur se sont finalement fait délogé-e-s par le GIPN, à grand renfort de nacelles et de coups de Tazer. Elles ont ensuite été immédiatement embarquées au poste et rapidement relachées, exceptée une personne - ’tazée’ à plusieurs reprise dans son arbre perchée - encore en garde à vue, au moment où nous écrivons ces lignes.

La répression de cette action d’occupation qui se voulait être un moment de dialogues et de rencontres avec la population nantaise, démontre - une fois de plus - la volonté des pouvoirs publics de museler, criminaliser, diviser et affaiblir l’oppostion au projet d’aéroport. Sous ses airs démocratiques, le projet d’aéroport avance à grands coups de tonfa : comme toujours, la répression s’abat sur tout-e-s celleux qui refusent leur monde, qu’il s’agisse d’oppositions à des projets d’aménagement ou encore par leur participation à des mouvements de résistances.

Récemment, Jacques Auxiette implorait la préfécture de "passer au karsher" les occupant-e-s de la ZAD : sans aucun complexe, il appelle à la répression du mouvement d’opposition. Les évenements du 2 septembre montre que la préfecture a bien recu le message. Nous en prenons bonne note ! La lutte contre l’aéroport et son monde continue, et nous ne nous laisserons pas abattre par leur pratiques démocratiques !

Voici le texte du tract distribué sur place