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Le procès en appel de Cyril s’est tenu le mercredi 6 mars.

samedi 9 mars 2013

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Une cinquantaine de personnes devant le tribunal et quelques personnes à l’intérieur, l’entrée à l’intérieur du tribunal étant extrêmement restreinte.

1er temps : rappel des faits jugés en compa immédiate le 28 novembre 2012 : violence sur personnes détentrices de l’autorité et violence avec arme contre une personne (3jours d’ITT), port d’arme, attroupement avec visage masqué (circonstance aggravante). Cyril avait été condamné en première instance à 10 mois de prison dont 5 avec sursis et interdiction de paraître en Loire Atlantique sauf dans sa commune de résidence.

2eme temps : Cyril est invité à apporter des précisions sur les faits, il nie l’intentionnalité des faits de violence. Il s’est défendu contre des agresseurs qu’il ne savait pas être de la police. Il explique qu’il fait appel pour obtenir la levée de son interdiction de Loire Atlantique.

3eme temps : l’Avocat Général présente Cyril comme un meneur venu sur la barricade pour casser du « bleu ». Il se contredit toutefois en reconnaissant que Cyril a dû être surpris en voyant ses « camarades de lutte se retourner contre lui » puisque c’était des agents infiltrés. Mais il ajoute que l’on ne peut reconnaître la légitime défense à Cyril puisque ces agents n’étaient pas armés (sic !).

4ème temps : l’avocat, Maître Petit, plaide en posant le statut des opposants dans le cadre d’une contestation sociale ; il met en évidence la volonté de l’Etat de criminaliser le mouvement social et pose le problème de l’autonomie de l’institution judiciaire face aux intérêts des politiques. Il reprend les faits en insistant sur le fait que ce sont les flics infiltrés qui ont incité les personnes présentes à la violence puisqu’ils sont allés les chercher. Les « infiltrés » étaient donc à l’origine des faits ce jour-là. Il mentionne les témoignages recueillis qui vont dans ce sens ainsi qu’une photo. Il précise que la condamnation est sans commune mesure avec les faits reprochés et en déduit que Cyril a été stigmatisé lors de ce procès pour servir d’exemple. Enfin M. Petit demande la levée de l’interdiction de Loire Atlantique pour Cyril. En effet cette mesure d’interdiction de séjour appliquée à toutes les personnes qui passent en procès a pour but de faire croire que les gens arrêtés sur la zad viennent d’ailleurs alors que ce n’est manifestement pas le cas et alors que cette interdiction aurait pour conséquence de désocialiser complètement Cyril du fait que son lieu de vie est la Loire Atlantique.

Délibéré le 3 avril.

La legalteam et le comité anti repression (CARILA) remercient pour leur solidarité les personnes qui ont aidé en fournissant témoignages et photo ainsi que pour les dons et soutiens financiers qui ont servi à payer le cantinage de Cyril, l’aide financière à sa compagne pour les déplacements aux parloirs et surtout les frais de l’avocat. Un procès en appel coûte cher.

Pour les dons financiers : chèques (à l’ordre de comité de soutien aux inculpées) à l’adresse suivante :Comité de soutien aux inculpé-e-s « Le Gué » 44220 Couëron