Zone A Défendre
Tritons crété-e-s contre béton armé

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Les Machines de L’Ile sont contre l’aéroport !!!

lundi 2 janvier 2012

Des flyers en couleur, distribués sur Nantes par des opposant-es à l’aéroport, ont fait mouche et Presse Océan lui consacre sa une du 14/12/2011, en plus d’un article pour une fois plutôt honnête. On appréciera ce moment où le journaliste, se souvenant du sens normal de son travail, demande au directeur des Nefs son avis sur l’aéroport. Quelle belle réponse de bureaucrate !

Ici, sur la ZAD, on pourrait dire un peu comme D. Fresneau, « on n’était pas au courant mais qu’est ce qu’on trouve ça bien !!! » N’empêche qu’on ne va pas bouder notre plaisir, et celui de le partager avec vous. Vous trouverez à la suite le texte du flyer et l’article de Presse Océan.

Espérons que des initiatives similaires se multiplient partout ! Par la dérision, par l’humour, par tous les moyens qui nous sembleront appropriés, sabotons ce projet pourri d’aéroport, crachons leur notre mépris !!!

Texte du Flyer

Depuis 40 ans , les décideurs et bétonneurs planchent sur un nouvel aéroport à coté de Nantes pour parfaire leurs rêves voraces de métropole et d’expansion économique. Il est censé atterrir sur 1650 hectares de terres agricoles et de hameaux : la ZAD de Notre Dame des Landes (Zone d’Aménagement différé) ou, pour nous qui refusons la main mise de surpuissantes multinationales sur nos paysages et les décisions de quelques mégalos élus : ZAD " ZONE A DÉFENDRE".

Le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes s’est aujourd’hui adapté jusqu’à devenir un symbole criant de l’arnaque représentée par le "capitalisme vert" et de son arrogance idéologique. Le coût total de ce projet grotesque, dépasse les 3 milliards d’euros, et va saccager 1650 hectares de terres agricoles. La construction de l’aéroport s’inscrit dans un vaste projet : celui de la Métropole Nantes - Saint Nazaire. Partout, la ville se transforme et se densifie. Les chantiers se multiplient. Ce sont autant de marchés juteux pour les entreprises du BTP, comme Vinci, dont l’unique souci est le profit à court terme, quelles qu’en soient les conséquences sociales et écologiques. Les aménageurs planifient l’urbanisation massive sans que la population n’ait aucun contrôle sur ces projets qui transforment les paysages environnants en un désert de béton : transformation de l’espace urbain, multiplication des chantiers, augmentation des loyers, segmentation de la ville entre un centre ville vitrine sous surveillance et des quartiers populaires relégués en périphérie (gentrification, aménagement de prévention situationnel).

Nous prenons conscience que les Machines bénéficient de ces réaménagements, et souhaitons nous désinscrire de ce processus. Non à l’aéroport !

Article de Presse Océan, 14/12/2011

Polémique. Des anti-aéroport distribuent un faux tract des machines de l’Ile. « Les Machines sont contre »

L’univers des Machines de l’Ile a été repris sur un tract. Scandaleux, dit Pierre Orefice, directeur.

Le tract, un flyer en couleur, a belle allure. On y voit la gueule du serpent des mers souriant avec en fronton deux éléphants caractéristiques de l’oeuvre de Stephan Muntaner le peintre attitré du pachyderme et des monstres marins. Avec ce slogan « les Machines de l’Ile sont contre ». Au détail près qu’il manque le « t » du verbe. Au dos, une photo de l’éléphant en train de marcher et la maquette de l’Arbre aux hérons sont encadrés par un texte revendicatif. « Le coût total de ce projet grotesque dépasse les trois milliards d’euros et va saccager 1650 hectares de terres agricoles ».

Ce tract, qui a été distribué en centre ville lundi, « n’est pas de nous », indique Dominique Fresneau de la coordination des opposants à l’aéroport. « je n’étais pas au courant mais je trouve ça bien ». « Cela me scandalise » réagit en revanche Pierre Oréfice, le directeur de Nefs qui englobent les Machines de l’Ile. « Ils n’ont pas le droit de détourner notre image pour leur lutte. C’est une usurpation qui met en cause toute notre équipe ». Et l’aéroport, pour ou contre ? « Les Machines de l’Ile n’ont pas à prendre position sur tel ou tel événement ou projet. Ma position personnelle est claire, je ne suis pas contre je trouve très bien qu’il existe un aéroport près de Nantes. Il faut le faire, c’est très important pour la métropole ». En conclusion les auteurs de ce tract estiment « prendre conscience que les Machines bénéficient de ces réaménagements » et souhaitent « se désinscrire de ce processus. Non à l’aéroport ! » Stéphane Pajot