Zone A Défendre
Tritons crété-e-s contre béton armé

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Soutien aux inculpé-e-s du Collectif francilien de lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes

lundi 3 juin 2013

Depuis sa création, le collectif est la cible d’une répression systématique.

Le 27 janvier dernier, 15 personnes se sont invité.e.s dans le parc du château familial des multi-miliardaires François et François-Henri Pinault -actionnaires du groupe VINCI- pour dénoncer leur responsabilité dans la construction du futur aéroport de NDDL. Un pique-nique, une banderole, des slogans pour signifier que nous faisons fi de l’ impunité dont bénéficient Pinault et consorts qui exploitent, expulsent et bétonnent au gré de manœuvres politiques et de grands transferts financiers.

La répression ne s’est pas fait attendre, les visiteurs et visiteuses du domaine ont été placé.e.s en garde-à-vue durant 45 heures, inculpé.e.s de « violation de domicile », « menaces de mort », « refus de se soumettre aux opérations de relevés signalétiques » et « refus de se soumettre aux prélèvements biologiques », ils/elles comparaîtront devant le Juge des Enfants au TGI de Paris (1 personne) et au TGI de Versailles (14 personnes).

Le samedi 19 janvier, une cinquantaine de personnes se sont rendues au chantier des Halles, autre exemple de connivence entre Vinci et des élus PS. A Paris comme à Notre-Dame Des Landes et ailleurs, ils font main basse sur nos vies et nos territoires. De nos mots, slogans et affiches, nous avons recouvert les palissades du chantier, immenses panneaux publicitaires à la gloire d’un Paris uni autour de la consommation.

La répression fut aussi au rendez-vous, deux personnes ont été arrêtées, placées en garde-à-vue pendant 48h, interrogées par le Service d’Investigation Transversale (la police politique), puis déférées. Elles ont été relâchées 70 heures après leur arrestation et comparaitront pour « dégradation de biens privés », « rébellion » et « refus de se soumettre aux prélèvements biologiques » au TGI de Paris.

Le 16 novembre 2012, deux personnes avaient été arrêtées alors qu’à la veille de la grande manifestation de réoccupation de la ZAD, elles avaient, par quelques inscriptions sur un local de permanence, souhaité rappeler que le PS a les mains sales. Elles ont subi 62 heures de détention, des perquisitions à leur domicile et plusieurs auditions par le fameux Service d’investigation transversale (SIT). Jugées le 30 janvier dernier, elles ont été condamnées à un Travail d’Intérêt Général, à une amende et leur condamnation a fait l’objet d’une mention au casier judiciaire.

Nous, collectif de personnes issues de divers horizons, militant.e.s de tous âges, agissant en accord avec nos principes, exprimons toute notre solidarité avec les inculpé.e.s et les personnes emprisonnées. Nous appelons chacun.e à soutenir les inculpé.e.s, en participant à la caisse de soutien et en se rendant à leur procès. Nous appelons chacun.e à nous rejoindre dans notre lutte déterminée contre VINCI et son monde, contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et contre tous les autres Grands Projets Inutiles et Imposés !

Le collectif francilien de lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes

(toutes les informations sur http://nddl-paris.effraie.org/)

Récapitulatif des dates et lieux des procès

Toutes les infos ici

le samedi 25 mai à partir de 14h, journée "répression, mobilisation" (dans le cadre du FRAP) 14h débats, 18h manifestation : départ Max Dormoy http://www.demosphere.eu/node/36655

le mercredi 29 mai à 13h30, procès chantier des Halles (2 personnes) à la 10ème chbre correctionnelle du TGI de Paris, 4, boulevard du Palais, Paris

le lundi 3 juin à 14h, procès affaire Pinault (14 personnes) à la 7ème chambre D du tribunal correctionnel de Versailles, 5, Place André Mignot, Versailles

Pour participer à la caisse de soutien

Envoyez vos chèques à l’ordre de « Les Ami-e-s de Clark Kent » en spécifiant bien au dos du chèque « Soutien à la lutte contre l’aéroport de NDDL » à l’adresse suivante : 9, rue François Debergue / 93100 Montreuil.

Collectif parisien de soutien à Notre-Dame-des-Landes

Qui sommes-nous ?

Origines du collectif

Nous sommes un collectif d’invidu-e-s rassemblé-e-s autour de la lutte contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Loin d’être une exclusivité parisienne, nous comptons parmi quelques 180 collectifs formés en France et ailleurs après les expulsions menées sur le territoire du projet. Sur cette Zone d’Amé-nagement Différée (ZAD) qui remonte à 1974, des agriculteurs-trices, des habitant-es puis des occupant-es ont résisté et refusé de partir. La ZAD est devenue leur Zone A Défendre. Or le 16 octobre 2012, Aéroport Grand Ouest, la filiale de VINCI chargée de superviser le projet, a fait procéder à l’expulsion des occupant-e-s par un millier de gendarmes… La violence et l’entêtement du gouvernement à maintenir le projet les ont conduit-es à lancer un mouvement de solidarité, et partout des individu-e-s ont répondu à l’appel.

A Paris, le 17 octobre, une quinzaine de personnes sont devant le ministère de l’Écologie pour une "vigie citoyenne" ; elles sont plus nombreuses au pique-nique solidaire organisé quelques jours plus tard près de l’Assemblée nationale. Et le 23 octobre, 150 personnes se retrouvent pour la première assemblée générale de constitution du collectif de soutien parisien. C’est assez pour mettre en place un rendez-vous hebdomadaire, ainsi que des actions immédiates comme celle d’investir l’antenne de Radio France pour populariser une lutte jusque-là absente des médias. D’autres actions ont suivi depuis, soit sur le site de la ZAD (manifestation de 40 000 personnes le 17 novembre, soutien logistique, réunion nationale des collectifs etc.), soit sur Paris pour soutenir, informer, prolonger la lutte, toujours en lien avec les besoins et décisions des opposant-es.

Fonctionnement du Collectif

Notre collectif est fondé sur l’autogestion, la libre adhésion et l’indépendance. Nous sommes regroupé-es pour agir contre les choix de société que les gouvernements nous imposent. Nous défendons donc des idées politiques, mais aucun parti.

Notre fonctionnement est horizontal, toutes nos actions sont élaborées en commissions après avoir été discutées en AG, et nous veillons à ce que nos pratiques d’assemblée soient les plus démocra-tiques et les mieux partagées possible. Sans nous connaître tous et toutes, nous tâchons de fonctionner ensemble pour un objectif commun, sur les principes de la libre initiative et de l’auto organisation. Chacun-e se rend utile à sa manière, solidaire des autres et responsable de ce qu’il fait.

Rédaction et diffusion de tracts, manifestations, soirées publiques, concerts, collecte de matériel pour la ZAD, construction d’une cabane…sont autant d’armes de défense et d’action. Nous défendons tous la même chose ! Nous parlons de résister au rouleau compres-seur d’un système, et de porter une exigence tant écologique que démocratique. Et en attendant d’être rejoint-es encore et encore, nous faisons ce que nous avons à faire pour nous épargner des dogmes néfastes et destructeurs. Et il se trouve que des gens d’origines très diverses se retrouvent dans cet horizon et dans ces refus. C’est pour cela que nous sommes ensemble, "contre l’aéroport et son monde".

Les assemblées générales : chaque mardi, 20h au Transformateur

57 avenue de la République – Bagnolet (Accès Métro 3 Gallieni ou 9 Robespierre)

Site du collectif