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Des nouvelles de la LimoZAD

jeudi 30 mai 2013

Bonsoir à vous camarades de lutte,

 Tension et appréhension ce vendredi 24 mai au matin place d’Aine devant le TGI de Limoges, où un nombre de Camilles étaient rassemblé/e/s dès 10 heures dans l’attente du jugement de trois d’entre eux, brutalement interpellés à la suite de l’expulsion du collectif ZAD87 du jardin 19 bis, boulevard de la Corderie (créé sur un terrain vague propriété du Conseil Régional du Limousin voué au bétonage).

 Dans la salle d’audience du tribunal correctionnel, nous avons eu du mal à contenir nos cris d’indignation et nos fous rires. Police partout, dehors, dedans, et dans la salle d’audience fiers comme de minables Artabans et tellement sûrs de leur "affaire" - parole de flic – les six « victimes » des Camilles. Le proc’ caricatural et très mauvais comédien s’est donné en spectacle, introduisant son réquisitoire par une bien longue référence au festival de Cannes ! Et pourquoi donc ? Parce que selon lui, nous les Camille de ZAD87 avions délibérément provoqué un "affrontement" avec la police pour passer à la télé. L’avocat des flics, ces malheureux et courageux représentants de l’ordre [établi] agressés et blessés par les trois "délinquants" présents, a exposé en aboyant le projet manichéen de ZAD87 qui avait tout planifié dans les moindres détails pour créer un événement médiatique.

Six condés s’étaient portés partie civile, trois d’entre-eux affirmant avoir été blessés soit au doigt, soit au genou (il est de notoriété publique que ces gens là ont la fâcheuse habitude de s’emmêler les pattes et de se coincer les doigts dans la gâchette de leurs lacrymo). Deux d’entre eux ont réclamé 500 euros de dommages et intérêt chacun, un autre 50 euros à l’un des inculpés et deux autres plus "raisonnable" [sic] se contenteraient de l’euro symbolique. Un peu d’argent de poche pour améliorer le chiche quotidien que leur maigre paie leur procure... et il faut bien les encourager à plus de répression par quelques petits pourboires. Le sixième quant à lui, ne demanda rien.

 Le proc’ a requis des peine de prison avec sursis de trois à quatre mois, les dits dommages et intérêts, une petite dose d’amendes et... un "stage de citoyenneté ! Non mais, faut reformater pour mieux mater tout ce petit monde.

 Les deux avocates de nos copains inculpés furent brillantes et cela nous remonta le moral. Elles ont demandé la relaxe pour les trois inculpés. Le jugement sera rendu le 14 juin.

 C’est le coeur plus léger que nous avons pique-niqué en face du tribunal, pratiquement assaillis par les journalistes locaux (voir le JT sur FR3 Limousin du 24 mai, et le site Internet du Populaire Haute-Vienne).

En attendant le délibéré nous allons continuer à collecter des fonds au cas où, et faire un bon débriefing de cet épisode de la lutte, puis nous reprendrons nos activités normales, c’est à dire ZAD PARTOUT !

Bons baisers limozadistes ZAD87