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Manifeste de solidarité avec les quatre inculpés de l’entartage contre le TGV

vendredi 20 septembre 2013

" MANIFESTE DE SOLIDARITÉ AVEC LES QUATRE INCULPÉS

DANS LE PROCÈS DE L’ENTARTAGE

CONTRE LE TGV

À YOLANDA BARCINA

Le procès aura lieu le 18 novembre et les peines de prison sont de 5 à 9 ans de prison

Le 27 octobre 2011, trois personnes ont “entarté” la presidente de la région de Navarre, Yolanda Barcina, lors de l’assemblée de la Communauté du Travail des Pyrénées qui avait lieu dans la ville de Toulouse. Le visage de Barcina a été, pendant quelques instants, couvert de meringue. Cette action de protestation réalisée par le mouvement de désobeissance au TGV Mugitu ! avait comme objectif de dénoncer la responsabilité de Yolanda Barcina dans l’imposition du TGV en Euskal Herria (Pays Basque), un projet qui, dès sa naissance, a suscité une très grande opposition. À Toulouse, l’action n’a pas été suivie d’une arrestation ou d’une identification, les gardiens se sont limités à expulser les activistes de la salle. Cependant à leur retour en Navarre, les auteurs de l’entartage ont été arrêtés par la police et accusés d’un délit d’attentat à l’autorité par la cours d’assise, un tribunal d’exception qui s’est arrogé le droit de les juger. De plus, une quatrième personne a été postérieurement accusée du même délit à cause de sa participation dans l’action de protestation de Toulouse et à la conférence de presse réalisée le jour suivant à Pampelune pour expliquer les raisons de cette action. Actuellement, la cours d’assise a fixé la date du procès le 18 novembre et réclame des condamnations qui vont de 5 à 9 ans de prison.

Le Train à Grande Vitesse est un projet écologiquement dévastateur et économiquement désastreux. Grand gaspilleur d’énergie, destructeur de l’environnement, bruyant, le TGV accroit la centralisation du territoire créant de grandes aglomérations au détriment des villages et petites villes, il encourage l’hypermobilité et l’élitisme : la plupart des gens ne l’utilise que très peu ou jamais, et seule une minorité s’en sert habituellement. De plus, les grosses infrastructures comme le TGV impliquent un énorme gaspillage des ressources publiques et elles sont à l’origine des fortes réductions budgétaires que nous souffrons actuellement.

Les dirigeants ont bien entendu caché pendant 25 ans ce que ce projet allait coûter du point de vue social, économique et écologique ; ils ont menti en chantant les louanges de ce moyen de transport et ont insulté voire même criminalisé l’opposition au TGV à chaque fois qu’elle est apparue, alors qu’ ils se sont beaucoup de fois enrichis frauduleusement comme le prouvent les “papiers” de l’ affaire Bárcenas. Yolanda Barcina représente à la perfection cette attitude arrogante et continuellement mensongère.

C’est pourquoi nous considérons que des actions populaires comme “l’entartage” de dirigeants qui, comme Yolanda Barcina, imposent le TGV en cachant ses effets nocifs et son véritable impact économique et social, sont un mode de contestation parfaitement légitime et compréhensible. D ’autre part, nous dénonçons la gravité et la disproportion des peines de 5 à 9 ans de prison jamais vues auparavant dans aucun pays occidental, puisque les actions d’entartage similaires à celle-ci ont à peine eu de conséquences légales. Tout cela contraste honteusement avec la “magnanimité” des tribunaux envers les politiciens menteurs et corrompus, absous la plupart des fois.

C’est pourquoi, nous exigeons que les travaux du TGV se paralysent et que le procès judiciaire contre les quatre accusés de l’entartage qui a sucré le visage de Barcina n’aie plus lieu. En outre, cette affaire aurait dû être en tout cas jugée à Toulouse, lieu des faits. Nous voyons bien que ce procès possède tous les éléments qui définissent “l’injustice pénale”, comme l’utilisation de tribunaux d’exception qui se chargent de la répression de la dissidence sociale et l’application de code pénaux de plus en plus répressifs pour criminaliser la désobéissance civile. Nous désirons aussi que la fin de ce procès mène à une prise de conscience quant à l’inutilité et l’agressivité du TGV et d’autres infrastructures tout aussi mégalomanes et destructrices.

Non au Train à Grande Vitesse Stop au procès contre les quatre inculpés La désobéissance n’ est pas un délit

Diffusion du manifeste : Nous vous demandons de distribuir ce manifeste de solidarité dans votre entourage et d’envoyer votre soutien à l’adresse mugituaht@gmail.com , en indiquant votre nom ou celui de votre association.

Prochaines mobilisations : 12 novembre : Journée d’actions décentralisées et concentrations de solidarité.

16 novembre : Manifestation de soutien aux inculpés et contre le TGV à Pampelune

18 novembre : Procès et concentration devant la Cours d’Assise (salle de San Fernando de Henares, Madrid).

Soutien économique : 3035.0068.08.0680058591 (Laboral Kutxa)

Campagne de solidarite : Nous appelons donc à la population à agir de la façon qu’ elle trouve la plus opportune : en participant aux mobilisations proposées ; en ecrivant aux médias ; en organisant des débats avec les entarteurs ; en promouvant des iniciatives de soutien économique (concerts, tirages au sort...) ; en adhérant personnellement ou collectivement au manifeste ; en soutenant économiquement ; etc.

Contact : mugituaht@gmail.com Téléphone : (0034)654480589

Pour plus d’information : www.tavtazo.org http://mugitu.blogspot.com"