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vendredi 1er novembre 2013
Ceci est un résumé succint. Voir aussi le dossier complet.
La Société concessionnaire Aéroports du Grand Ouest (Vinci et ses potes) et la DREAL des Pays de la Loire (ex DDE, service des routes de l’Etat) déposent un dossier de dérogation pour les autoriser à détruire des espèces et des milieux normalement protégées.
Ce dossier concerne la plateforme aéroportuaire, l’élagrissement des routes autour de l’aéroport (« requalification de la voie communale n°03 » et « programme viaire ») et le barreau routier (« Desserte routière »)
C’est un dossier de plusieurs centaines de pages. Ceci est un très court résumé de la « note de présentation » qui ouvre le dossier. D’autres analyses plus poussées devraient suivre.
Un cabinet d’étude environnementale a été payé par AGO et la DREAL pour étudier les espèces et les milieux présents sur la ZAD et ses alentours (2920 ha) en 2011. Ils on découvert que la ZAD et ses environs est une « zone bocagère humide en bon état de conservation » (bravo !), et repéré une centaine d’espèces protégées :
« 11 espèces d’amphibiens, dont le triton crêté, le triton marbré et le pélodyte ponctué ;
9 espèces de reptiles, dont le lézard vivipare et la couleuvre à collier ;
4 espèces d’insectes, dont le grand capricorne et l’agrion de Mercure ;
des espèces d’oiseaux nicheurs (60 espèces protégées), migrateurs (60 espèces protégées) ou hivernants (42 espèces protégées) ;
16 espèces de chiroptères [chauve-souris] [...] certaines ayant des gites arboricoles (arbres avec cavités) dont le Murin de Daubenton et la Babastelle d’Europe ;
3 espèces de mammifères terrestres et semi‐aquatiques, dont le hérisson d’Europe, l’écureuil roux et le campagnol amphibie ;
2 espèces végétales dont le fluteau nageant et le piment royal. »
Ils nous disent ensuite qu’ils vont faire tout leur possible pour « eviter » ou « réduire » l’impact du projet, mais que comme ils vont quand même casser des trucs (sans blague) il vant faire des « mesures compensatoires » c’est à dire essayer de recréer des milieux et y déplacer des espèces. Y’a beaucoup de blabla pour expliquer comment ils vont calculer tout ça.
En gros, ils veulent tenter de fabriquer de toutes pièces du bocage (donc des haies) et des mares et des prairies humides :
transformer des plantations de peupliers et des terres labourées en bois, pariries humides (« mégaphorbiaies ») ou prairies naturelles (47 ha pour l’aéroport et 23,73 ha pour le barreau routier)
creuser et entretenir des mares artificielles (104 pour l’aéroport et 42 pour le barreau routier)
planter créer et entretenir des haies (52,8 km pour l’aéroport et 9,4 km pour le barreau routier)
gérer des prairies naturelles, prairies humides, landes, bois humides
Ils veulent détruire 52 mares pour l’aéroport et 21 mares pour le barreau routier. Dans 19 mares ils veulent « collecter » des amphibiens pour les déporter dans d’autres mares. Ils veulent aussi déplacer 15 souches d’arbres qui hébergent le Grand Capricorne
Ils veulent essayer de convaincre des agriculteurs de les laisser faire ça avec elleux en leur donnant du fric.