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Grenoble : Les jardins d’utopie en danger

vendredi 17 janvier 2014

Ajout du 29 janvier : " Salut, on vous tiens au courrant pour le procès des jardins d’utopie qui a eut lieu le 24 janvier à grenoble. Pour mémoire ce potager autogéré qui existe depuis le CPE sur la fac (8 ans) était assigné au tribunal pour construire à la place une "esplanade de la convivialité verte". Malgré tout l’énergie déployée par l’avocat de la "direction de l’aménagement durable" du campus à caractériser les faits "d’occupation permanente" du domaine public grâce à un lot de mensonges éhontés, la procédure en référé a été rejetée aujourd’hui. C’est une première victoire, mais une autre procédure, sur le fond, devrait être lancée. Nous n’abaissons pas la garde. Lors du procès un rassemblement de soutien à eut lieu, c’était sympa. A la fin, le directeur de l’aménagement durable est allé boire un jus avec son avocat et celui de la préfecture. Une cinquantaine d’opposants sont allés s’installés dans le même bar en chantant "non au plan campus, oui aux plants qui poussent". Le directeur a dû quitter le bistrot sous les huées. Un vrai moment de convivialité verte. amitiés, ZAD partout.

Des gens du jardin "

Article initial Nous cultivons collectivement depuis 8 ans deux belles parcelles de potager autogérées et squattées sous les fenêtres de l’Université de Grenoble. Trophée ou mémoire du mouvement d’occupation anti CPE, ces jardins sont avant tout un espace de liberté pour les habitant-e-s du campus.

Chaque semaine, nous partageons d’agréables après-midi les mains et les pieds dans la terre, à produire une nourriture autrement gastronomique que celle des RU industriels. La survie de ces jardins est le fruit d’un rapport de force permanent depuis leur création.

Seulement voilà... nous n’échappons pas à la logique de « grands projets inutiles » de la « gauche caterpillar ». La ville de grenoble subit depuis plusieurs années l’énorme pression de la technopôle scientifique et de l’urbanisme sécuritaire pour lesquels le campus est aux avants postes. Pour cèder la place à un délirant « campus de l’innovation » à plusieurs dizaines de millions qui produira demain les gadgets les plus pénibles et les technicien-ne-s les plus dévoué-e-s, la direction du PRES (pôle de recherche et d’enseignement supérieur) fait place nette.

Voir http://grenoble.indymedia.org/2013-10-11-Campus-L-INNOVATION-POUR-LES-CON

Et ce n’est pas tout à fait une surprise : depuis que ce conseil des sages, élu par personne, compte en ses rangs des représentant-e-s d’entreprises du « bassin d’emploi », toutes les initiatives autogérées ou en gestion étudiante en ont pris un coup. « Ce n’est pas le rôle des étudiants de gérer ces choses là. », dira le directeur Claude Calvayrac en retirant aux associations étudiantes la gestion d’un de leurs lieu de vie, EVE. Ce bouillonnement populaire bailloné cherche alors à s’exprimer par des moyens différents comme la réoccupation de batiments vides et l’organisation d’événements gratuits et libres, comme c’est le cas du collectif « La Poudrière », expulsé lui aussi récemment.

Voir http://grenoble.indymedia.org/2013-12-05-Quand-la-repression-politique-se Courant 2013, nous avons appris qu’un projet « d’esplanade conviviale à dominante verte » devait remplacer les jardins d’utopies. Une idée tout droit venue de la direction du développement durable du campus, dans le cadre de l’opération campus qui doit voir sortir de terre de nombreux laboratoires publics-privés. Ainsi, nous avons reçu la visite d’huissiers et de la police dressant un procès verbal aussi hilarant que déconcertant. « constatons la présence de légumes poussant en pleine terre... ayant provoqué la disparition de la pelouse en gazon... ».

Arbitraire supercherie du « greenwashing » pour une fac au service du pire des mondes possibles (nanotechnologies, biotechnologies, managment de l’énergie,etc...), qui n’hésite pas à acheter à son personnel des clés USB en bois d’érable pour signifier son engagement envers « la planète ».

Voir http://grenoble.indymedia.org/2013-10-10-Les-Jardins-d-Utopies-au-tribunal Après quatre mois d’attente, voici le collectif convoqué au tribunal pour contravention de grande voirie. L’expulsion des jardins d’utopies parachèverait le projet de faire de l’université un temple à l’idéologie du progès, à la croissance, et produisant en série des individus dépendants au système, incapables de se rapproprier leur vie, ou même de l’envisager un jour. En huit ans d’existence, beaucoup de gens sont passés par là, et nous avons tissé une vaste toile de soutiens. Une pétition lancée quelques jours après le procès verbal a recueilli quelques 6000 signatures. Nous recevons de nombreux messages d’encouragements et témoignages pour le procès. Plusieurs paysan-ne-s de la région sont impliqués, ainsi que de nombreux grenobloi-se-s. Néanmoins, la menace est très sérieuse et nous avons besoin de tous les relais et bonnes volontés. Evidemment, nous n’envisageons pas de quitter les lieux. Nous appelons à un rassemblement nombreux pour le procès au tribunal administratif de grenoble, le vendredi 24 janvier à 14h00 (les amendes encourrues sont de 1500 euros par personne par jour d’occupation... sur huit ans !) Il est également très utile d’appeler la direction de l’aménagement durable pour dire ce que vous pensez de ce projet d’esplanade de la convivialité verte : Tél. : 04 76 82 40 55, demander Jean-François Vaillant. Projet inutile, expulsion imminente : plus de doute, les jardins d’utopie sont aussi une Zone A Défendre. Nous ne nous laisserons pas faire.

Vous pouvez signer un pétition en ligne si vous le souhaitez : www.change.org/fr/pétitions/les-jardins-d-utopie-bientot-au-tribunal

Pour nous contacter : jardins-utopie@gresille.org ou encore Les Jardins d’Utopie, Chez Solidaires Isère, 12 bis rue des Trembles, 38100 GRENOBLE

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