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Tritons crété-e-s contre béton armé

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Témoignages reçus depuis samedi 22 Fevrier

lundi 24 février 2014

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Nous invitons les manifestant-es à envoyer d’autres récits à zad at riseup.net .

Ne laissons pas à Valls le soin de raconter notre manifestation. Ecrivons notre histoire !

- Page Facebook qui veut rassembler des temoignages ! (on ne peut pas éviter de vous diriger quand même vers cette info : Il faut qu’on parle de Facebook

Temoignages qu’on a reçu depuis Samedi :

Je me suis rendu à la manifestation du samedi 22 février dernier à Nantes depuis une autre région de France, pour apporter ma voix et ma présence contre le projet d’aéroport de NDDL, projet stupide et imposé, absurde et dangereux, coûteux et dépassé, en un mot : indéfendable. Je me suis joint aux nombreuses et diverses personnes réunies ce jour-là, circulant joyeusement entre ambassadeurs des espèces animales menacées, chanteurs, familles et cortèges des régions venues manifester leur solidarité à la ZAD et d’autres mondes possibles.

Je n’ai pas été surpris des déploiements policiers, juste encore une fois écoeuré de la vitrine « bleu marine », de ce théâtre répressif bien rôdé qui semble être la seule posture restant aux pouvoirs publics, une fois démasquées les impostures des « débats publics », une fois refusé le droit de manifester dans les lieux historiques de contestations populaires (ici le centre-ville), une fois encore méprisée la population usant de son droit d’association et d’expression. Qu’importe pensais-je, les gens ont l’air à la fête malgré cette nouvelle illustration d’un déni profond de démocratie. Habitué des manifs et de la répression, je n’ai pas été surpris lorsque ces hommes aux sombres uniformes et lourdement armés ont fait usage de leurs armes sur l’ensemble des manifestants, répandant des nuages de gaz sur toutes et tous, quelque soit l’âge ou la « ligne » où il-les se trouvaient. Pour l’argument de la répression ciblée sur les « ultras » des « blocks », on repassera. Je n’ai pas tout vu des violences, évidemment, la tension et la confusion ne me permettant pas de m’y retrouver dans cette ville quadrillée. Ayant perdu mes amis, je me suis mis à leur recherche et ai quitté ce grand carrefour tendu (square daviais ?) pour rejoindre une autre partie de la manif. C’est à ce moment-là que j’ai été blessé au visage par un tir policier. J’ai regardé un barrage policier quelques instants en passant, et ai juste eu le temps d’apercevoir une cartouche, j’imagine de lacrymo, tirée en tir tendu d’une vingtaine de mètres environ. Je l’ai vraiment bien vue arriver, comme au ralenti : celui qui a tiré visait mon œil droit. Je n’ai pas eu le temps de l’éviter, évidemment, mais ai eu la « chance » de la recevoir dans l’arcade, et pas l’œil : juste à 1 ou 2 cm. J’ai chopé quelqu’un par la main, en lui demandant de m’emmener à l’équipe médicale la plus proche trouvée en moins de 2 minutes, un très grand merci à eux et aux deux anges gardiens. Un temps de soin plus tard (suture par strip), j’ai eu confirmation que l’œil n’était pas directement touché. Je suis retourné auprès de ce grand rassemblement de manifestants en colère, encore plus remonté contre la violence de ce système, apprenant ou voyant autour de moi d’autres blessé-es.

La fête s’est terminée, chacun-e est rentré-e chez soi, en se remerciant, s’encourageant et se donnant rendez-vous àbientôt et à toute tentative d’expulsion de la zad ou de passage en force par le gouvernement sourd et aveugle au bon sens et au respect de la parole populaire exprimée encore une fois ce samedi.

Une semaine a passé, j’ai pu retirer le pansement et réalise que si l’œil n’est pas apparemment blessé, j’en garde pourtant une gêne visuelle marquée par la persistance de traces floues dans le champ de vision, une légère douleur associée à certains mouvements de l’œil, et une fatigue prononcée de ce même œil. Sans doute un effet du choc et/ou de la brûlure par la grenade tirée à pleine vitesse dans l’arcade.

Quentin, je pense à toi, et aux autres blessés. Je ne peux pas me plaindre comme j’ai gardé mes deux yeux. Mais je suis victime de la même chose que toi : une volonté policière, préfectorale, politique, de démobiliser les manifestants par des violences disproportionnées et indiscriminées dès que cela est possible, une stratégie de menace envers chacun-e dans son intégrité physique : la terreur légitime d’Etat.

Au préfet, à son ministre, à leurs agents : J’étais venu pour clamer joyeusement mon opposition au projet, je repars blessé mais encore plus déterminé par cet épisode. Je sais encore un peu plus à qui et quoi j’ai affaire lorsque je croise les uniformes de votre police, lorsque j’entends les médias parler de « violents casseurs » qui après tout ont fort bien ciblé leurs attaques. Il y avait à Nantes ce jour-là une immense fête populaire, et les violences « légitimes » de votre « état de droit » ne pourront pas éteindre notre rage. Vous avez prouvé encore une fois la profondeur de votre mépris envers nous, tou-tes les solidaires des paysans, des espaces agricoles et naturels menacés, des espèces menacées ou quasi-éteintes, désireux de connaître et défendre la vie contre votre dogme, ce cauchemar capitaliste industriel que vous pensez pouvoir imposer, ici et là-bas.

Camille


Voici ce que raconte une jeune fille qui était aux côtés de Quentin, blessé à l’oeil par les flics lors de la manif du 22.

« Le 22 février 2014 à Nantes, aux alentours de 18h00. Entre la rue Felix Eboué et l’allée de l’Ile Gloriette.

Nous étions en train de reculer face aux forces de l’ordre (à une cinquantaine de mètres) quand j’ai vu Quentin à terre. Quatre, cinq personnes, dont moi, ont accouru vers lui pour lui porter secours.

Quentin était touché à l’oil, conscient mais incapable de marcher ni même de se lever. (Quentin avait le visage découvert).

Ensemble, nous l’avons porté pour le mettre à l’abri, plus loin. Les CRS continuaient d’avancer vers nous, ils se sont approchés très vite. Des lacrymogènes continuaient à être lancés tout près de Quentin. Il nous a donc fallu l’éloigner à nouveau. Nous l’avons alors amené dans une rue perpendiculaire, beaucoup plus calme, rue Deurbroucq où, jusqu’alors, aucun manifestant ne se trouvait. Pensant avoir trouvé un endroit calme, nous le reposons au sol. A ce moment, l’un d’entre nous a appelé les pompiers.

Cependant, et contre toute attente, un rang de CRS et un camion anti-émeute, nous ont suivi. Ils arrivaient donc à nouveau dans notre direction. Les mains couvertes du sang de Quentin, je me suis alors avancée vers eux, doucement, le visage découvert et les mains en l’air pour leur faire signe d’arrêter. J’étais à quelques mètres d’eux et ils me voyaient. Ils ont visé le canon à eau sur moi et ont tiré.

Pendant ce temps, le reste du groupe avait à nouveau déplacé Quentin, cette fois-ci jusque dans un parking souterrain ouvert. Nous restons auprès de lui un long moment en essayant de le rassurer. C’est à ce moment que j’ai pris conscience de la gravité de sa blessure.

Un camion pompier arrive Quai de Tourville. Nous remontons Quentin dans la rue.

Les pompiers ne sortent pas immédiatement de leur camion. Ils demandent à tout le monde de se disperser.

Comme je tenais Quentin dans mes bras, je suis la seule à rester avec lui, au milieu de la rue. J’ai alors gardé Quentin dans mes bras un temps qui me semble être une éternité. Les pompiers ont mis beaucoup de temps à intervenir. Le brancard ne semblait pas être disponible. Ils semblaient aussi avoir peur de nous. Les pompiers se collaient à moi et à Quentin pour se protéger d’une « éventuelle » agression.

Enfin, ils ont amené une couverture de survie, enfin ils ont sorti un brancard, enfin ils l’ont emmené. »

pour terminer : encore et encore merci à vous tous, ça nous fait du bien de vous sentir près de nous. Le combat ne fait que commencer, nous voulons que les choses soient dites, soient sues. N’hésitez donc pas à transmettre ce mail.

Bien amicalement,

Famille Torselli


Reçu des Etats-Unis, le récit d’une action de solidarité accomplie dans la nuit du 22 février "Dans la nuit du 22 février, nous avons mis un mélange de sable et d’eau dans le réservoir de deux tracteurs utilisés dans la construction d’un bus de ville à Atlanta. Ces bus sont l’un des nombreux développements importants mis en place par la municipalité dans le passé afin de revitaliser le centre ville. Nous savons que cela signifie seulement plus de police et des loyers inabordables (phénomène de gentrification). Nous offrons ce petit geste de solidarité à la ZAD, au mouvement No Tav et aux occupant-es de la forêt de Hambach (en Allemagne). Nous souhaiterions aussi envoyer de la force à toutes celles et ceux qui sont affectés par l’accroissement de la surveillance et de la répression que les nouveux développements ont apporté à Atlanta. Notre action était très simple à accomplir : ça n’a pas pris longtemps à mettre en place et en acte et nous avons trouvé tout le matériel nécessaire au bord de la route. Nous ne croyons pas qu’une accumulation d’actions suffira à provoquer la révolution mais nous voulons ce faisant donner un encouragement aux participant-es actuel-les et futur-es des luttes révolutionnaires. Haut les coeurs !!!


Salut les ami(e)s,

Je viens de lire la lettre de Françoise Verchère et je tenais à vous dire que je suis entièrement d’accord avec ce qu’elle écrit. Nous étions à la manif’ et effectivement dès l’arrivée j’ai été choquée du déploiement de forces de l’ordre harnachées, des canons à eau... et de l’immense foule pacifique et festive.

J’ai vu bien sûr les jeunes casseurs et je ne cautionne pas ces agissements qui ne font que dénaturer le mouvement – mais c’était certainement voulu...Les chiffres repris par tous les médias étaient bien sûr faux ! Et ils ne relaient que le côté destructeur de la manif qui en comportait bien d’autres.

Nous restons bien sûr mobilisés et remplis d’espoir pour l’abandon de ce projet inutile et nuisible.


Je tiens à vous faire part d’une scène à laquelle j’ai pu assister hier et qui n’est apparemment pas connue des autorités ni des organisateurs dans leurs bilans…

J’étais sur la place où les tracteurs étaient garés, au niveau des premiers tracteurs. Il y avait des familles, des jeunes, des moins jeunes, les gens regardaient ce qu’il se passait au loin et discutaient bref bonne ambiance. Des fois nous reculions puis réavancions à cause des nuages de lacrymo mais comme on était loin des crs rien de méchant. Vers 15h45 les crs ont manifestement chargé donc il y a un léger mouvement de foule vers l’arrière. De nombreuses lacrymos sont tirées et il y en a eu de tombées au beau milieu de la foule, au niveau des tracteurs donc, bien plus loin que d’habitude. Tout le monde court se mettre un peu plus loin et lorsque je me retourne je vois un homme par terre, en train de faire une « crise » (il tremblait de partout). Quelqu’un essayait de le maintenir au sol, au début je croyais qu’il se faisait interpeller mais en fait c’était pour le calmer. On recherche un médecin dans la foule, heureusement il y en avait un. De ce que j’ai vu il ne saignait pas mais a du mal réagir aux lacrymos tombées juste à côté de lui. Lorsque je suis parti, une bonne demi-heure plus tard, il était toujours par terre, ne bougeait plus, et quelqu’un lui faisait ce qu’il semble être un massage cardiaque. Je ne sais pas ce qu’il est devenu mais je trouve cela particulièrement choquant et que les crs n’ont vraiment pas fait dans la demi-mesure alors qu’il y avait des famille (pas de « radicaux » -comme dirait l’autre- à cet endroit) simplement pour « protéger » une rue commerçante.


En triant mes photos j’ai vu sur l’une d’elles des Crs, en tenue civile, pratiquer le tir tendu, c’est interdit non ?


Temoignages sur les blessées :

De mon coté, j’ai fais 8 admission aux urgences dont :

- 3 tirs de flash ball au visage
- une plaie à l’arcade sourcilière
- un impact de grenade au tibia
- un enfant de 4 ans en état de choc suite à tir de grenade
- 2 plaie diverses

2 personnes également en état de choc non admis aux urgences

Un grand merci à la direction du CHU qui avait mis un brancard roulant à disposition suite à ma demande coté 50 otages


comme equipe medic on a vu une cinquante de blesses, dont 13 blessures au visage par flashball : 4 hématomes a l’œil, 2 arcades ouvertes, hémorragies faciale, saignement a l’oreille, fracture d nez, plusieurs blessures a la crane . Aussi plusieurs impactes de flashball au thorax, jambes, un doigt cassé . Aussi 2 personnes avec des brulures par gaz poivrée, 3 désorienté par grenades assourdissante et des impact des battons. Au moins 4 pris en charge par les pompiers. + le journaliste de Rennes Tv par éclats de grenade dans les jambes : http://www.rennestv.fr/catalogue/info/un-journaliste-de-rennestv-blesse-par-des-eclats-de-grenade-assourdissante-a-nantes.html


Pour le moment j’ai recensé :

- une cheville brisée par un Lbd (témoignage direct)
- un nez brisé (vu sur une photo)
- une machoire ou un nez fracturé par un Lbd (vu de visu)
- un oeil perdu avec un éclat de grenade (Quentin qui a témoigné dans un enregistrement audio)
- une joue déchiquetée par un éclat (Nico qui témoigne sur Indy Nantes)
- un arrière de crâne enfoncé par un tir de Lbd
- un bras touché par un Lbd (témoignage médic)
- une fille inconsciente évacuée de visu (blessure inconnue)
- un cuir chevelu ouvert à coup de matraque (de visu)


il y aurait au moins 4 blessés graves suite à la manif d’hier à Nantes les violences policières continuent Quentin a perdu un oeil

http://nantes.indymedia.org/articles/28990

pour les autres on cherchent les infos précises ce serait des tirs tendus de flash ball et de grenades assourdissantes comme sur le Zad en 2012


Communiqué de presse du 23 février 2014


Voici un témoignage concernant le 22 février :

Manifestant samedi 22 février à Nantes, j’ai été pris en otage par des actes de violences inacceptables.

Dès le matin, des barricades avaient été érigées dans le centre villes de Nantes perturbant l’ordre public et empêchant la manifestation de suivre le parcours initialement prévu. Une heure seulement après le début de la marche, le cortège s’est retrouvé bloqué face à une de ces barricades et les jets de projectiles n’ont pas tardé à avoir lieux des deux côtés.

À partir de ce moment là, des groupes organisés ont fait preuve d’une violence extrême jusqu’en début de soirée.

Ces groupes hiérarcho-dépendant sont facilement reconnaissable : vêtus de noir, leur tête est la plupart du temps masquée derrière un casque bleu marine, illes agissent par petit groupe affinitaire de cinq ou six. Ces gens là sont armés et aguerris aux techniques de combat. Prêts à mettre en œuvre une violence sans limite pour défendre leurs idéaux, illes luttent pour une société de domination et contre toute les formes d’émancipation.

Répondant à un appel national, preuve de l’ampleur de leur organisation, ces groupes sont venus de toute la France pour montrer leur force et leur détermination. Illes vivent dans des lieux organisés suivant le principe de la hiérarchie qui leur permet de maintenir un ordre basé sur la domination des autres. Ils passent la plupart de leur temps à s’entrainer au combat dans des camps organisés selon des principes militaires. Attention, illes sont aussi présent près de chez vous !

Ces groupes de casseurs profitent des grands rassemblements politiques pour mettre en œuvre leur violence et leur domination. L’ampleur de ces rassemblements leur permet d’agir en toute impunité, retournant dans l’anonymat d’un système qui les protège, pour cacher leurs identités et pour n’avoir jamais à endosser la responsabilité de leurs actions. Ces gens-là cassent des hommes et des femmes.

Ce jour là, à Nantes, ces « blacks cops » ont gravement blessés de nombreuses personnes, je ne ferais pas ici la - trop longue - liste des victimes. Le préfet de Loire-Atlantique Christian de Lavernée regrette ainsi que « tout [le] quartier historique de l’Ile Feydeau [soit] devenu un théâtre d’opérations pour des gens préparés, équipés, armés pour casser et attaquer », il a ajouté qu’il fallait réfléchir sur le rapport entre ce qui s’est passé à Nantes samedi dernier et ce qui se passe dans notre pays  : « c’est une irruption de la violence quotidienne » [de la société], a-t-il précisé.

Cette violence vise des hommes et des femmes.

Comment réagir alors ? Malheureusement, la violence nous apparait parfois comme le seul moyen de stopper immédiatement ces actes de violence. Faut-il répondre à la violence par la violence ? Faut-il haïr les gens violents ?

Quel est le sens politique de cette violence organisée ? Pourquoi ces gens nous attaquent-illes ? À part provoquer la violence en réponse pour décrédibiliser un mouvement politique, je ne sais pas.

Ne voulant me résoudre à être violent à mon tour contre des hommes et des femmes, comment dépasser la haine que je ressens face à ces agressions ? Ne voulant pas tomber dans leur piège médiatique mettant en spectacle cette violence organisé, comment résister à cette domination ?

Luttons partout et tous les jours contre la violence qui nous entoure. Exprimons notre colère par des actes de résistance et de sabotage ciblés. Prenons exemple sur les actions de destruction politique qui ont eu lieu samedi dernier. Par exemple, la destruction d’une agence de Vinci immobilier, de deux agences de voyages, d’un commissariat, de panneaux publicitaires…

Camille, le 25 février 2014


Témoignage édifiant, que nous relayons. L’intégralité du texte ici

Ecœurement - Nantes, le 23 février 2014

"Nous sommes écœurés. À la manif anti aéroport, beaucoup de monde ce samedi 22 février 2014 à Nantes. Des gens de toute la France, des gens de tous les âges, des gens issus de plusieurs courants politiques et des gens, simples citoyens comme nous, ni encartés ni militants. Des gens calmes, souriants, pacifiques et déterminés.

Nous venons dire non à un projet qui imaginé il y a quarante ans ne correspond plus ni aux besoins actuels de déplacements ni aux perspectives possibles. Sans compter l’impact écologique énorme quant à la disparition de certaines espèces devenues rares, ou au fait de bétonner (encore) une zone essentielle : qu’auraient été les inondations sur Redon et autres villes de l’Ouest de ce dernier hiver sans ce quasi dernier espace de bocage. L’aéroport actuel offre des possibilités d’aménagements à moindre coût financier comme écologique : de nombreuses études le prouvent, avec des arguments raisonnés qui ont été très faiblement diffusés pas la presse et encore moins via les grands médias.

Mais aujourd’hui ce qui nous écœure tient à la manière dont la manifestation de samedi a été à dessein manipulée pour produire des débordements qui étaient assurément voulus en plus haut lieu pour discréditer le mouvement ! Comme un scénario écrit à l’avance, le circuit initial est modifié l’avant-veille de la manifestation laissant très peu de temps aux organisateurs pour garantir de bonnes conditions d’encadrement et de supervision. C’est la première fois que le cœur de Nantes est interdit à une manifestation et le cortège composé d’une part importante de manifestants ne connaissant pas la ville se trouvera écartelé, avec un service d’ordre dans l’impossibilité d’être efficace. Le déploiement de forces de l’ordre qui s’installent pour protéger le cœur de ville inaccessible est énorme, il offre l’image d’une ville assiégée et c’est exactement cette seule image de la manifestation que relaieront tous les médias le soir même ! (...) Réveillez-vous (très vite) Monsieur Hollande !"


témoignage charge GM place du commerce

Bonjour et félécitations pr vos efforts Il n’y avait pas 63 bus mais 64, et oui le notre, pr des raisons logistiques et des impératifs horaires, était stationné à la Beaujoire. Je partage votre analyse quant aux débordements, et j’en suis à me demander avec d’autres demander si, finalement, Vals et les pro-aéroports n’avaient pas tout fait pr que ça puisse dégénérer, alors que ça partait bonne enfant malgré cette ville mise en état de siège. D’autre part, tout près de l’espace de prise de parole, nous avons été témoins d’une charge de CRS alors que personne ne les agressait et ne les provoquait davantage. Après s’être replié, face à la détermination d’un ancien qu’ils ne pouvaient matraqués vu le nombre de témoins, ils ont lancé une vingtaine de bombes lacrymo alors qu’ils y avait des gosses et des personnes âgées. Une gosse de notre comité a été gazée, si c’est une black-bloc, elle est vraiment précoce, elle a moins de 10 ans !...

Des copains 44 pourront coroborrés ce témoignage.


Voilà le mien que j’avais fait pour une amie s’inquiétant pour nous :

"Oui, nous allons bien, nous nous sommes éloignés de chaque lieu où çà a chauffé, et à ce moment là, nous venions de rentrer dans un café, et étions à l’étage vitré, aux 1ères loges... on n’a pas compris pourquoi cette petite 10aine de gendarmes mobiles (pas des CRS) s’est mis à charger... cela se situait à un autre lieu que celui montré dans les médias (où là, cela a été très violent de toutes parts), là tout était calme, les gens étaient surtout comme nous, un peu atterrés par la tournure de ces évènements, et essayaient pour certains de prendre part à la suite de la manif, et pour d’autres "bloqués" à regarder ces affrontements violents de l’autre côté de l’avenue... Les GM ont chargé la foule, puis, on reculé face à un "p’tit bonhomme" d’un certain âge bien courageux et déterminé à ce qu’il n’y ait pas de violences supplémentaires... quand les Gendarmes se sont sentis bien en retrait, ils ont lancé des lacrymo alors que tout était redevenu calme (cela s’est passé très vite, en moins d’une minute, mais, vraiment, pas de raison pour les lacrymos). cela se situait sur une place avec des bars, des terrasses pleines (il faisait beau), et des gens de tous âges présents... en moins d’une minute, les terrasses étaient désertées et éparpillées (mouvement de panique oblige !), il a très vite fallut que le bar où nous étions ferme toutes ces fenêtres car l’air a très vite été empli de lacrymo... Vraiment, on n’a pas compris.... tout comme nous ne comprenons pas ce qui s’est déroulé devant nos yeux au long de l’a-m.... Une quantité énorme de gens (trop dur de dire si nous étions 40 000 ou 50 000) là pour manifester pacifiquement, et à plusieurs endroits, des affrontements très violents... nous n’avons pas vu d’assez près les lieux de gros affrontements, donc nous ne pouvons pas dire comment cela a démarré, ni ce qui s’y passait vraiment.... le constat était surtout choquant..."

Avant d’être bloqués dans notre déambulation par tous ces évènements, nous étions simplement ébahis par la quantité de participants, et je leur dit Bravo encore une fois pour tant de créativité, de mobilisation et de joie de vivre...

On lâche rien, encore moins maintenant ! ZADIPAlement


Pacifiste, mais pas non violent.


De la joie à la colère, compte-rendu très personnel de la manifestation du 22 février

La manifestation était une des plus belles que j’ai faites. Des vrais gens vivants, avec beaucoup d’énergie et de joie d’être là. De la musique, des banderoles et pancartes très « personnelles », des danses, chansons, déguisements (les masques de tritons étaient superbes) et même une cabane dans les arbres ! Nous sommes arrivés fatigués après un voyage dans un autocar pas vraiment ordinaire depuis Toulouse. Après avoir pris un petit déjeuner on est allé visiter le marché du centre-ville, avec nos pancartes qui indiquaient d’où nous venions. Un accueil très sympathique de beaucoup de gens, ce qui nous a tout de suite confirmés dans notre conviction que ce voyage en valait la peine. Puis dans la rue on tombe sur l’arrivée de plusieurs dizaines de tracteurs, remplis d’individus souriants et plus ou moins déguisés. On s’est mis sur le trottoir en brandissant nos pancartes et là-aussi, nous avons senti que c’était important d’être-là. D’ailleurs, cela n’a pas cessé tout au long de notre périple : des « mercis » chaleureux de dizaines de personnes touchées que nous soyons venus de si loin. Beaucoup nous ont dit qu’ils nous rendraient la pareille, au cas où… Et nous en avons profité bien sûr pour leur parler de ce qui nous inquiète le plus : la menace toujours présente de l’exploitation des gaz de schiste l’hallucinant projet du « Las Vegas » gardois, les "Golfs" de Saint Hilaire... Nous avons fait une grande partie de la manif derrière la banderole des Montpelliérains « Gardarem la Terra ». Tout au long du cortège, nous avons eu des contacts avec des gens qui ont eux-mêmes des problèmes dans leur région, on en reparlera. Concernant les « incidents » , ils étaient déjà prévisibles vue la gigantesque ampleur du déploiement policier, la disproportion des moyens utilisés par les forces dites de « l’ordre » et l’interdiction arbitraire d’emprunter un lieu qui avait été jusque-là un passage habituel des manifestations à Nantes. Le plus impressionnant fut sans doute l’incendie d’appareils de forage situés sur une place. Mais il faut noter surtout la tentative de plomber l’ambiance par le déploiement de gendarmes mobiles, puissamment harnachés, et qui interdisaient l’accès au centre. Dans le ciel, un hélicoptère de la police qui survolait le cortège en permanence, tel une menace latente, ajoutait à un sentiment d’insécurité. A la fin, le bruit de ce bourdon métallique se fit encore plus gênant, au point de rendre très difficile l’audition des « prises de parole », là où stationnaient les 500 tracteurs, au terme du trajet. Au cours de celui-ci nous avons pu voir la devanture d’un siège de Vinci totalement dévastée, ce qui, je crains de devoir le reconnaître, m’a plutôt mis en joie. Mais nous n’avons pas assisté aux incidents ultérieurs. Il faut dire que la fatigue de la nuit sans sommeil et de la marche commençaient à devenir pesante. A la fin de la manifestation, on s’est réfugiés dans un café, histoire de récupérer. Et c’est en sortant que l’on a vu l’ampleur des dégâts, si l’on peut dire. Car loin d’être « dévasté », comme on l’a entendu dire ensuite sur France Inter, une partie du centre avait en effet subi quelques modifications dont on ne peut pas vraiment dire, à mon sens, qu’elles le desservaient. Ces modifications apportées au décor urbain étaient d’ailleurs très ciblées. Ainsi d’affreuses baraques de métal avaient été transformées en braseros et laissaient échapper flammes et fumée, évoquant irrésistiblement les tableaux de Turner. Quelques façades de banques et d’agence de voyages étaient détruites, ce qui, nonobstant les analyses politiques que l’on pourra faire des conséquences plus ou moins fâcheuses de ce genre d’action, n’est pas non plus un spectacle spécialement désagréable à regarder. Parfois un trait d’humour taggé sur ce qui restait de vitrine venait souligner que cette réponse sinon véritablement citoyenne, du moins raisonnablement humaine, à l’agression à la fois morale et esthétique que nous subissons sans broncher de façon quotidienne dans les centres de nos villes n’était qu’une manière de prendre au mot l’incitation à venir fréquenter ce genre d’endroit. Ainsi, sur la vitrine d’une agence de voyage se côtoyaient ces deux inscriptions : l’officielle prétendant de façon faussement amicale et pompeuse : « Bienvenue chez nous ! », et celle, sobre et plus sincère, des visiteurs d’un soir, se contentant d’un laconique « Nous sommes passés ». Mais enfin, lorsque tant de façades affichent avec autant de vulgarité une passion si violente pour l’argent et la frime, leurs propriétaires ne prennent-ils pas le risque que l’on vienne en effet, un beau jour, ayant perdu toute patience, leur dire notre irritation ? Bref, nous avons déduit de toutes ces observations qu’il y avait eu des « casseurs ». Mais que celles et ceux qui n’ont jamais eu envie de lancer dans ces fallacieuses façades vitrées le moindre pavé leur jettent la première grenade assourdissante… Enfin, parcourant les rues de la ville pour regagner notre surprenant moyen de locomotion, nous avons dû respirer, avec les habitants de cette cité livrée aux caprices des escadrons de gendarmes, un air totalement pollué par les gaz lacrymogènes, lesquels furent répandus avec une absence irresponsable de sens de la mesure. Manifestement, tout avait été fait pour créer des conditions propres à exciter la juste colère des manifestants et, en soumettant tout le centre à une occupation policière digne de Kiev, à susciter dans la population des sentiments d’exaspération vis-à-vis de ceux-ci. Mais de ce que j’ai vu et ressenti, je ne crois pas que cette dernière stratégie ait eu les résultats escomptés. Certes, les médias aux ordres ont mis en avant les « dégâts » provoqués par les « casseurs », et de ce point de vue, ces actions que l’on pourrait tout aussi bien considérer comme relevant de la salubrité publique pourraient nuire à la popularité du mouvement. Mais il y avait tant d’énergie et de conviction qui rayonnaient de ce défilé que ce qui restera sera la joie d’avoir été réunis pour une si belle cause, et cette joie est communicative…

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La manif de Nantes vue par un Bigouden


une amie à moi vient de sortir de l’hosto (ce matin), elle y était depuis samedi soir 18h. Elle a quelques séquelles dont une ouverture au crâne au niveau de l’oreille gauche (entre la tempe et l’oreille), le scanner n’a rien montré de problématique donc les médecins sont plutôt optimiste dans le fait qu’elle récupère l’ouïe pour cette oreille (surement perdu avec une grenade assourdissante). (pour l’histoire, elle relevait quelqu’un qui galérait dans les lacrymos, puis elle s’est réveillé à l’hôpital) 2 semaines d’arrêts et de repos préconisé, et beaucoup d’argent en moins pour la sécu.


Je souhaitais apporter mon témoignage suite à la manifestation contre l’aéroport de Notre dame des Landes du samedi 22 février .

Je me suis rendue à la manifestation samedi avec un groupe d’amis ( nous ne sommes en aucun cas allez pour casser ou provoquer qui que ce soit ) une bonne ambiance pendant la manifestation, de la musique , des gens sympas.

Arrive le moment ou tout dégénère , on voit les gens courir à cause des gaz lacrymogènes ( il y ’avait des enfants des personnes âgées )

Se "réfugiant " dans une ruelle à coté, il a suffit d’une seconde pour que je reçoive un flasball dans la jambe alors que je ne faisait strictement rien , je n’ai en aucun cas provoquer les CRS , eux étaient assez loin ( environ 100mètre ) et on tiré volontairement en ma direction . lamentable de leur part !!!!!

Ci joint les photos


Les manifs, la violence, et la révolte….


Quand on enferme 60 000 personnes sur 800m et bah çà rentre pas ; çà déborde^^ Comme quand on met trop d’eau dans un trop petit verre, bah çà déborde… Mais cette fois, la coupe est pleine : marre de l’hypocrisie des médias ! marre des manigances des politiciens ! Le gouvernement veut pouvoir nous imposer tout et n’importe quoi par la force, Ayrault et ses copains n’acceptent aucune pensée opposante… VALLS ENVOIT L’ARMEE CONTRE LE PEUPLE !!!

C’était préparé, tout a été mis en scène par les pouvoirs publics : le maire de Nantes savait que des milliers de personnes affluaient vers la manif, ils nous ont transmit le circuit réduit que à 8h du matin (facile après de reprocher aux organisateurs d’être laxistes^^).

A 11h, des barrages de CRS et blindés étaient déjà en place.

Un beau et festif cortège se met en marche, le début s’entasse à l’arrivée tandis que la fin n’a pas encore pu avancer. Des banderoles de toute la France se chevauchent ; impossible de toutes les tendres, la place manque ! Les manifestants, ne comprenant pas pourquoi ils étaient bloqués, ont avancé par vagues : les pluies de bombe lacrymogènes ont plu sur les familles, sur les enfants !!! … des foules entières ont vu le spectacle.

Puis la foule toujours à l’arrière mais pas moyen d’avancer. Les CRS devant qui nous encerclent et avancent pour virer la peuple… … …des pavés sont arrachés pour soutenir des barricades ; ont entend plusieurs fois les cris de « médecin, un médecin s’il vous plait, MEDECIN » retentir sans réponses…

Plus tard vers la fin de la manif, quelques personnes se mettent entre les « lanceurs de bouteilles » et les CRS ; demandant à ses derniers de rendre leurs armes, de rejoindre le peuple… …un homme perdra son œil, d’autres seront touchés aux jambes...)

DES MOMENTS TRES FORTS, beaucoup de choses à dire… contactez-moi en message privé, venez boire un verre, faites tourner cet article, PARLONS-EN…"


- Cours des 50 otages, 12h, on a pique-niqué à côté de BACeux en civil décomplexés (un minibus et un genre de clio banalisés), ils étaient une quinzaine et ils mangeaient aussi, ils sont ensuite allés se mêler à la manif.

- Pendant la manif mon frère est grimpé sur l’appui d’une fenêtre de la mairie lors du passage devant celle-ci (on était plutôt en fin de cortège) pour y coller un autocollant. Il a eut la surprise de tomber nez à nez avec des mecs en cagoules de l’autre côté de la vitre armés de famas (fusils d’assaut) pointés dans sa direction ! (il a quand même collé l’autocollant ;-))

- Vers 20 ou 21 heures, lors du départ des CRS, un véhicule s’est arrêté à hauteur d’un mec un peu éméché qui ne demandais rien à personne (il chantait ...) et l’on gazé au poivre à bout portant par leur fenêtre, juste pour le plaisir ... C’était totalement gratuit d’autant qu’il n’y avait plus d’affrontements depuis un bout de temps. On l’a aidé à se calmer et se rincer les yeux ...

- En rentrant vers notre voiture vers 2h du mat : contrôle musclé à la zorro : arrêt de la camionnette, ils bondissent tous de là-dedans comme des fous, grosse tension, moqueries avec ordre de la fermer, fouille, ... On est passé à deux doigt de la GAV car ... il nous on vu coller un autocollant au dos d’un panneau. J’étais habillé avec un vieux manteau de l’armée et un bonnet noir et j’ai la barbe (on a pas idée de ressembler à un zadist’ ...), on étais quatre et seuls deux ont été contrôlés dont moi en priorité et le dangereux colleur d’autocollants. Après la fouille ils m’ont emmenés de force vers leur camion (CRS) pour foutre la pression et vérifier les antécédents. Pas d’antécédents, ils nous ont laissé repartir toujours sous les moqueries ...


Ce qui s’est passé en marge et pendant la manif est grave. La manipulation de l’Etat s’est vu au grand jour quoiqu’ils disent.

Pour le collectif Alsace NDDL, nous avons plusieurs témoignages sur la nervosité des forces de l’ordre dès le matin. 2 camarades sont venus à la rescousse d’un porteur de drapeau breton arrêter par deux GM (nous étions le matin). Avec du dialogue, ils ont réussit à ce que les GM laissent finalement passer le gars qui nous a accompagné juqu’à notre bus.

Et le soir, nous avons été bloqué sur la place de la petite Hollande. Vers 18h00 (je n’ai pas l’heure exacte) Les GM ont chargé la place qui a été noyé sous un brouillard de lacrymos. Nous étions dans un bar proche et les gaz sont entrés jusque dans le bar. Un père avec ses deux enfants est entré dans le bar, les enfants étaient apeuré.. aucune distinction dans la charge ... des enfants merde alors !!!!! Notre groupe est resté un moment sur place avant de bougé. Nous voulions éviter d’être pris à parti par les forces de l’ordre. De cette drôle d’ambiance, une blague du soir m’est venue : "aller voir les playmobils et leur demander si nous pouvons traverser Nantes en toute sécurité."

Non franchement, si le maire de Nantes a porté plainte contre X ... eh bien nous, nous devrions le faire contre Valls !!!!


Témoignage sur l’intrusion et l’offensive policière sur le parking de l’Hôtel Dieu de Nantes ce samedi 22 février 2014.

Au niveau du carrefour devant l’Hôtel Dieu de Nantes, au croisement du boulevard Jean Monnet et boulevard Jean Philippot, la police envoie des salves de grenades lacrymogènes vers 16h30. Au départ, la violence policière s’exerce à l’écart l’hôpital mais très rapidement un groupe d’une dizaine de CRS s’avance vers la guérite de l’entée principale de l’hôpital. Par la suite et d’une manière totalement incompréhensible, différentes vagues de lacrymogènes arrosent l’esplanade et la voie piétonne des patients qui longe le bâtiment. Des cartouches de grenades lacrymogènes sont retrouvées au sein des différentes parkings et des urgences ophtalmologiques (sur la gauche de l’entrée de l’hôpital). Certain-e-s manifestant-e-s affluent et partent se réfugier directement dans le hall (c’est le cas par exemple d’une jeune fille d’environ 8 ans, accompagnée certainement de son père, et qui suffoquait beaucoup). La lacrymo se ressent jusqu’au niveau du SAS de l’entrée principale et un malade en chaise roulante est rapidement incommodé par les fumées toxiques. Malgré les salves de lacrymo, un groupe de 6 CRS continue son offensive et pénètre sur le parking de l’hôpital. Très agressifs, ces derniers pointent à diverses reprises les quelques personnes sur l’esplanade avec le LBD 40. Un CRS vise surtout un jeune d’environ 15-16 ans qui se réfugie derrière une voiture. Apeuré, il panique car conscient qu’il est condamné à ne plus bouger sous peine de recevoir le projectile de l’arme du policier haineux. Il faut l’intervention répétée de quelques individus qui crient au flic « baisse ton LBD 40, t’es sur le parking de l’hôpital, t’as rien à y faire, allez baisse ton arme ! » pour qu’il retrouve, non sans mal et malgré une hésitation palpable, un sursaut d’intelligence (et comprenne ainsi qu’il n’est pas en train de jouer à COD4 avec sa Playstation). Après cet échange verbal, les 6 CRS déguerpissent et prennent position un peu plus loin sur l’avenue Jean Philippot. Pendant près d’une demi-heure, d’autres policiers se regrouperont devant la guérite de l’entée de l’Hôtel Dieu empêchant les manifestant-e-s de rejoindre de nouveau la foule qui reculera progressivement d’abord au niveau de la faculté de médecine, puis au niveau du square Daviais et de l’immense parking Gloriette.


Ils ont vécu la manif de Nantes de l’intérieur


Manif du 22 février à Nantes (1/3) : récit d’un après-midi d’affrontements

Récit chronologique et témoignages de la journée du 22 février, marquée par une répression rapide et violente qui, en 3 heures, a ratissé le quartier de l’île Feydeau et occasionné de nombreux blessés. Par un membre du collectif francilien de soutien à NDDL, qui publie également, à propos cette journée, une chronologie de la répression médiatique et une analyse de la stratégie policière et politique.


Manif du 22 février à Nantes (2/3) : chronologie d’un matraquage médiatique

Complémentaire de la répression policière, le traitement partial et partiel de cette journée de manifestation par les médias a amplement fait le jeu du gouvernement. Retour sur un timing parfait par un membre du collectif francilien de soutien à NDDL qui publie également, à propos cette journée, un récit des faits, et une analyse de la stratégie policière et politique.


Manif du 22 février à Nantes (3/3) : décryptage d’une stratégie policière et politique

Une analyse et une interprétation de la journée du 22 février au regard des témoignages, à la lumière des expériences passées de nos luttes, et des réflexions qu’on peut en retirer pour l’avenir. Par un membre du collectif francilien de soutien à NDDL, qui publie également, à propos cette journée, une chronologie de la répression médiatique et une analyse de la stratégie policière et politique.


Cassons la figure du « casseur » !

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A Nantes, la stratégie du Black Bloc

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Manifestation du 22 février 2014 à Nantes contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes L’État avait choisi la stratégie de la tension