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1er Retour sur la manifestation du samedi 1er novembre à Nantes

dimanche 2 novembre 2014

Retour sur la manifestation du samedi 1er novembre à Nantes

Malgré le matraquage médiatique et policier ahurissant pour tenter de nous dissuader de descendre dans la rue, nous étions plus d’un millier au départ de la préfecture.

La manif rassemble des gens de tous horizons. On discute, des tracts circulent de main en main, des naturalistes en lutte posent une banderole sur le monument aux mort. Non ce n’était pas une manifestation de « zadistes », ni un rassemblement anti-aéroport, ni même un simple hommage à Rémi Fraisse, c’était une réaction populaire à un assassinat policier et l’affirmation d’une volonté commune de désarmer les forces de l’ordre.

Évidemment la presse accusera les « casseurs », des « groupes venus de l’extérieur », mais samedi dans les rues de Nantes, comme ailleurs dans nos luttes, nous faisons bloc. Il n’y a pas de « groupes radicaux » qui « s’infiltrent » dans les luttes. Il y a diverses présences unies dans une commune détermination.

Les manifestant.e.s ont tout fait pour rester ensemble jusqu’au bout malgré les volontés des forces de l’ordre de diviser le cortège et de disperser. D’abord dans la rue de Strasbourg par le tir de grenades offensives au milieu de la foule. Ensuite sur le cour des 50 otages avec de nombreux tirs de grenades lacrymogènes, flashballs, et grenades offensives.

Le dispositif policier disproportionné qui nous est opposé ne dissuadera pas de descendre dans la rue. Sans surprise, il y a encore de nombreux.ses blessé.e.s parmi les manifestant.e.s, notamment par un tir de flashball en pleine face. Un mort au Testet, un œil dans les quartiers nord de Blois, un nez à Nantes, grosse semaine pour la police nationale...

Jusqu’où ira cette politique de mutilation systématique ? On constate qu’aujourd’hui, au nom du maintien de l’ordre, c’est devenu la routine de revenir de toutes les manifs avec des éclats de grenades offensives dans la chair, des personnes éborgnées, mutilées par des tirs de flashball.

Manuel Valls a beau jeu de nous accuser de salir la mémoire de Rémi, il n’empêche que c’est lui et son ministre de l’intérieur qui sont les commanditaires de son assassinat. C’est ce gouvernement qui arme et dirige la police.

Nous ne voulons pas être réduit.e.s à des manifestations virtuelles sur twitter, comme nous le propose courageusement EELV, ne nous laissons pas pacifier. Même si les organisations de gauche, associations et syndicats restent muets et désertent la rue face à un tel événement, il y a tout de même eu 90 rassemblements dans une soixantaine de villes et il est toujours possible de s’organiser, dans les lycées, dans les facs, dans les quartiers, partout. Chacun-e à notre manière, par de multiples initiatives.

Reprenons la rue pour que la peur change de camps.

Des occupant.es de la Zad

PS : On note que, non seulement ils répriment mais en plus ils interdisent de manifester, dimanche 2 à Paris suite à la mort de Rémi et ce samedi 1er, la marche mondiale contre Daesh, en soutien au peuple kurde a dû être annulée. Solidarité avec toutes les populations opprimées.

On note aussi le vol minable par les forces de l’ordre d’une bonne partie du matériel médical avant le début du rassemblement.