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Communiqué du CARILA sur la manif du 1 nov. 2014 à nantes contre les violences policières et les meurtres d’état

mercredi 5 novembre 2014

Samedi soir les journaux titraient 21 arrestations à nantes en rapport avec la manif. Au même moment dix des personnes arrêtées sortaient de garde à vue. Elles avaient été embarquées lors de contrôles et fouilles avant la manif pour le motif de port d’arme car elles avaient chacune un couteau de pic-nic dans leur sac (chose qui n’est pas punie dans d’autres contextes). Ce qui leur vaudra des rappels à la loi et pour l’un d’entre eux un procès en avril. Dimanche 2 personnes sont sorties de garde à vue sans suite. Neuf autres sont inculpé-e-s pour des faits d’outrage, de port d’arme, de violences sur agents ou de dégradations. Une de ces personnes, mineure, en plein centre ville et dans un périmètre « surprotégé » par les forces de l’ordre, a été agressée par un groupe d’extrême droite. Ils l’ont projeté violemment à travers une vitrine. Aussi hallucinant que cela puisse paraître, il est aujourd’hui poursuivi pour bris de vitrine ! Les agressions physiques racistes et homophobes par l’extrême droite sont en augmentation à nantes comme dans le reste de la france. Ce samedi la manif a été attaquée par une milice d’extrême droite alors même que les gardes mobiles chargeaient à répétition pour disperser la fin de la manif.

Il faut aussi signaler que les interpellations par la police furent violentes et que ces violences (y compris sur les mineur-e-s) se sont prolongées lors du transport dans les fourgons cellulaires ainsi qu’au commico, de même que les intimidations (qui ont eu pour effet de faux passages aux aveux).

Les interpellations de cette journée nous montrent bien la volonté de l’état de faire basculer l’opinion publique en sa faveur. La moitié des arrestations n’avaient pour but que de gonfler les chiffres pour se montrer efficace en terme de maintien de l’ordre. En rendant l’ensemble plus spectaculaire, plus émeutier, il cherche aussi à justifier les exactions des keufs et la multitude de blessé-e-s. Depuis une semaine les médias se font le relais de la parole de l’état et de sa police qui se posent en victimes de « violents casseurs ». Alors qu’ils ont le monopole de la violence légale et qu’ils en font usage quotidiennement, alors que depuis 2000, une 130 énième personne est morte sous leur coup (cf. site urgence notre police assassine), ils usent de leur pouvoir pour focaliser l’attention sur le caractère violent des révoltes qui en découlent. Il n’y a aucune commune mesure.

Les dispositifs de maintien de l’ordre ne sont jamais laissés au hasard. Ils nous paraissent arbitraire mais suivent chaque fois des directives politiques. Ils cherchent à stopper et à diviser les gens révolté-e-s par la violence du système capitaliste.

A cette image, ils ont dès le matin coupé les trams pour empêcher les gens des campagnes et des périphéries populaires de rejoindre le centre ville. A cette image, ils ont bloqué puis attaqué plusieurs fois la manif pour la morceler. A cette image ils ont utilisé une nouvelle fois contre nous des armes qui ont mutilé ou tué.

Il est permis de tuer. Ce n’est pas une « bavure » ; ce sont les ordres de l’état oppresseur qui est prêt à tout pour maintenir sa domination.

Contre les violences policières

Contre toutes les répressions, outrage et rébellion

Le CARILA comité anti-répression issu de la lutte contre l’aéroport

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Si vous avez subi la répression ou que vous avez été témoins de violences de la part de la police ou des fascistes (photos, vidéos,...), n’hésitez pas à nous appeler au 06 75 30 95 45 pour se rencontrer et discuter (attention à ne pas trop en dire au téléphone)

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Pour rappel : Lors de la manif à Nantes de lundi soir, 8 personnes ont été arrêtées. 3 ont subi un contrôle d’identité, et sont sorties rapidement. 5 ont été placées en Garde-à-vue. Parmi elles, l’une est sortie mardi soir, 2 autres, mineures, accusées de vol en réunion, sont sorties mardi. Les 2 dernières, accusées de jet de projectiles, sont sorties mercredi midi, dont l’une avec une convocation.