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Nous étions plus d’une centaine à nous être réuni-e-s samedi 26 mars à Toulouse

lundi 4 avril 2016

Sous le mot d’ordre "Manif-Fête-l’Action", nous nous sommes retrouvé-e-s à 14h00 au monument aux morts. Il faisait beau, nous étions alors une petite centaine, la plupart déguisé-e-s ou aux couleurs bariolées pour ce rassemblement festif. Nous avions sorti la musique pour l’occasion et utilisions nos armes contre nous-même : quelque méchants cotillons colorés. Une clown activiste a fait une petite intervention. Vers 15h00, avec les derniers retardataires nous étions assez nombreux-ses pour commencer à déambuler.

Mais à peine avions-nous pris pied sur les voies de circulation que le dispositif policier totalement démesuré qui patientait jusque là à proximité est entré en action en nous barrant la route. Après quelques échanges passionnés avec les « représentants de l’autorité » (entre autres sur l’obligation de demander une autorisation pour simplement être sur le pavé), ils nous ont demandé de passer sur le trottoir alors que celui-ci s’était également garni de flicaille dans l’intervalle pour bien nous encercler.

Puis, d’un coup, les choses dégénèrent. Des manifestant-e-s se sont fait-e-s molester violemment car ils-elles filmaient l’opération, la police cibla un jeune qui fut violemment extrait du groupe manifestement sans motif, tout en usant leurs matraques sur les manifestant-e-s à porté, ce qui laissa une méchante coupure sur la tête d’un camarade. Bloqué-e-s, nous étions à la merci des sprays lacrymo et autres strangulations.

Vu latéralement, l’action des policiers ressemblait tout à fait à une curée et il fallut une bonne dose d’avertissement pour les faire revenir à un comportement moins bestial ; de plus grands dérapages encore furent évités de peu, n’en déplaise à monsieur le sous-préfet incapable de mesurer combien ses hommes étaient prêts à défoncer les militants pour leur faire passer l’envie de contester.

Certain-e-s d’entre nous se sont dispersé-e-s quand d’autres se sont retrouvé-e-s près du monument aux morts alors que les hommes en bleu s’étaient éloignés. Mais ceux-ci ont finalement rejugé la quinzaine d’individus hétéroclites papotant toujours en petits groupes extrêmement dangereux ; ils sont donc revenu nous encercler de nouveau, avant de finalement nous laisser sortir 2 par 2 en observant la distance de sécurité de rigueur entre chaque binôme !

Alors qu’il ne restait plus que 5 encerclé-e-s qui échangeaient tranquillement, un besoin subit prit le gradé de service qui décida un contrôle d’identité impromptu afin de revenir à la maison avec un carnet de notes propre à l’obtention d’un susucre. Il demanda alors d’avoir « le courage » de décliner nos identités afin de démontrer que nous n’étions pas des dégonflés........que leur a t-on mis dans la tête, vraiment ?