Appel de lycéens pour défendre la zad

Z.A.D : (Zone A Défendre) occupation d’un lieu afin d’empêcher la réalisation de projets considérés comme inutile, coûteux, et nuisibles à l’environnement. Notre-Dames-Des-Landes est la première ZAD de France, occupée depuis 2008 contre le projet d’aéroport de la multinationale du béton Vinci, et la plus connue car elle est soutenue par des centaines de milliers de personnes en France, mais aussi dans d’autres pays.

En octobre 2016, la menace d’expulsion de la ZAD et des occupants de NDDL est imminente, le gouvernement prévoit un dispositif policier énorme afin de décourager le mouvement au maximum. Cependant la manifestation du 8 octobre a réuni plus de 30 000 personnes sur le site afin de lutter contre le projet d’aéroport.

La ZAD et les zadistes sont souvent sujets à de nombreux stéréotypes et préjugés alors qu’en approfondissant on se rend compte que c’est surtout dû à un manque d’information. C’est donc pour ça, que nous, lycéens, nous sommes rendus le 8 octobre à Notre-Dames-Des-Landes et en avons profité pour visiter la zone. Nous avons découvert des aménagements construits par les zadistes et les habitants, par la force de la solidarité et du désir de vivre autrement, de ne pas accepter de vivre sous un gouvernement tout sauf démocratique. C’est une communauté qui a créé son propre fonctionnement, sa propre société.

Nous avons découvert une bibliothèque, des dortoirs, des travaux de construction de nouvelles maisons ainsi que plusieurs dispositifs comme un marché, un système de vente à prix libre et une caisse commune. Cet endroit est la preuve qu’il est possible de vivre sans capitalisme, sans autorité. Ça a aussi été l’occasion de rencontrer des gens avec une motivation sans faille. Des personnes parties de rien et qui ont réussi à apprendre les uns des autres. Et ces personnes ont permis de faire vivre une lutte, l’espoir de croire que façonner une autre société que celle qu’on nous impose est possible. Il est donc très important de défendre ce qui s’y est créé et de refuser la destruction de tout ce qui y a été imaginé, et construit.

Si la menace d’expulsion est exécutée, il est de notre devoir de réagir en se rendant directement sur place soutenir, ou en se retrouvant tous les soirs à partir de 18h devant la préfecture de Nantes afin de leur faire comprendre qu’on n’acceptera pas sans rien dire, et que nous sommes prêts à nous battre afin de ne pas laisser cette mascarade environnementale démarrer.