Zone A Défendre
Tritons crété-e-s contre béton armé

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Ils nous mettent à la rue, on occupe la route !

samedi 27 octobre 2012

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Hier, dans la nuit de 26 Octobre, on a libéré une partie de la route entre Vigneux-de-Bretagne et les Ardillères, pour en faire une zone de libre expression. Pour protéger cet espace nouvellement libéré on a construit des barricades à notre façon. C’est sûr qu’on entrave la libre-circulation des machines et voitures qui roulent au pétrole, mais on a ouvert cet espace pour la libre circulation des individus, des espèces naturelles, qui sont souvent écrasées par ces machines.

Depuis deux semaines, la Zone à Défendre est bouclée par des centaines de flics et de militaires, qui tiennent les carrefours stratégiques et bloquent les routes. Les gens se sont fait jeter de chez eux par la force, ils ont dû subir le spectacle de la destruction de leur maison et de leur lieux de vie. Ça fait déjà onze lieux rayés de la carte par l’État pour le bénéfice de Vinci. D’autres destructions et expulsions sont prévues pour cette semaine.

Ils nous jettent à la rue, donc on assume et on l’occupe ! En occupant la route, on créé un moment éphémère dans cette lutte contre l’aéroport Grand ouest. Un moment de rencontre pour celles et ceux qui participent à cette lutte, un moment pour montrer que même si des maisons sont expulsées et détruites, ainsi que des jardins collectifs et des potagers, cela n’entame en rien notre détermination. Rejoignez-nous pour faire la fête, partager de moments de joie et de rage. Nous voulons partager un moment ensemble, sur ces routes que l’on traverse à toute vitesse, nous voulons prendre le temps d’échanger nos idées et nos initiatives pour cesser de courir tête baissée vers l’abîme.

Ils nous encerclent et quadrillent la zone en contrôlant les routes, on répond par le blocage de ces axes qu’ils empruntent pour nous expulser. Ils détruisent nos maisons, nos cabanes, on détruit la route par laquelle ils acheminent les machines qui font le sale boulot. Ils pensent pouvoir se débarrasser de nous, de notre lutte contre l’aéroport et son monde, ils doivent savoir qu’à chaque fois qu’ils nous chasserons nous reviendrons occuper. Faire la fête dans un endroit qui paralysera leurs chantiers, dans les maisons qu’ils murent, sur les routes qu’ils construisent, dans les forêts qu’ils veulent raser, on ne les laissera pas tout détruire dans le silence. Nous danserons et chanterons sur leurs ruines jusqu’à ce qu’ils mettent fin au saccage organisé de ce monde.

Des occupant-e-s enragé-e-s de la D81 !