Accueil > Anti Répression > Assassinats policiers : on n’oublie pas !
dimanche 29 octobre 2017
Le 22 octobre 2017 à Sivens, 3 ans après l’assinat de Rémi fraisse par la police, l’avocate de sa famille a lu ce texte. La famille toujours la notification du non lieu, nécéssaire pour continuer la bataille juridique.
Grenades,
Grenade qui es-tu ?
Grenade que fais-tu ?
Grenade qui tues-tu ?
Argent qui es-tu ?
Argent que fais-tu ?
Argent qui tues-tu ?
Vital qui es-tu ?
Rémi que fais-tu ?
Nature qui nous tue ?
Vital Michalon a été assassiné en 1977 par une grenade offensive OF1, la même que Rémi et interdite aujourd’hui, lors d’une manifestation contre Super Phénix, scandale financier, technologique et environnemental comme en a pris le chemin l’EPR aujourd’hui. Puissent cette manifestation et ce petit poème contribuer à rétablir sa mémoire.
Je n’oublie pas Malik Oussékine assassiné en 1986 par des policiers à moto, après une manifestation contre le projet de réforme universitaire Devaquet, ni les centaines d’Algériens noyés dans la Seine en Octobre 1961 par les policiers de Maurice Papon, ni bien sûr Adama Traoré lâchement assassiné, dont les frères sont en prison et dont je salue la sœur Assa Traoré qui consacre sa vie à la cause.
L’Etat français tue, il tue même prés d’une personne par mois, qui le sait ?
Nous réaffirmons notre attachement à la non violence, nous dénonçons les manipulations qui voudraient faire croire que des grenades offensives puissent devenir défensives, nous alertons sur l’augmentation des charges explosives et donc sur l’instrumentalisation toujours renouvelée des grenades par l’Etat français contre son peuple.
Jean Pierre Fraisse