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lundi 22 janvier 2018
Parfois quand on lutte pour des choses qui dépassent la norme, qui dépassent toutes les autorités qui s’imposent par l’application d’un bras armé et d’un cadre de lois qui ne sert que celles et ceux qui les ont créées, on se trouve minoritaire a lutter pour certaines chose qui visent a l’émancipation, l’autogestion et à abolir les systèmes d’oppressions, répressions et d’exploitations.
Allez on applaudis, l’aéroport est abandonné, et maintenant ?
Il me semble que la prochaine étape, dans l’opinion d’une majorité, ce serait que la route libérée, celles des chicanes AKA D281, soit ré-encadrée dans les normes et que toute activité qui s’y trouve : habitats, piétons, ralentis, arts, potagers, structures collectives, des moments festifs et de rencontres ; y cessent pour refaire la place aux grandes vitesses de nos voisins des bourgs et les tracteurs des exploitations agricoles dans le coin, principalement des laitiers ou de la production de nourriture aux animaux exploités. pour certaines d’entre nous cette route détient plus de valeur qu’ un "lieu symbolique de la lutte" comme l’exprime bien le texte ici [1] Lettre aux... elle sert aussi comme une force, conséquence de ce qui s’exprime dans les esprits de celles et ceux qui la font vivre, qui tentent de remettre en cause un monde qu’on est nombreux à rejeter en construisant des réalités qui ne rentrent pas dans le cadre d’un état totalitaire. une des ses voi(x|es) vers l’anarchie et le commun, une route de libération et d’émancipation, un des chemins vers un monde différent, un des sentiers d’espoir, une entrée de notre squat. elle est parfois aussi le carrefour de conflits intenses, parfois violents, parfois délirants, parfois inutiles. elle sera probablement encore source d’histoires passionnantes à venir.
Pourra t’on maintenant que "la lutte" contre l’aéroport est finie, parler sérieusement des éléphants dans la chambre ? Parler de cette écologie et solidarité qu’on trouve dans les paroles des communiqués du mouvement et de l’occupation ? parler :
des sujets et des principes de la société comme la propriété privée, l’institutionnelle, l’autorité et sa violence
les usages et moyens réellement collectifs et sa gestion patriarcale, hiérarchique et exploitante/oppressante
l’économie totalitaire qui étrangle des centaines de milliers de précaires .... sur ce territoire en lutte
la remise en cause générale de l’exploitation animale et l’ampleur de son impact sur nos environnements... et ses zones humides, (surtout que le
lait va vers lactalis)
le privilège d’être citoyenne d’une nation colonialiste, qui exporte des savoirs d’oppressions et mène des guerres au nom du capitalisme, et qui
maintient/détient ses victimes aux frontières, dans les rues ou dans des pièges institutionnels
le privilège de pouvoir avoir la légalisation d’une zone occupée, que n’ont pas eu les migrant.es à Calais ou ailleurs, les roms ou habitant.es des
bidonvilles
les activités meurtrières comme la chasse ou l’abattage des animaux par les engins à grandes vitesses qui tracent la zone (encore toujours) à
défendre...
l’utilisation des terres "en main du mouvement" pour une vraie dynamique émancipatrice et solidaire qui nourrit les luttes et accueille les
prisonniers du béton, de la répression et de la folie urbaine totalitaire, sécuritaire et surtout dévoreuse et empoisonneuse du naturel qui nourrit
nos existences. Nous n’avons pas besoin d’un contrat avec les pouvoirs pour continuer les dynamiques de nos luttes émancipatrices et solidaires
peut-être des bons sujets pour en parler pendant la journée du 10 février ou n’importe où nous nous trouverions...
J’espère que la zad et ses carrefours et routes continuent à susciter l’émancipation, l’autonomie, la solidarité aux oppressées et la subversion du monde qui voulait cet aéroport. pour qu’il ne disparaisse pas dans l’histoire comme le larzac ou la commune ; que la lutte continue et que la route soit un terrain commun et auto-géré, considérante de toutes les réalitées de l’environnement. en tout cas c’est ce que je défendrai, sur cette zone à défendre, avec tous les moyens, envies et occupantes autour de cette route qui voudraient la défendre. Si on en prend plein la gueule, c’est pas grave, on en a l’habitude ; que vivent les endroits libérés, que vive l’anarchie et la révolte ! nous ne serons pas DUP des autorités (autoproclamées) qui s’imposent ! attendez vous à nous ! l’anar-chie partout où l’autorité s’impose !
Une occupante en soutien de la zone à défendre et toutes les formes de luttes libertaires et émancipatoires, Utopiste d’une zone d’autonomie définitive et révolutionnaire solidaire