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Soutenir Bure, MAINTENANT

samedi 24 février 2018

Texte écrit en prévision de la manifestation du SAMEDI 24 FÉVRIER 15H PLACE BOUFFAYÀ NANTES.

Nous étions près de 300 personnes à répondre aux sirènes de Bure hier à Nantes, 4 ans jour pour jour après la manifestation fleuve du mouvement anti-aéroport dans les rues de la ville. Tout, une fois encore, a été organisé pour mettre en scène la fin annoncée de l’occupation du bois Lejuc. Le dispositif de 500 gendarmes pour moins de 50 personnes, les images dès l’aube de l’opération d’expulsion et bien sûr le discours ferme du gouvernement qui n’a pas manqué de reprendre les mots qui ont marqué l’échec de César en 2012 pour rétablir ce qui quelques années plus tôt avait échappé à l’histoire attendue.

« Enkystage », « zone de non droit », les termes sont choisis et sont lourds de sens. Ce que Macron veut laisser derrière lui n’est pas l’abandon que le mouvement anti-aéroport l’a contraint à prononcer mais le rétablissement de l’ordre républicain que ses prédécesseurs n’ont pas réussi à imposer. Et plus que tout il veut briser l’élan de la victoire, il veut montrer que Notre-Dame-des-Landes sera l’exception qui confirme la règle, à nous tous de lui prouver le contraire.

Il faut se rappeler aujourd’hui ce que furent les premiers jours de l’opération César, quelques dizaines d’occupants faisaient face à plusieurs centaines de gendarmes, des maisons étaient détruites, et le même story-telling médiatique renvoyait la lutte aux oubliettes de l’histoire. Il aura fallu près d’un mois d’acharnement sur le terrain, de rassemblements de soutien pour que le scénario se renverse, que la résistance s’enracine, et que César s’enlise.

À Bure cette nuit, des hiboux ont posé la première pierre de la résistance en réoccupant les arbres du bois Lejuc. Nous relayons les appels à converger pour soutenir l’occupation et appelons dès à présent à manifester dans le centre ville de Nantes samedi 24 février à 15h place Bouffay pour charger le carnaval des résistances appelé ce jour, de tout notre soutien pour la lutte contre la poubelle nucléaire.

Des habitants de la zad de Notre-Dame-des-Landes.