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Bure, Notre-Dame-des-Landes : enracinons la résistance

mardi 27 février 2018

Comité Pays Basque soutien à NDDL / Euskal Herria Zadista

Communiqué de presse

Bure, Notre-Dame-des-Landes : enracinons la résistance

L’évacuation, le 22 février dernier, du site de Bure choisi pour enfouir des déchets radioactifs intervient dans un contexte de durcissement du contexte social à l’encontre du monde du travail, des étudiant-e-s, des migrant-e-s. Le gouvernement Macron a voulu, avec cette opération foudroyante, tenter une manoeuvre politique pour empêcher que l’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes ne galvanise la résistance partout.

Dans une mise en scène orchestrée, on a assisté, comme pour Notre-Dame-des-Landes, au jeu traditionnel de la dissociation entre les « méchants zadistes cagoulés » à nettoyer d’urgence et l’opposition citoyenne pacifique, qui n’aurait qu’à se ranger derrière des démarches légales pour faire avancer sa cause. Et comme en 2012 à Notre-Dame-des-Landes, les bulldozers suivent immédiatement les gendarmes, on rase au plus vite les lieux de vie sans laisser le temps de récupérer tous les effets personnels. Avec, ce coup-ci, la mise en détention préventive de deux militant-e-s.

Mais comme à Notre-Dame-des-Landes, ce discours et cette méthode musclée n’ont jamais pris à Bure où la lutte est multiforme et complémentaire. Loin d’écraser la résistance, les autorités sont entrain de la renforcer. Les personnes qui ont occupé le bois Lejuc sont soutenues par l’ensemble des associations locales, et celles-ci rétorquent que la légalité et le « retour à l’Etat de droit » ne sont que des gages donnés à quelques élus aveuglés par les subventions promises pour faire accepter le projet d’enfouissement.

Dans tous les cas, au lendemain de cette opération policière médiatique, les opposant-e-s au projet étaient déjà de retour dans le bois Lejuc et boycottaient la réunion avec le secrétaire d’Etat à la transition écologique, montrant que la lutte, elle, est bien vivante.

Refuser les expulsions, continuer à défendre les habitant-e-s de la ZAD

A Notre-Dame-des-Landes, au delà de l’aéroport, cette lutte conteste le système productiviste et technocratique qui le supporte. Pendant une décennie sur la ZAD de multiples expériences ont fait vivre d’autres logiques que celles du système capitaliste produisant injustice sociale, dégradation de l’environnement et changement climatique. Et c’est l’intérêt de chacun-e d’entre nous qui nous battons à notre niveau pour une autre vie que cette zone d’expérimentation continue.

Brigade à la ZAD : prolongement d’une semaine

Une brigade de rencontres, solidarités et chantiers collectifs sera organisée à partir du 24 mars sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, à l’appel de collectifs basques et bretons. Il s’agira notamment de continuer de construire l’Ambazada, la maison internationale des peuples et des luttes. Durant le séjour, des réunions, conférences et fêtes seront aussi organisées autour des thématiques bretonne et basque.

Prévue initialement pour une semaine, cette brigade sera prolongée jusqu’au 8 avril, au vu des menaces d’évacuation de la ZAD prédites par Edouard Philippe et des travaux à faire à l’Ambazada : des chantiers sont prévus pour poser les huisseries et monter les murs en paille.

Afin de préparer cette brigade et de continuer le soutien à la ZAD, nous appelons à une réunion ouverte qui aura lieu le mercredi 7 mars à 18h30 au local Epaiska de Bayonne (rue pannecau).