Accueil > Ressources audiovisuelles > Chansons > Messages soutien et chanson de Raoul Vaneigem
lundi 23 avril 2018
JE SOUHAITE PARTICIPER À LA CAMPAGNE DE SOUTIEN PAR UN TEXTE QUE VOUS TROUVEREZ CI-JOINT (À PUBLIER AVEC OU SANS NOM, COMME IL VOUS PLAIRA). J’AVAIS, LORS DES PREMIÈRES MENACES DE MACRON, ÉCRIT UNE CHANSON, QUE JE JOINS AUSSI. ELLE EST CHANTÉE PAR FANCHON DAEMERS ET VOUS LA TROUVEREZ SUR LE NET
DE TOUT CŒUR AVEC VOUS
RAOUL
TERRE LIBRE par Fanchon DAEMERS Paroles : Raoul VANEIGEM
Solidarité avec ND des Landes
Ce qui se passe à Notre Dame des Landes illustre un conflit qui concerne le monde entier. Il met aux prises, d’une part, les puisssances financières résolues à transformer en marchandise les ressources du vivant et de la nature et, d’autre part, la volonté de vivre qui anime des millions d’êtres dont l’existence est précarisée de plus en plus par le totalitarisme du profit. Là où l’Etat et les multinationales qui le commanditent avaient juré d’imposer leurs nuisances, au mépris des populations et de leur environnement, ils se sont heurtés à une résistance dont l’obstination, dans le cas de ND des Landes, a fait plier le pouvoir. La résistance n’a pas seulement démontré que l’État, « le plus froid des monstres froids », n’était pas invincible – comme le croit, en sa raideur de cadavre, le technocrate qui le représente – elle a fait apparaître qu’une vie nouvelle était possible, à l’encontre de tant d’existences étriquées par l’aliénation du travail et les calculs de rentabilité. Une société expérimentant les richesses de la solidarité, de l’imagination, de la créativité, de l’agriculure renaturée, une société en voie d’autosuffisance, qui a bâti boulangerie, brasserie, centre de maraîchage, bergerie, fromagerie. Qui a bâti surtout la joie de prendre en assemblées autogérées des décisions propres à améliorer le sort de chacun. C’est une expérience, c’est un tâtonnement, aves des erreurs et ses corrections. C’est un lieu de vie. Que reste-t-il de sentiment humain chez ceux qui envoient flics et buldozer pour le détruire, pour l’écraser ? Quelle menace la Terre libre de ND des Landes fait-elle planer sur l’État ? Aucune si ce n’est pour quelques rouages politiques que fait tourner la roue des gtandes fortunes. La vraie menace est celle qu’une société véritablement humaine fait peser sur la société dominante, éminamment dominée par la dictature de l’argent, par la cupidité, le culte de la marcchandise et la servitude volontaire. C’est un pari sur le monde qui se joue à ND des Landes. Ou la tristesse hargneuse des résignés et de leurs maîtres, aussi piteux, l’emportera par inertie ; ou le souffle toujours renaissant de nos aspirations humaine balaiera la barbarie. Quelle que soit l’issue, nous savons que le parti pris de la vie renaît toujours de ses cendres. La conscience humaine s’ensommeille mais ne s’endort jamais. Nous sommes résolus de tout recommencer.
TERRE LIBRE
Je suis d’ici et de nulle part le monde est mon regard le désir guide mes pas la vie est mon combat mon jardin est sans frontières ma patrie c’est la Terre jamais Etat ni mafia ne se l’appropriera
Religions, nations, partis fomentent des conflits dont ne veulent pas ceux pour qui la vie n’a pas de prix La guerre que nous menons C’est la guerre au profit à l’argent qui envahit le monde et le pourrit
Mieux nous vaut vivre debout que survivre à genoux à ramasser la monnaie que voleront les banquiers assez d’une société où les désespérés n’ont que le choix de tuer comme vos policiers
La planète est un cimetière profitable aux affaires les croque-morts y font la loi qu’ils imposent à l’État mais n’est-il pas étonnant qu’a- vec ces cadavres élus pour être nos représentants nous sommes encore vivants ?
il n’y a pas de liberté d’opprimer de tuer l’homme n’est pas une marchandise un objet de marché assassins à la solde d’une machine à calculer nous saurons vous briser en refusant de payer
Vos tanks et vos buldozers qui ravagent la terre auront beau tout dévaster écoles et potagers nous tenons entre nos mains les récoltes futures et nous sommes déterminés à tout recommencer
laisse tes cheveux voler au vent fou des idées bannissons les prédateurs de notre société Nous n’avons pour nos combats d’autres armes que la vie C’est à elles que je bois Aux armes qui ne tuent pas
Je suis d’ici et de nulle part - - le monde est mon regard le désir guide mes pas la vie est mon combat mon jardin est sans frontières ma patrie c’est la Terre jamais Etat ni mafia ne se l’appropriera