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mardi 1er mai 2018
L’opération policière est censée être terminée depuis jeudi 12 avril 2018, 22h, mais les flics ont affirmé qu’ils ne quitteraient pas la zone sans avoir déblayé toutes les maisons détruites, "libérés" les routes et qu’ils empêcheront toute réoccupation. Le général en chef des opérations annonce que lui et ses vilains vont rester des mois pour "sécuriser la zone pour que les projets validés par la préfecture puissent voir le jour". Edouard Phillipe, le 1er sinistre, parle lui de « de mettre un terme à l’occupation illégale ». La préfète rencontre aujourd’hui ses chefs. Plus d’infos à venir !
On reste en ALERTE EXPULSIONS ! On vous appelle toujours à venir nous soutenir sur place, si vous le pouvez, ou à agir depuis chez vous !
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Pour rejoindre la zad : Toutes les infos pour rejoindre la zad sont compilées ICI. -
Une fois sur place : Carte de résistance aux expulsions avec toutes les infos pratiques essentielles (cantines, sleepings et campings, espaces medic)
Carte plus précise pour crapahuter sur les chemins et dans les champs.
Quelques recommandations : à prendre en considération si vous souhaitez venir sur place (repris de l’appel à venir défendre la ZAD de 2016)
Avant de venir, renseignez-vous au maximum afin de comprendre la situation, et à votre arrivée adressez-vous à l’un des espaces d’accueil, prenez le temps de discuter avec les personnes sur place.
Pour accéder à la zone, voir ici. Prenez aussi le temps de lire les informations mises en ligne par l’équipe légale.
Appel à dons : il est mis à jour quotidiennement
S’entraider face aux expulsions : Etre solidaire de la situation du moment peut passer par le fait de proposer des services concrets en soutien à celles et ceux qui sont sur la zone, comme par exemple offrir un petit coin tranquille chez soi pour que des gens puissent se reposer temporairement, ou permettre de stocker des affaires personnelle etc. [CLIQUER ICI->5505]
Rassemblements à venir : Liste mise à jour quotidiennement à lire sur cette page. Ca bouge partout. Et pour vous inspirer par les actions décentralisées des soutiens faites donc un tour sur cette page
Communiqués de soutien : on compile tous ceux reçus ces derniers jours suite à la deuxième tentative de destruction de la Zad. Merci à tout.e.s pour le soutien, merci aux personnes qui ont relayé ces appels
Messages de soutien : On rassemble ici et ici (vu que la première page était pleine) tous ceux qui nous parviennent. Merci à toutes et tous. On essait de diffuser une partie de ces messages sur Radio Klaxon pour qu’ils parviennent aux oreilles des personnes présentes sur zone. Ça participe à nos victoires !
Carte des actions et rassemblements de soutien : on essaie de mettre tout ce qui s’est fait depuis le début de l’opération policière (en cours de mise à jour le 21 avril 2018) :
Nous prévenir, nous informer : Appelez le numéro d’urgence pour nous signaler des informations, si possible par sms : 06 43 92 07 01 (pour contact presse uniquement : 06 95 06 81 49). Les infos d’urgence qui tournent sur les réseaux sociaux ne sont pas toujours confirmées. Avant de faire tourner une info, merci de contacter par mail ou téléphone la ZAD pour vérification. Des infotraflics vont être faits régulièrement dans les heures/jour à venir.
S’inscrire à notre liste mail : Pour vous inscrire/désinscrire à notre mail liste pour les nouvelles, communiqués, alertes, etc. Le flash infos est maintenant disponible en flux RSS.
Ecoutez Radio klaxon en ligne : Si klaxon est saturé des camarades ont mis en place des relais stream, notamment sur https://streaming.parleur.net/ et sur indymedia grenoble
Demande du Rouge & Noir
Suite à des semis ratés par manque d’attention ces dernières semaines (on était un peu distrait…), le jardin rouge et noire cherche des plants de : courgette, courge, piment, concombre. Si jamais vous en avez en rabe, merci de se mettre en contact avec nous sur armand@herbesfolles.org
Cette semaine, pendant cette période de trêve et de simple « déblaiement des habitats détruits et maintient de l’ordre », nous, équipe médic de la zad & collectif de soignant.e.s mobilisé.e.s sur la zad, nous déplorons 33 blessé.e.s : 14 personnes touchées par des grenades de désencerclements dont un traumatisme abdominal, une atteinte de la face et une personne évacuée ; 12 personnes touchées par des flash ball dont un traumatisme abdominal et une fracture ; 2 personnes presentant des traumatismes thoraciques ; 1 personne ayant fait une crise d’angoisse suivi d’un état de stress post traumatique lié aux gaz et à une action physique : clé d’étranglement de la part des gendarmes ; 2 personnes souffrant d’un trauma auditif par grenade GLI-F4 ; 1 personne brûlée par la chute d’un palet lacrymogène brûlant ; 1 personne intoxiquée par les gaz. À tout cela s’ajoute les séquelles à court, moyen et long terme qui font suite aux différentes blessures : difficultés à se déplacer, à conduire, douleurs violente et persistante, cicatrice, incapacité à se rendre au travail, syndrome de stress post traumatique nombreux... Nous rappelons que depuis le 9 avril, début des opérations d’expulsiond, nous avons recensé.e.s 305 personnes blessé.e.s. Ce chiffre est quant à lui toujours sous estimé car tout.e.s les personnes blessé.e.s ne sont pas prisent en charge à nos postes médicaux.
Nous voulons témoigner précisément de l’évacuation de cette semaine. Une personne s’est rendue à un poste médical , elle présentait un éclat profond au bas de la cuisse, derrière le genoux. Deux jours plus tard, elle manifestait des signes d’infection, nous avons donc choisi de l’évacuer vers les services hospitaliers. Cette personne a du se faire opérer pour retirer l’éclat qui faisais deux centimètre. Elle s’en est sortie avec 4 points de suture et une antibiothérapie renforcée.
L’éclat en question est l’une des pièces qui sert au mécanisme d’un type de grenade. C’est le quatrième éclat de cette sorte que nous retrouvons dans les chairs depuis le début des expulsions. Un a été extrait d’une cuisse. Pour les trois autres personnes blessées, des extractions chirurgicales en bloc opératoire ont été nécessaires (comme décrit plus haut). La seconde personne ayant été transférée vers des services hospitaliers avait reçu l’éclat dans une dangereuse proximité avec la colonne vertébrale (à 1 ou 2 cm). La troisième personne quant à elle avait reçu l’éclat dans le mollet.
Nous sommes donc aujourd’hui très inquiets de retrouver des éclats métalliques de 2 cm dans les tissus profonds et aussi proches de parties vitales. Ces éclats, mal placés, pourraient avoir des conséquences dramatiques pour les personnes touchées. Nous alertons à nouveau la préfecture et les forces de gendarmerie : il est impératif, pour la sécurité des personnes, que cela cesse ! Ici, depuis le 9 avril, nous ne cessons de constater l’usage potentiellement létal des armes de la police qui blessent, mutilent, traumatisent, et bientôt tueront si cette brutalité d’intervention perdure.