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Des effets néfastes des GM sur nous et notre environnement - Anecdotes partielles I

mardi 29 mai 2018

Selon l’aveu d’un des colonels des opérations rencontré sur zone, nos chiffres concernant les grenades utilisées depuis le début des expulsions seraient faux. C’est en effet avec une fierté non dissimulée qu’il nous explique qu’ils ont tiré, non pas 14’000 grenades, mais bien 17’000 grenades depuis le début des opérations. Au-delà des conséquences directes dramatiques, les conséquences indirectes ne sont pas moindres (Dévaster en feignant de protéger : les dégats de l’opération policière sur le bocage de NDDL : https://zad.nadir.org/spip.php?article5678).

Des grenades comme s’il en pleuvait

On ne sait toujours pas ce que contienne les gaz lacrymogènes, ni leurs effets primaires ou secondaires sur la santé et sur l’environnement (https://desarmons.net/index.php/2018/03/18/les-gaz-lacrymogenes-dangereux-pour-la-sante-mais-silence-detat/). On sait par contre que le nombre d’angine, de toux, de maux de tête, de grippe, de bronchite... a explosé sur zone depuis le 9 avril. Et c’est sans compter le fait que l’ensemble des jardins collectifs a été régulièrement arrosé par une quantité industrielle de gaz lacrymogène, rendant ainsi impropre à la consommation ce qui était sortis de terre, polluant gracieusement l’ensemble des champs servant de fourrage pour les animaux, et imposant incertitude et inconnu quant aux impacts du gaz CS sur le sol, l’eau et toute forme de vie.

Toutes les armes et munitions ont un "taux de ratés", c’est-à-dire un pourcentage de munitions qui ne fonctionnent pas ou mal. Depuis le 9 avril, c’est des dizaines de GLI-F4 non explosées (25gr. de TNT) qui ont été retrouvées dans les champs, chemins et lieux de vie. Au vu du nombre total de grenades tirées, il est évident qu’il reste de nombreuses grenades actives sur la Zad, notamment quand les GM utilisent a dessein des stocks périmés (!).

"Les personnes présentes à Notre Dame des Landes au cours de cette semaine ont pu constater qu’une grande partie des grenades GLI F4 tirées sur la foule au cours des affrontements n’a pas explosée. Il est notable que les forces de gendarmerie cherchent à écouler les vieux stocks de 2004 et 2005 (voir indications sur les capsules des grenades), sensiblement périmés, tout en effectuant la transition vers l’utilisation des grenades GM2L : conscientes certainement de l’usure des vieilles grenades GLI F4, elles ont alterné tout au long des affrontements l’usage de celles-ci avec les nouvelles grenades GM2L de fabrication récente (2017 pour la plupart)." (https://desarmons.net/index.php/2018/04/17/les-grenades-utilisees-dans-loperation-militaire-de-notre-dame-des-landes/)

La gendarmerie tire des grenades explosives GLI-F4 sur la #ZAD - 2018 : https://www.youtube.com/watch?v=8vX2DMLe-zY

Le printemps étant là, la végétation cache chaque jour un peu plus ses blessures, et les GLI F4 toujours active au passage. Tout activité quotidienne dans un environnement où se dissimulent des grenades explosives devient dangereuse. On peut penser aux différentes personnes prenant en charge l’entretien des haies autour des parcelles et des jardins, passant la débroussailleuse en sachant que tomber sur une grenade dissimulée dans les fourrés serait signe d’explosion. On peut aussi penser aux parcelles agricoles où les foins doivent être faits, ou encore où des animaux doivent paîtres, où des humain.e.s vivent, jardinent et construisent,...

A cela s’ajoutent l’angoisse et le stress quotidien pour les différents troupeaux, et pour toute la faune et la flore, ayant subis la proximité des affrontements, ou ayant eu la malchance se trouver sur d’un des nombreux sites allègrement arrosés à l’aveugle par les GM.

L’occupation militaire au quotidien, c’est des routes bloquées ou contrôlées selon les humeurs des gradés et leurs objectifs : contrôles d’identité, fouilles des véhicules, blocages pur et simple, perte de temps à coup de dispositifs disproportionnés,...

Contexte de la photo : exiger de bouger les blindés pour permettre d’aller faire la tonte des moutons. Réponse d’un des gradés au retour : "Vous élevez des vaches ou des moutons ?"

Autre anecdote : prise du chemin de Suez et occupation militaire mouvementée à côté d’un parc où se trouvent des moutons. Citation d’un des gradés voyant le troupeau s’agiter : "C’est quoi le problème avec vos chèvres ? "

Morceaux choisis

Pour "faciliter" leurs opérations de maintien de l’ordre et mieux contrôler le territoire, les GM n’ont pas hésité à couper les clôtures de certaines parcelles agricoles. Une partie des ces sabotages ont été assumés par un des colonels des opérations, sans pour autant que cela mène à de quelconques réparations, excuses ou dédommagements. Et même lorsque les barbelés sont fixés sur des isolateurs afin d’être facilement couchés, les clôtures ont été saccagées.

Et quand ils ne détruisent pas les clôtures, les GM n’hésitent pas à faire passer les machines de chantier par les parcelles mises en culture, ici un champ de maïs d’un paysan du mouvement près de Puis Plus.

Autre anecdote lorsqu’une équipe de GM postée sur le chemin de Suez, voyant des personnes se rassembler au loin (en tout cas 5 ou 6 personnes !), charge au pas de course jusqu’au croisement avec le chemin de Panama, perdant une gazeuse et un gant au passage (!). Ne trouvant personne à qui se confronter, ils fouillent les alentours et commencent à casser, en les frappant sur le sol, toutes les bouteilles en verre vides qu’ils trouvent, et repartent en laissant le sol jonché de verre brisé.

Une fois passée l’heure du "repas", les GM, plus d’un milliers, n’ont pas hésité à laisser leurs poubelles dans différentes entrées de champs le long du chemin de Suez, résultat : des dizaine de sacs poubelle contenant un millier des sacs individuels remplis d’emballages plastiques fournis par le collabo Océane Restauration.

Certains les ont même brûlées dans les parcelles agricoles à côté de la Hulotte, laissant au passage des emballages d’aluminium brûlé et des restes de plastiques fondus, le tout recouvert d’herbe afin d’être caché (ce qu’ils avaient aussi tenté de faire en recouvrant les traces de sang avec de la terre et de l’herbe lorsque Maxime s’est fait arraché la main). A cela s’ajoute les innombrables résidus d’emballages de livraison (cartons, serre-flex et autres) éparpillés dans les champs au fil des aller et venues des GM.

Et pour s’assurer une bonne digestion, certains GM ont pris le temps de saboter, à coups de couteau, les tuyaux d’eau fournissant l’eau potable des lieux de vie et servant à irriguer les serres et jardins aux alentours du chemin de Suez et de Gourbi.

Au final, on peut aussi, déplorer la surface de fourrage (foin) devant être récoltée dans les prochaines semaines et qui, piétinée par le millier de GM, se retrouve couchée, et donc inutilisable.

(Des anecdotes, des images et autres histoires ? N’hésitez pas à les faire tourner).