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Non au salon de l’armement Eurosatory - APPEL À MANIFESTATION le 13 juin 2018

mardi 29 mai 2018

Suite à la tribune lancée contre la tenue du salon international de l’armement Eurosatory à Villepinte, soutenue par de très nombreux collectifs et personnalités, il a été décidé durant l’Assemblée du 13 mai, qui a réuni les collectifs Mwasi, BDS, FRAP, Activism for Syria, la CGA, le collectif Paris-Ayotzinapa, entre autres, d’appeler à une grande mobilisation sur place le mercredi 13 juin 2018. Nous vous invitons à signer l’appel à ce rassemblement (à la suite et en pièce jointe) et à le relayer largement. Nous organiserons une prise de parole, tribune des luttes de tous les collectifs, à partir de 15h. Afin de préparer au mieux cette mobilisation, nous organisons une réunion intercollective de préparation mercredi 30 mai, le lieu est à confirmer.

En solidarité,

Les organisatrices de l’Assemblée du 13 mai,

Non au Salon de l’armement ! Non aux guerres ! Non à l’impérialisme !

Pour relire la tribune dans son intégralité :

https://blogs.mediapart.fr/quecessentlesguerres/blog/100518/non-au-salon-de-larmement-en-france?utm


NON AU SALON DE L’ARMEMENT APPEL À MANIFESTATION

Le Salon de l’armement Eurosatory est le plus important salon international de l’armement dans le monde : un espace mondial de capitalisation sur la guerre, la militarisation des frontières, les violences policières et la répression des populations. Cette année, il se tiendra en France du lundi 11 au vendredi 15 juin, au Parc des Expositions de Villepinte (93).

Plus de 55 états producteurs et acheteurs d’armes - notamment des états impérialistes et colonialistes comme la France, les États-Unis et Israël - seront présents, et au moins 1500 entreprises d’armement, dont une bonne part d’entreprises françaises. Le « salon » présenté comme voué à la « défense et la sécurité » a pour but d’exposer, promouvoir, vendre et fournir en technologies de pointe de guerre, de répression et de surveillance. C’est en ce lieu que seront signés et célébrés des contrats juteux qui accroitront une production et une circulation d’armes, qui a atteint aujourd’hui un niveau inégalé depuis la fin de la guerre froide. C’est là où se joue la vie et la survie de millions de personnes dans le monde.

Ces armes sont notamment celles qu’on retrouve dans les mains de l’Arabie Saoudite, premier acheteur de la France, pour tuer au Yémen (depuis mars 2015, près de 10.000 morts).

Ces équipements de meurtre sont testés au cours des interventions impérialistes de la France en Afrique subsaharienne ou durant les agressions coloniales d’Israël en Palestine. Ces agressions (néo)coloniales sont utilisées pour vendre davantage d’armes au salon, promues comme "efficaces sur le terrain"(une garantie marchande, expression de ce cynisme meurtrier). 

Ces technologies meurtrières de pointe employées par des dictateurs d’états tels que Joseph Kabila, Bachar Al-Assad, Omar Al Bachir, Recep Tayyip Erdogan, soutenus par leurs alliés, ont leur pendant dans les équipements qu’on retrouve déployés contre les exilés fuyant ces conflits, notamment aux mains de la police européenne aux frontières (« Corps européen de garde-frontières et de garde-côtes », ex-Frontex).

Ce sont les armes qu’on retrouve aux mains de la police, qui violentent, violent et tuent les populations issues de l’immigration, constituées en « classes dangereuses » dans les quartiers populaires. Ce sont celles tournées contre nos mobilisations contre la casse sociale sur tous les fronts, dans la rue, dans les universités, sur la ZAD ; ce sont les armes au cœur de l’appareil de l’État d’urgence, armes policières qui, légitimement gardées en dehors des temps de service depuis 2015, ont déjà fait de nombreuses victimes parmi les conjointes des policiers.

Ce sont ces armes que l’état français depuis le début de l’état d’urgence, vend sous couvert de "menace terroriste" tant aux dictateurs qui prétendent lutter contre le terrorisme en massacrant leurs populations que, directement ou indirectement, à des factions armées telles que l’État Islamique en Syrie et Boko Haram au Cameroun. C’est ce même prétexte qui justifie la grande présence militaire française et son ingérence dans les politiques internes des anciennes colonies, des pays de la Françafrique.

C’est la vente massive de ces armes et ses profits monstrueux (5,2 milliard d’euros en 2017) qui font de l’Etat et de l’industrie d’armement français, les troisièmes marchands de mort mondiaux derrière les États-Unis et la Russie et auprès de la Chine. Dans le budget voté pour 2018 et prélevé de nos contributions, le budget pour la Défense est de 32,4 milliards. A l’heure même où des centaines de milliers de postes vont être supprimés dans la fonction publique et territoriale, où les service publics seront vendus (rail..), ou revus à la baisse (santé, éducation, retraites, sécurité sociale, chômage), l’Etat annonce que ce budget sera augmenté jusqu’à atteindre la somme indigne de 300 milliards d’euros cumulés d’ici 2025.

Nous nous opposons fermement à la tenue de ce « salon » aux morts en France, qui plus est sur le territoire de la Seine-Saint-Denis où tant de destins issus de la colonisation et de l’impérialisme, de la migration et de l’exil convergent. Nous appelons à une mobilisation massive le 13/06/2018 à 15h devant le parc des expositions (RER B – Villepinte)

Non au salon de l’armement ! Non aux guerres ! Non à l’impérialisme !

À l’appel de : Militantes anti-impérialistes qui ont participé à la mobilisation de 2016 contre la tenue du salon, ainsi qu’à des mobilisations similaires à Londres (où le salon se tient un an sur deux).

Ceci est une version écourtée d’une tribune soutenue par de nombreux collectifs de lutte en France et de solidarité internationale, mais aussi par des personnalités telles qu’Angela Davis et de nombreux autres signataires. Pour la lire dans son intégralité : https://blogs.mediapart.fr/quecessentlesguerres/blog/100518/non-au-salon-de-larmement-en-france?utm