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communiqués de soutien suite aux arrestations de 5 occupant·es

vendredi 25 janvier 2019

Nous publions dans cet article 3 communiqués.

COMMUNIQUé DU GROUPE PRESSE

/// Trois habitants de la zad incarcérés et une nouvelle attaque d’ampleur contre l’avenir qui s’est construit dans le bocage

Le 22 janvier, à 6h du matin, la zad a été réveillée par un dispositif policier digne d’une opération d’expulsion pour arrêter trois personnes, puis deux autres à l’extérieur de la zad. Nous avons assisté à une mise en scène spectaculaire avec des perquisitions simultanées, des dizaines de fourgons. Après avoir enduré 48h de garde à vue, les personnes arrêtées mardi sur la zad ont été déferrées ce jeudi matin et une instruction ouverte. Nous savons maintenant que le procureur, suivi par le juge d’instruction ont obtenu la mise en détention préventive pour 4 mois renouvelables de 3 des habitant.e.s de la zad arrêtées sur cinq. Chacun d’entre eux pouvaient pourtant justifier de domicile fixe et d’emplois stables. L’incarcération revient à les éloigner ainsi durablement de leurs ami.e.s, de leurs enfants, de leurs activités, fermes et troupeaux. Pour un certain nombre d’entre eux, un maintien en détention aura pour conséquence de les empêcher de finir leur parcours d’installation et de signer des baux, au moment même où ces démarches aboutissaient.

Le timing de ce qui apparaît d’ores et déjà comme une machination judiciaire d’ampleur est loin d’être anodin. Un an après l’abandon et alors que les activités menées par les habitants s’enracinent, le moment est sans doute jugé opportun par certains pour salir une nouvelle fois la vie sur la zad et donner au bocage une image la plus anxiogène possible. Après les expulsions du printemps, en est-on à une nouvelle étape de la vengeance d’Etat ? Après les fantasmes déjà distillés dans la presse par la gendarmerie sur les fausses « caches d’armes » ou les «  tunnels viet-congs », on nous sort du chapeau un nouvel épouvantail à base de « bande organisée » et de supposés « règlement de compte ». Pour ce que l’on en sait aujourd’hui, le dossier est en train de monter en épingle des faits sur la base de sources fortement questionnables. Ce ne serai pas la première fois que des enquêteurs s’appuient sur des affabulations et brandissent initialement l’ « association de malfaiteurs » pour criminaliser un mouvement.

Ce que nous savons pour notre part, c’est que les personnes arrêtées ont été engagées de longue date dans le mouvement anti-aéroport, sont impliquées dans les diverses activités, liens de voisinages et de solidarité locale, et vivent ici depuis plusieurs années ! Nous appelons dès aujourd’hui à ne pas tomber dans le panneau de la diabolisation policière et à les soutenir. Des recours juridiques et mobilisations publiques auront lieu dans les prochains jours contre leur maintien en détention.

—  Liste de communication de la ZAD de Notre-Dame-Des-Landes. 07.69.33.77.93 zadcontactpresse@riseup.net


COMMUNIQUé DE NDDL POURSUIVRE ENSEMBLE

Contacts presse : Dominique Lelay, co-présidente – 06 33 84 86 09 Christian Grisollet , co-président - 06 20 36 26 10

Nous réaffirmons notre soutien total aux habitants de la ZAD et particulièrement, aujourd’hui, aux personnes que le tribunal de ST Nazaire vient de décider aujourd’hui de placer en détention. Ces arrestations ne sont pas sans nous poser questions tant sur la manière dont elles se sont déroulées (déferlement de force de l’ordre au petit matin ...) que sur leur temporalité.

En effet, nos amis suivent actuellement leur parcours d’installation et sont porteurs de projets reconnus par les services de l’état avec lesquels nous pensions être parvenus à construire des échanges plus apaisés .

Qui a intérêt à détruire tout le travail mené depuis des mois ?

Qui a intérêt à vouloir recréer un climat anxiogène sur ce territoire ? Pourquoi une telle opération judiciaire survient-elle au moment où les baux vont être signés et où le fond de dotation a été lancé ?

Nous sommes en droit de nous poser ces questions et d’espérer avoir des réponses. En tout état de cause, nos amis ont toute notre confiance. Avec eux nous avons partagé, au quotidien, nos joies, nos peines et notre espérance en un monde sans aéroport, plus solidaire, plus humain et plus respectueux de notre Terre Commune.

Nous resterons mobilisés afin qu’ils retrouvent, au plus vite, leurs familles, leurs amis et la vie qu’ils construisent avec l’ensemble du mouvement.


COMMUNIQUé DE PAYSANS ET PAYSANNES, PARRAINS, MARRAINES ET SOUTIENS DES PORTEURS DE PROJETS AGRICOLES

— - Suite aux incarcérations - Communiqué des paysans et paysannes, parrains, marraines et soutiens des porteurs de projets agricoles.

Mardi 22 dernier, les gendarmes ont interpellé et mis en garde à vue 5 personnes de la ZAD.

Après 48h de garde à vue, un juge a décidé de placer 3 d’entre eux en détention préventive : c’est à dire de les jeter en prison avant même toute forme de procès !

Tous étaient très impliqués dans les activités de la ZAD, la plupart sont de jeunes paysans en cours d’installation, signataires de Convention d’Occupation Précaire (COP) que nous accompagnons dans leurs démarches et dans la mise en place de leurs activités agricoles.

En tant que paysans et paysannes, nous sommes absolument scandalisés à l’idée que cette incarcération préventive puisse interrompre brutalement les parcours agricoles entamés et mettre en péril des fermes que nous venons tout juste de sauver après de longues années de lutte commune.

Ces incarcérations, remettent également en cause le prolongement des COPs, est ce là une intention délibérée ? L’Etat dit vouloir installer des jeunes paysans mais en les incarcérant aujourd’hui, il casse cette dynamique.

Nous, paysans impliqués de longue date dans le mouvement contre l’aéroport et pour l’avenir de la ZAD , sommes scandalisés par de telles machinations.

Nous réclamons leur libération et appelons à les soutenir.

Des paysans et paysannes, parrains, marraines et soutiens des porteurs de projets agricoles.