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Retour sur le rassemblement pour les installations paysannes sur la zad et sur les réponses données par l’administration

mardi 17 septembre 2019

..et

Appel à une nouvelle mobilisation le 26 octobre

Nous étions plus de deux cents personnes réunies ce mardi 17 septembre devant la préfecture à l’appel de COPAIN 44 (Confédération paysanne, GAB 44, Civam, GAB 44, Manger bio, Accueil paysan, Terroir 44), de l’association Poursuivre ensemble, des Naturalistes en lutte, et des habitant.e.s de la ZAD. Une manifestation conviviale autour d’un banquet et d’une demi-douzaine de tracteurs, marqué par une prise de parole de la jeunesse en lutte pour le climat qui invitait à être rejoint pour les grèves et manifestations de vendredi et samedi..

Rappelons d’abord l’enjeu de ce rassemblement pour le mouvement : que les terres préservées du bétonnage par la lutte n’aillent pas à l’agrandissement des exploitations existantes mais à de nouvelles installations porteuse d’une agriculture bio, locale, collective et respectueuse du bocage.

Nous portons deux revendications simples :

- l’attribution des autorisations d’exploiter à l’ensemble des installations issues du mouvement qui en faisaient la demande aujourd’hui.

- la signature immédiate et systématique de baux par le Conseil départemental et l’État sur l’ensemble des terres nécessaires aux installations issues du mouvement.

La CDOA se réunissait aujourd’hui pour statuer sur les autorisations d’exploiter, préliminaire à la signature de baux La commission a pris la décision suivante :

- l’attribution des autorisations d’exploiter à deux installations sur 64 hectares de terres agricoles.

- l’ajournement de l’examen des demandes d’installations pour deux projets qui représentent 31 ha dont une dizaine se situe hors ZAD.

Cet ajournement est une violation du Schéma Directeur des Exploitations Agricole qui définit les règles de priorité en matière d’attribution des terres. En reportant sa décision, l’administration fait le choix de privilégier le clientélisme, les accords sous le manteau et les palabres de couloirs à l’application des critères simples sur lesquels elle prétend fonder ses choix

Ce report ne nous surprend pourtant pas dans la mesure où il est le prolongement des louvoiements des pouvoirs publics depuis l’abandon du projet au sujet de la redistribution et de l’usage des terres de la zad. Derrière les effets d’annonce et les discours de bonnes intentions, ceux-ci menacent toujours de se soumettre aux pressions de la FNSEA et de l’AMELAZA et refusent toujours de trancher dans divers dossiers en faveur des installations et de l’agriculture paysanne. Cela ne présage rien de bon pour la signature des baux !

Nous exigeons :

- l’attribution des demandes d’autorisation d’exploiter qui ont été ajournées.

- la signature immédiate et systématique de baux de fermage partout où les autorisations d’exploiter nous ont été attribuées.

Nous appelons à une manifestation pour la défense du bocage, des terres communes et des nouvelles installations, le 26 octobre prochain sur la ZAD. Si l’administration n’a pas signé de baux d’ici là, nous mènerons sur le terrain les actions qui s’imposent.

Ps : étrange coïncidence, au moment où se déroulait le rassemblement devant la préfecture, un incendie a été déclenché sur une parcelle du mouvement. Celle-ci était situé à côté d’un champs sur lequel la CDOA devait statuer aujourd’hui. 1ha de prairie comportant des bottes de foin fraîchement récoltées, ainsi qu’une haie et 2000M2 de forêt ont été réduit en fumée. Cette politique de la terre brûlée est une fois de plus révélatrice de l’attention qu’ont certains vis à vis du bocage.