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Aux résistantEs de la ZAD de Notre-Dame des Landes

jeudi 29 novembre 2012

Salut à toutEs les zadistes !

Tous nos voeux de courage et notre soutien pour la belle lutte en cours dans vos contrées verdoyantes !

Nous espérons évidemment que la flicaille vive à la ZAD un véritable Verdun et s’en aille paître sur une île déserte.

Ce lundi 26 Novembre 2012, une dizaine de gendarmes en civil se sont introduits parmi les opposantEs afin d’y effectuer quatre interpellations lors de l’assaut d’une barricade située à proximité du Far-Ouezt. Des personnes présentes sur place ont indiqué que les gendarmes avaient été repérés, vêtus de vêtements boueux en mode "contestataire".

Nous tenons a rappeller que chacunE est en droit de se protéger physiquement de ces pratiques : rien n’indique en effet qu’un gendarme en civil, même s’il décline oralement sa qualité de gendarme au moment d’intervenir, soit réellement un gendarme. Quiconque peut ainsi se faire passer pour un gendarme et agresser des militantEs. Résister à ce type d’agression constitue donc un réflexe de légitime défense.

Nous invitons également le plus grand nombre à nous faire parvenir les photos des gendarmes mobiles intervenant sur place, et cela quels que soient leurs grades. La violence systématique et désordonnée dont font preuves les forces de gendarmerie sur place depuis plusieurs semaines nécessite une réponse à la hauteur : identifier les agresseurs pourra permettre de leur faire goutter au revers de la médaille. Nous pouvons dés lors vous informer que le groupement intervenant sur la ZAD est le III/3 de la gendarmerie mobile de Nantes.

Nous sommes particulièrement attentifs aux blessures causées par les diverses armes à effets cinétiques et de type flashball. L’escadrons 31/3 de Nantes est particulièrement investi dans l’usage de ces armes dont la "non léthalité" reste à établir. A ce propos, lire le rapport des équipes médicales suite aux affrontements de ce weekend (23-25 novembre 2012) : http://zad.nadir.org/spip.php?article705 et http://zad.nadir.org/spip.php?article713

Les gendarmes mobiles ont notamment eu recours au lance-grenades cougar (grenades lacrymogènes à gaz CS), au Lanceur De Balles (LDB type flashball) et à des grenades à main de désencerclement (appelées aussi "flash-bang" ou "Dispositif Manuel de Protection"(DMP)).

INFO PROTECTION : Il faut utiliser des "parapluies cannes" en mode ouvert contre les flashball et surtout les LBD. C’est l’arme absolue, ça stoppe net les tirs. Attention, il ne faut pas des parapluies de merde de type repliable, mais des parabluies aux alentours de 10 /15/ 20 euros.

L’usage des grenades de désencerclement est censé être extrêmement réglementé, réservées comme leur nom l’indique aux situations où les forces de l’ordre sont encerclées, mais elles ont été utilisées de manière systématique et irréfléchie durant les deux jours d’affrontements du weekend : voir les minutes 20:26 à 21:47 de la vidéo du tournée par RennesTV le 23 novembre.

Il est indispensable pour nous que les porteurs de lance-grenades cougar et de LBD soient identifiés en priorité !

Nous appelons également toute personne à confirmer l’information que nous avons selon laquelle un Peloton de Surveillance et d’Intervention de la Gendarmerie (PSIG) serait venue en renfort des Gardes Mobiles ce vendredi 23 novembre. Ils auraient été vus sur le chemin vers la zone de réoccupation de la Chataigneraie lors du retrait de la pelleteuse (plus mobiles, portant des boucliers de petite taille et des casques noirs).

Pour terminer, notons que le syndicat de police Unité SGP a confirmé par un communiqué que la gestion du maintien de l’ordre à Notre Dame des Landes est menée de façon totalement désorganisée et spontanée. Ceci peut expliquer le laisser-aller et les violences constatées sur place : les flics sont tout bonnement lâchés dans la landes. S’ils sont abandonnés et laissés les pieds dans la boue durant des heures, autant dire que leur mécontentement se porte encore davantage sur les opposantEs rencontréEs sur leur chemin...

Alors bien évidemment les flics jouent aux victimes et mettent en avant le risque qu’ils encourent à être mal gérés de la sorte, mais laissez-nous leur dire que leurs armes de guerre les ont bien placé à l’abri de toute menace. Et s’ils sont vraiment mécontents ou s’ils ont vraiment peur, qu’ils désobéissent et se cassent !

Nous ne cesserons de le répéter : UN BON FLIC EST UN FLIC QUI DEMISSIONNE !

https://copwatchnord-idf.info/

copwatchnp2c-idf@riseup.net