Infos de la semaine du 6 au 12 mai

Tant que la situation est calme, on continue les infos régulières, mais sur un rythme plus détendu d’un article par semaine, mis à jour tous les jours. Si quelque chose s’accélère, on donnera de nouveau les nouvelles en temps réel

Infos de dimanche

Oups, samedi à disparu dans les limbes de ce site ! Bon, vous n’avez sûrement pas été sans remarquer la chaîne humaine de samedi qui aurait rassemblé 12000 personnes selon la préfecture, près de 40000 selon les organisateurs. Beaucoup de monde tout autour de la ZAD donc, et dans une moindre mesure, beaucoup aussi sur la zone.

Quelques images : http://danactu-resistance.over-blog.com/notre-dame-des-landes-cha%C3%AEne-humaine-contre-l-a%C3%A9roport-reportage-exclusif

Invitation Sèm’Angers

Bonjour à toutes et à tous, Nous sommes issus de différents groupes de soutient contre NDDL. Nous avons décidé de même notre énergie au service de la collectivité par l’intermédiaire d’un jardin partagé. Notre objectif a été le suivant : Repérage de lieux publics, non exploités. Réappropriations des dits lieux, afin de le cultiver et d’en tirer profit, pour la collectivité. Animer le lieu, d’atelier, de picnic partagé, de conférence en plaine air, de spectacles. Notre imagination est la seule à pouvoir nous restreindre. Faire de ce lieu, un lieu d’échange et de solidarité. Merci de faire partager cette invitation. Catherine.

Description du groupe :

Lien social d’échange des jardins à l’arraches de la ville d’Angers. Plusieurs forme de jardins vont ce mettre en place : Les jardins à l’arraches, la réappropriation de friches en ville. Les jardins partagés, avec l’aide de la ville et de différents partenaires. Les jardins en binôme.

Info de ce vendredi

Entre pluie et soleil, peu de temps consacré à la transmission d’info car ça s’active avant ce week end. Un texte à ce sujet sera publié dans quelques jours mais en ce moment c’est la colère face à ce qui se passe en ce moment au Brésil sur le chantier du barrage du Belo Monte qui nous donne encore plus envie de se battre, de faire lumière sur les agissements des entreprises françaises (dont l’Etat est pour la plupart d’entre elles actionnaire majoritaire) et d’être solidaire des 150 indigènes occupant actuellement le chantier, seul face à la milice de la Police Fédérale, de la Troupe de Choc, de la Rotam et de la Force Nationale. Les journalistes couvrant les actions ont été expulsés sous peine d’emprisonnement. Toutes les infos ici ->Deux journalistes sont expulsés et un troisième condamné à une amende pour avoir couvert l’occupation de Belo Monte

Infos de jeudi

Il fait beau, certain-e-s préparent la chaîne humaine, d’autres jardinent ou construisent...

Des infos de Limoges

Tous les copains ont été relâchés. Trois d’entre eux passent au tribunal le 24 mai assistés par avocats et certificats médicaux : plaies, échymoses, côtes enfoncées. On gère avant de reprendre notre opération LimoZAD nomade.

De Yael Gach’t : Salut à vous camarades je vous attend pour me soutenir le 24 mai 2013 à 10h30 devant le tribunal correctionnel de Limoges , où je serai jugé pour violences sur une personne dépositaire de l’autorité publique, rebellion commise en réunion et transport d’arme de 6ème catégorie ( en l’occurrence un simple petit couteau de poche qui se trouvait dans ma sacoche et que j’utilisais pour le casse croûte) ! En vérité nous avons résisté pacifiquement durant 2 heures en empêchant de démarrer, la pelleteuse qui devait démolir notre terrain en vue d’en faire un beau parking,et faisant du militantisme bon enfant devant les forces de l’ordre, lorsque soudain nos collègues les plus avancés se firent alpaguer par les policiers , nous avons subi une déferlante de coups , un déchaînement de violence policière et les interpellations nous ont laissé de nombreux souvenirs sur le corps et le visage ! Nous , je , et oui, c’est moi sur la photo et dans le reportage , je ne m’étais pourtant pas débattu pendant l’interpellation contrairement à ce que l’on me reproche ! il semblerait que quelques policiers se soit emmêlé les pieds dans la confusion et se soit égratignés , mais j’ai tout de même pour ma part un enfoncement de 2côtes , qui a été constaté et attesté par le médecin de la garde à vue ,et l’hôpital C.H.R.U. de limoges et également de multiples plaies et contusions au niveau du visage et du dos (vous noterez que sur la photo on voit manifestement bien un agent de la force publique me marchant sur le dos) ! Merci pour votre soutient de la part des Limozadistes de la ZAD87 et nous vous renvoyons le notre , je compte personnellement sur vous et ON LACHE RIEN ! RESISTANCE CAMARADES !

Infos du mercredi

 Salut. on a tarder à vous donner des nouvelles, ne nous en voulez pas. La situation reste calme mais promis notre niveau de vigilance n’a pas changé. A la moindre alerte vous serez informé. On espère que vous serez nombreusEs aux rencontres intercomités, dimanche prochain. C’est important pour nous de pouvoir discuter avec vous, de continuer cette lutte, de l’approfondir, de l’inscrire dans la durée. Pour autant nous avons envie de parler des autres espaces en lutte, de ne pas nous poser en modèle exemplaire. Nous luttons contre cet aéroport mais avant tout contre ce monde et le système capitaliste qui va avec. Nous n’avons pas d’illusions sur les possibilités d’aménager le système et c’est sans doute l’une des bases d’entente minima de cette entité informelle qu’on appelle le "mouvement d’occupation".

 Pas d’infos à vous donner sur les copiNes de Limoges. On espère pouvoir vous en donner demain. On a quand même reçu ça :

S.N.J. France 3 Limousin

" Evacuation musclée : les journalistes aussi…

Ce matin, mardi 7 mai 2013 à Limoges, des journalistes de France 3 Limousin, qui faisaient un reportage sur l’expulsion musclée du Comité ZAD 87 (Zone à Défendre), ont été malmenées et empêchées physiquement de travailler par la police. A plusieurs reprises, quatre policiers ont ordonné violemment à la journaliste reporter d’images de ne plus filmer, ont continué de l’intimider en mettant leurs mains devant l’objectif, tout en la bloquant. Les journalistes étaient sur la voie publique, d’où aucune loi ne peut les expulser, et faisaient simplement leur travail.

"Le droit à l’information, à la libre expression et à la critique est une des libertés fondamentales de tout être humain (…) Tout journaliste a le droit de refuser toute pression » : Ces règles, fixées par la loi et par la déontologie des journalistes, ont été bafouées. Une situation d’autant plus intolérable qu’elle est le fait des forces de l’ordre.

Le SNJ apporte tout son soutien à l’équipe de reportage, qui fait ce que le public attend de la télévision publique sur la voie publique : informer, rapporter des faits, en paroles comme en images.

Cette mission ne saurait souffrir aucune pression, aucune intervention, surtout pas musclée.

Le SNJ exige que ces dérives ne se reproduisent plus à l’avenir.

Limoges, le 7 mai 2013

Le SNJ France 3 Limousin"

 on vous invite, alors que le soleil arrive, à lire ce petit texte :[Nous invitons à briser une évidence selon laquelle passer sur la ZAD renforcerait nécessairement la lutte. Il ne s’agit pas de dire que nous ne voulons pas de visites sur la ZAD, juste une analyse de quelques unEs des habitantEs qui disent clairement que tant que le besoin ne s’en fait pas sentir il est sans doute plus interéssant d’aller renforcer d’autres luttes que de venir ici.

Extrait : "Pour nous, lutter contre le projet d’aéroport, c’est avant tout lutter contre le monde capitaliste qui le fait naître. Partout, des luttes ont lieu contre ce monde. Nous n’avons pas envie que Notre-Dame les éclipse, mais au contraire qu’elle les renforce. Il nous apparaît donc essentiel que la lutte continue à s’intensifier sur une géographie large. "

 Sinon, aujourd’hui sur la ZAD, le chantier cabane continue à la Rolandière. Elle a été baptisée La Transfu, car destinée à l’équipe médic et réalisée au Transfo à Bagnolet (ce besoin français de faire de tout des jeux de mots...) Pleins d’activités ont été réalisées, rangement au champ hors controle, maraichage, échanges franco-espagnol, chorale révolutionnaire, projection de film à lah wardine sur notre impact écologique, suivi d’un débat.

pour voir le film projeté ce soir ; http://whenthetrees.noblogs.org/films/

 Des luttes ailleurs dont on se sent solidaire : "Au Brésil, le chantier du barrage de Belo Monte en Amazonie est toujours paralysé par des Indiens en colère. Depuis quatre jours, ces indigènes occupent le site du troisième plus grand barrage au monde qui inondera leurs terres"

http://www.rfi.fr/ameriques/20130506-bresil-indiens-lutte-terres-barrage-belo-monte-mururuku

 Les flics sont partis de la ZAD mais ne sont pas allés bien loin au désespoir de certains, on a reçu ça :

"Une amie de Vay vient de me dire que là-bas ils en ont marre des "bleus", ils se sont déplacés de NDDL à Vay et ses environs... Ils sont constamment contrôlés sans raison... Ils commencent à pourrir la vie des habitants de ces lieux... Il faut que cela se sache, y’en a marre de cette répression, dans quel pays vit-on ?? On croit cauchemarder... "

Infos de mardi

Aujourd’hui c’est toujours calme par ici. Cet après midi a lieu un rangement du camp Hors-Contrôle. Les jardins suivent leur cours, et toujours beaucoup d’ateliers : grimpe, réflexion sur les armements des forces de "maintien de l’ordre". Ce soir à 20h30 à Bellevue aura lieu un café installation de paysanNEs de Loire Atlantique.

on se prépare pour l’afflux de gens pour la chaîne humaine et pour les rencontres inter-comités de dimanche prochain (voir agenda).

 un article du courrier de l’Est que le collectif de Saumur nous envoit. On vous le relaie.

LA "LIMOZAD" EXPULSEE PAR HUISSIER ET POLICE A LIMOGES

 19h "pour l’instant, nos Camille du Limousin sont en garde à vue pour violences aggravées, rébellion et autres motifs... Il.le.s seront présentés au parquet demain ! Ils vont les charger juridiquement très certainement ! " A suivre. Nous vous donnerons des nouvelles dès que nous en aurons.

 17h : dernières nouvelles des copinEs sur place :

"On prépare un petit texte et un petit récapitulatif de nos actions.

En attendant voici un reportage de France 3 : http://limousin.france3.fr/2013/05/07/expulsion-violente-du-collectif-zad-87-ce-matin-limoges-247377.html Pas très intéressant dans le message mais cela au moins le mérite de montrer les violences policières (2 Camille Blessés et 4 Camille en garde à vue !).

On lâchera rien, on reviendra ! Zad Partout et la flicaille dégage !"

La friche urbaine occupée jour et nuit depuis le 14 avril par ZAD 87, groupe de militants contre l’aéroport de Notre Dame des Landes, l’artificialisation des terres vivrières et les grands projets inutiles (entre autres), et sur lequel avaient été créés un potager, un verger, un point information et un espace des rencontres citoyennes vient d’être d’être mis en chantier pour la création d’un parking réservé à quelques employés privilégiés du Conseil Régional du Limousin.

"La grosse (de l’ordonnance de référé) de M. Didier de Séqueira, président du TGI, a donc été exécutée manu militari et à l’aube (comme il se doit pour les fusillés pour l’exemple). L’huissier, M. Pascal Lavaud, croque mort qui n’a pas la main verte, a requis les officiers de la police nationale pour lui prêter main-forte.

L’un des prisonniers a réussi à contacter un avocat, nous croisons les doigts pour que personne n’accepte de comparution immédiate (difficile dans le contexte des jours fériens de ce début mai)... Il serait bien d’alimenter les blogs, sites et réseaux de NDDL et autres sur ces 24 jours de libération d’une friche urbaine à Limoges par l’opération "Sème ta ZAD", afin que nul n’ignore que la loi ne s’applique que contre les militants et pas contre les grosses légumes comme le président du Conseil régional, M. Jean-Paul Denanot, auquel des consignes ont été laissées par les Limozadistes."

Témoignage d’une personne présente sur place

Ce matin vers 6 heures, l’huissier est passé - les bleus étaient dans un premier temps en retrait rue de la cathédrale, mais sont venus s’interposer très vite quand, je suppose, l’huissier a senti que des personnes ne partiraient pas aussi vite que prévu.