Accueil > Textes > Analyses > À propos de la campagne de forage de juin 2013
mardi 30 juillet 2013
Les porteurs du projet ont fait écrire dans les différents dossiers d’enquête que le sous-sol de la ZAD n’était pas de nature à représenter un potentiel hydrogéologique, en argumentant par des critères purement théoriques. Ils récidivent en affirmant que le réseau hydrographique n’est alimenté que par une nappe d’eau dite perchée, contenue dans les altérites, déconnectée de la nappe phréatique profonde. Bien évidement la commission scientifique n’a pu retenir cette affirmation basée sur aucun élément concret. C’est pour répondre à ce besoin de données que la campagne de forages de juin 2013 semble répondre :
Comment se réparti la flotte dans le sol ?
Y a-t-il un ou plusieurs aquifères (nappes phréatiques) ?
Sont-ils connectés, et comment ?
Les variations de la ou des nappes en fonction des saisons ?
Mais il n’est pas question d’évaluer les volumes ni la perméabilité de la ressource en eau puisque selon les porteurs de projet il n’y a de l’eau qu’en quantité négligeable. Il serait fâcheux de découvrir que ce projet risque de dégrader une énorme éponge gorgée d’eau, qui plus est, situé en position altimétrique haute ; en bref dégrader un énorme château d’eau. Cela pourrait être mal perçu par la population qui serait capable de ne pas comprendre les priorités économiques, tellement plus nécessaire à une ressource en eau haute perchée et propre pour les générations avenirs. Les logs de principe des forages sont disponibles, mais pas les coupes géologiques ni les piézomètres. Il me semble que les logs géologiques des forages de 2011 ne sont toujours pas accessibles, alors qu’il y a obligation de rendre publique les données des forages de plus de 10 mètres.
Sur le terrain, un point regrettable, 2 puits réalisés à la Noé Verte l’ont été à une distance de moins de 35 m d’un tas de fumier de plus d’un an baignant dans sont jus noir. L’éthique du forage comprend notamment de ne pas polluer la nappe phréatique et surtout pas avec des germes fécaux. Ceci constitue une véritable faute professionnelle.
Pour finir je n’ai pu trouver dans les différents dossiers d’enquêtes mis à disposition au publique, les points techniques abordant l’ancrage des tarmacs sur un sol principalement composé d’argile dépassant souvent 50m d’épaisseur. Seul un descriptif de principe est présenté. Ceci peut pourtant être un souci technique entraînant un gonflement important de la facture global.
Mais l’idée maîtresse n’est-elle pas de déplacer Nantes Atlantique plus que de construire Aéroport du Grand Ouest ?
Julien M, géologue.