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RETOUR SUR LE RASSEMBLEMENT À L’UNIVERSITÉ D’ANGERS le 15 septembre 2015

mercredi 16 septembre 2015

Des échos du rassemblement devant la fac d’Angers RETOUR SUR LE RASSEMBLEMENT À L’UNIVERSITÉ D’ANGERS

L’Université d’Angers avait manifestement paniqué et choisi d’annuler tous les cours de sciences de fin d’après-midi sans justification. Peut-être souhait-elle que le moins d’étudiants possibles aient à se poser des questions sur ses liens avec Vinci et avec la légitimation des mesures de compensation dans le cadre du projet d’aéroport à Notre Dame des Landes. Nous étions quoi qu’il en soit une bonne centaine, occupant-e-s, naturalistes en lutte, membres de COPAIN et de comités locaux d’Angers et de la région, à nous rassembler sans encombre hier devant les bâtiments de la Fac de Science. Nous sommes arrivés avec de nombreuses banderoles et tracts, bien décidés à dialoguer avec les étudiants souvent fort curieux-ses de notre venue. Divers acteurs de la lutte présents ont pris la parole et expliqué pourquoi il se positionnaient contre l’idée même de « compensation environnementale » et contre la financiarisation du vivant. Si l’université dit pour l’instant maintenir le contrats avec Vinci (en se concentrant sur un autre site d’étude et attendant peut-être un hypothétique début des travaux pour NDDL), l’initiative de ce rassemblement a créé pas mal de remous et débats critiques au sein de l’université. L’objectif de contre-information et de pression a été largement atteint. Merci aux étudiants des labos concernés présents d’avoir pris le temps de discuter sans préjugés, cela montre que la pommade officielle est loin de soulager les doutes.

En dépit de la surdité volontaire de Jean-Paul Saint-André, président de l’université et de ses consorts, nous rappelons que l’étude des déplacements d’amphibiens ou de tout autre comportement de bestioles dans la perspective d’une réalisation du projet sert directement à Vinci d’argument de « bonne volonté » environnementale. Si le principe des compensations n’est pas ridiculisé pour ce projet, il autorisera de plus en plus facilement d’autres saccages en France et en Europe. Quand le premier entrepreneur de BTP mondial donne plus de 100 000 euros à une université, ce n’est pas par fascination de la diversité biologique, c’est un investissement : il n’y a pas de recherche neutre en la matière, il y a des gens qui bossent là où ça arrange leur financeur qu’ils bossent.

Nous maintiendrons la pression tant que ce sera nécessaire pour empêcher l’avancée des travaux, et invitons chacun-e à faire de même, où ille se trouve, et selon le mode qui lui convient. Ce n’est qu’en multipliant nos initiatives que nous pourrons les faire plier !

Ni ici ni ailleurs,

http://www.ouest-france.fr/angers-manif-devant-la-fac-contre-le-projet-de-notre-dame-des-landes-3688762

http://www.angersmag.info/Notre-Dame-des-Landes-l-Universite-d-Angers-caution-scientifique-de-Vinci_a11206.html