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Récits de luttes autonomes dans l’Espagne des années 70 - Vendredi 22 février à La Pétroleuse

lundi 18 février 2019

Vendredi 22 février à La Pétroleuse : Récits de luttes autonomes dans l’Espagne des années 70.

18h00 - Causerie sur les luttes « autonomes » dans l’Espagne des années 70 en présence du « coordinateur » du recueil de textes Le pari de l’autonomie, Suivie d’une auberge espagnole (on amène et partage un repas).

EN ESPAGNE, DANS LES ANNEES 1970 l’appareil franquiste en fin de règne, puis le gouvernement chargé d’assurer la transition dite « démocratique », ont chacun leur tour du mal à contenir des conflits qui secouent lieux de travail, quartiers et prisons. Les appareils syndicaux qui tentent d’accompagner cette transition et de préparer leur légalisation et leur intégration à un capitalisme plus libéral politiquement combattent les secteurs les plus combatifs de ces luttes et les assemblées autonomes qui émergent. Les mouvements comme pendant la dictature ne peuvent compter que sur eux-mêmes. La répression est féroce. Par ailleurs, des groupes autonomes mêlant anarchistes et conseillistes apportent leur soutien en acte à ces luttes. En organisant la publication clandestine de textes critiques, en multipliant les actions de sabotages et les « expropriations » . En 1973, des militants du Mouvement Ibérique de Libération sont arrêtés et condamnés à mort. En France, des militant-e-s anarchistes et conseillistes se solidarisent avec leurs compagnon-ne-s espagnol-e-s. Ils et elles organisent, par affinités tout en refusant majoritairement la militarisation de leurs groupes, une campagne pour leur libération. Sabotages, actions directes, enlèvement d’un responsable d’une des banques espagnole les plus puissantes, se multiplient. Si cette campagne en acte ne suffira pas à sauver Salvador Puig Antich, garroté (exécution par strangulation) en 1974, elle marquera le refus d’en rester à une indignation morale et humaniste, et participera à entretenir les conflits diffus qui marquent aux quatre coins du monde ces années de braise. Dans une large mesure ces mouvements refusaient d’être dirigés, se méfiaient des politiciens et des syndicalistes. Bref, se construisaient autant contre ceux et celles qui cherchaient à encadrer leur révolte que contre le pouvoir en place. Beaucoup faisaient le pari de l’auto-organisation et de l’autonomie ! Le coordinateur du recueil de textes Le pari de l’autonomie viendra nous parler de ces luttes. Pas par souci de noircir les pages poussiéreuses de livres d’histoire ou d’hagiographies anarchistes mais pour alimenter les luttes autonomes que nous entendons continuer de mener aujourd’hui.

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