Zone A Défendre
Tritons crété-e-s contre béton armé

Accueil > Camarades de lutte > Autres luttes contre l’aménagement capitaliste du territoire > Mega-bassines - Problemos

Mega-bassines - Problemos

mercredi 22 septembre 2021

La bataille contre les mega bassines continue
Travaux suspendus aprés le passage d’opposant.es au projets de mega bassines à Niort.

ah bah c’est sur, ça va moins bien marcher...

L’EAU EST UN BIEN COMMUN

plus d’infos
https://bassinesnonmerci.fr/
https://lessoulevementsdelaterre.org/

Un excellent article de Mediapart sur le sujet, à lire sur zad.nadir


Les « méga-bassines », c’est quoi ?

Les « méga-bassines », ce sont des infrastructures de stockage hydraulique, aux allures d’énormes cratères plastifiés - d’une surface moyenne de 8 hectares (les plus grandes allant jusqu’à 18 ha), décaissées jusqu’à 8 mètres, la matière extraite servant à élever autour des digues de plus de 10 mètres –, qui doivent permettre à l’agro-industrie de concilier raréfaction de la ressource en eau et maintien de l’irrigation intensive dans un contexte de dérèglement climatique.

Face au manque d’eau chronique, l’objectif de ces « méga-bassines » n’est pas de réduire les volumes d’eau pompés sur l’année mais de contourner les restrictions de pompages imposées l’été.

Le principe est de substituer les pompages réalisés en période de « basses eaux » (printemps/été) par des pompages en nappes souterraines en période de « hautes eaux » (automne/hiver), au prétexte qu’il existerait un surplus d’eau l’hiver.

Seulement, si la pluviométrie est insuffisante, ces pompages hivernaux diminueront les débits des cours d’eau précisément au moment où il est vital pour l’ensemble du réseau hydrographique - plans d’eau, cours d’eau, nappes phréatiques, zones humides, etc. - d’être alimenté. Ces pompages porteraient par conséquent préjudice aux milieux, à la ressource en eau et à la biodiversité.

L’accaparement de cette ressource, commune et nécessaire à l’ensemble des êtres vivants, par une poignée d’agro-industriels (4 % des exploitants agricoles) aura pour effet d’accentuer, non seulement, l’asséchement des bassins versants, mais également, la dynamique d’accaparement des terres et donc les inégalités au sein du monde agricole.

Le gouvernement continue malgré tout de soutenir ce modèle à grand renfort d’argent public (80% via les agences de l’eau, la région, le département, etc.) et à le présenter comme une solution « miracle » pour l’agriculture productiviste. Dans les années à venir, ces projets de réserves d’eau risquent de se généraliser à l’ensemble du territoire national : validés comme stratégie majeure d’adaptation au changement climatique par l’actuel ministre de l’agriculture, J. Denormandie, dans le cadre du « Varenne Agricole de l’Eau », en juillet 2021, mille projets pourraient voir le jour d’ici 2025 !

Pour l’instant, cette entreprise d’accaparement se heurte à une forte opposition. Des paysan.ne.s, des riverain.ne.s, et plus d’une trentaine d’organisations politiques, syndicales, et associatives, fédérées au sein des collectifs citoyens Bassines Non Merci ! (BNM), s’organisent depuis quatre ans pour bloquer ces projets.

Malgré les manifestations d’opposition pouvant rassembler plusieurs milliers de personnes, les pouvoirs publics s’obstinent. Avec le démarrage des travaux début septembre, une nouvelle phase décisive de la lutte s’ouvre. Il est vital de les arrêter au plus vite !