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Ces textes ont été écris face à la menace de fauchage de certains champs occupés.

samedi 29 mars 2014

"Lettre à l’univers d’un habitant de la zone est sur la ZAD."

L’hiver va sur sa fin. C’était vraiment chouette, j’ai planté des centaines d’arbres et de boutures. Cerisiers, actinidias, pêchers, pommiers, poiriers, cassissiers, framboisiers, chênes, saules, pruniers, bouleaux, rosiers, houx, noisetiers, forsythias, camélias, aucubas du japon, cotonéaster etc... Des graines : choux, pois, fèves, des grazines en semis sous serre (et ça prend bien) ; escholzia, basilic, tomates, choix, oignons, poireaux, blettes, salades, chicons, courgettes, courges, melons, concombres, thym, marjolaine, millepertuis, amaranthe, soucis, bourrache, camomille... PFFFF j’arrête là y’en a beaucoup ! Et en me promenant, j’ai observé que y’a du monde qu’en a fais autant que moi, ou plus, ou moins. Et dans les cabanes, que c’était chouette aussi près du feu, à faire du tricot, des dessins, de la musique, de la rénovation d’outils, de la couture, de la lecture personnelle ou collective, des massages, utiliser nos petites plantes, sêches, en baume ou en alcoolature, récoltées l’été dernier pour soigner les ami.es. On a aussi dansés. Tout ça dans une entente assez chouette entre voisins, en fait voisins c’est difficile vu qu’ici on est un peu partout chez nous.

A bientôt pour une nouvelle histoire. Gros bisous d’amour à tous et plein de joie et de bonne humeur !


"Nécessité économique"

"Je ne m’étonnes pas qu’un petit groupe de travailleurs pauvres soient aujourd’hui finançés pour entraver -sinon détruire- notre autonomie. Ce n’est pas leur volonté, seulement la nécessité économique. La nécessité économique, c’est à la fois l’exploiteur et l’excuse universelle. C’est en son nom que l’on brûle la forêt amazonienne, que l’on pollue la terre et les océans, que l’on déclenche les guerres. L’économie, c’est un monde ou personne n’est responsable des destructions qu’il commet, parce que personne n’a le choix de ses actes. Redevenir libre, pouvoir choisir d’enrailler ce cercle vicieux c’est se rendre indépendant de l’économie. C’est l’autonomie que nous construisons. Ces nouveaux mondes rendront à terme inutile toute pollution absurde, toute destruction incensée. La nécessité économique, c’est avant tout la survie de l’économie et du monde qui va avec. La nécessité économique, c’est notre destruction.

Nul agriculteur n’ignore cela, parce qu’ils subissent l’oppression économique au quotidien ; parce qu’ils répandent ou ont répandu ces poisons qui détruisent la vie. Pas parce que ce sont des êtres mauvais, mais parce que ce sont des êtres soumis à un système sans pitié. Comme beaucoup ils rêvent d’une issue heureuse à ce désastre. Cette issue, nous la vivons, nous la créons. Vous qui voulez nous boutez hors de nos rêves au nom de la nécessité économique, souffrez donc que l’on vous rejette.

Le jour ou vous choisirez de vous émanciper définitivement ce ce système qui vous oppresse, nous seront à vos côté pour garantir votre succès."