Zone A Défendre
Tritons crété-e-s contre béton armé

Accueil > Textes > Récits (actions, manifs...) > Nouvelles de la situation du terrain de la Châtaigne, occupé le (...)

Nouvelles de la situation du terrain de la Châtaigne, occupé le 17

mercredi 28 novembre 2012

Petit récit de la situation du terrain de la chataigne, des rebondissements juridiques et autres, des risques de démolition.

Mise à jour le 11 décembre : le tribunal a décidé que la Châtaigne est destructible sans délai. Mais il ne devrait pas d’expulsion sans nouvelle décision de justice sur l’habitat.

Lorsque nous l’avons pris, le terrain était encore en cours d’expropriation. Nous pensions donc que le risque de démolition rapide serait amoindri par le fait que le propriétaire nous prêtait ce terrain. Vendredi 23, AGO (Aéroport du Grand Ouest) a versé la tune pour ce terrain, ce qui signe la fin de la procédure d’expropriation. Le propriétaire est donc désormais AGO. Ce même jour, la préfecture a pondu un arrêté d’interdiction de travaux, c’est pourquoi les flics sont intervenus, ont viré les gens et saisi les outils et matériaux. Le terrain a été immédiatement réoccupé. Dans le même temps, ils ont expulsé les rosiers et la foret de Roanne.

Les réactions d’opposition ont été très fortes et nombreuses : centaines de personnes sur le terrain, batailles rangées, enormes manifs très coléreuses sur Nantes et Rennes, rassemblements ou actions dans moultes autres lieux, arrivée de 40 tracteurs qui se sont enchaînés autour des cabanes... Le gouvernement a alors signifié vouloir mettre en place un comité scientifique qui étudirait l’impact sur l’environnement, ce qui repousserait les travaux de defrichage de plusieurs mois. Ils annoncent aussi vouloir nommer une « commission du dialogue » pour « exposer le projet » et « entendre toutes les parties », dans un « souci d’apaisement ».

Nous voulons l’arret du projet et ne comptons pas nous apaiser. Le prefêt tente actuellement un chantage : il promet de retirer les forces de l’ordre et de suspendre la démolition des cabanes de la Chataigne si les routes sont débloquées et si nous arrêtons de construire sur la zone, ce qui veut dire : si nous arrêtons de résister sur place. Une procédure pour la démolition est lancée et le procès aura lieu le 4 décembre.

À la Châtaigne la vie se poursuit, on s’installe, grande bouffe ensemble tous les midis ! D’ores et déjà nous lançons un appel à se retrouver à nouveau pour une manifestation massive au cas où ils oseraient tenter une démolition du lieu, ainsi qu’à réagir partout (voir « contre l’aéroport et son monde, s’ils détruisent notre lieu d’organisation, nous occuperons les leurs ! »).

Longue vie à tous les lieux d’organisation et de vie de cette zone !

Longue vie à la résistance !