Zone A Défendre
Tritons crété-e-s contre béton armé

Accueil > Camarades de lutte > Collectifs locaux contre l’aéroport > Notre-Dame-D’Haïti

Notre-Dame-D’Haïti

jeudi 9 novembre 2017

La pièce Notre-Dame-D’Haïti sera jouée à Paris du 22 au 26 novembre. Réalisé à partir de l’épopée d’un compagnie réunionaise entre les quartiers populaires d’Haïti et la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.

Après son périple haïtien, la compagnie a été accueillie plusieurs semaines sur la ZAD. Elle y a déjà joué la pièce pour le plus grand plaisirs des habitants. Nous invitons toutes les personnes des comités anti-aéroport intéressées par ce voyage et cette rencontre improbable entre l’imaginaire de la révolution haïtienne et celui de la ZAD à se rendre à ses représentations.

Comment on réinvente le monde ? Qu’est-ce qui nous donne envie d’agir ou de rester assis ? Regards croisés entre Notre-Dames-des-Landes, La Réunion et Haïti. Entre mémoire collective de résistance, mystique de la lutte et histoires de vie. Un spectacle conçu comme un carnet de voyage, porté par le besoin de raconter des histoires autrement, de façon moins tranquille, moins confortable et l’envie très naïve de renverser le monde.

AUTOUR DU SPECTACLE

RENCONTRE ET DÉBAT sur le thème du maronage contemporain

Le maronage est la première source de héros réunionnais si l’on considère la fascination populaire ancienne et constante autour des personnages d’Anchain et de sa femme Héva, fondateurs d’une grande famille qui compte huit filles, dont Simangavole, auxquelles s’ajoutent les gendres. Autour d’eux gravitent d’autres marrons, Cimandef et leurs pendants obligatoires : les chasseurs de Noirs. Soutenus par une tradition orale bien ancrée par des lieux réels, ces personnages réels ou légendaires, serviront de socle à asseoir dans l’île la présence pérenne du maronage. C’est d’abord par la toponymie, puis par la littérature et enfin par des études scientifiques que le maronage existe dans l’espace social de La Réunion. Il existe aujourd’hui des pratiques plus individuelles que collectives qui fonctionnent et s’ancrent dans l’esprit et les lieux du maronaz. Elles forment des espaces refuges faisant fonctionner la notion de patrimoine partagé et de transmission en s’abolissant des cadres normatifs posés par les institutions quadrillant légalement le territoire réunionnais. Cette réappropriation des codes et du fonctionnement du maronaz donne une nouvelle vie au concept. Du communautarisme à l’internationalisme ?

Samedi 18 novembre à 14H30 au Théâtre de Belleville