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AMASSADA : conférence atelier sur l’imaginaire des réseaux et les technocrates

dimanche 19 novembre 2017

Ce Vendredi 24 Novembre à 19h au Petit Verfeillais (Verfeil, 82330 Tarn)

L’imaginaire des réseaux, une brève histoire des technocrates français. Une conférence atelier en images par le Groupe d’Étude sur les Réseaux, Amassada

A l’heure où l’ensemble de la planète en vient à être totalement recouverte de lignes électriques, de fibre optique, de LGV, d’autoroutes, d’ondes électromagnétiques, à l’heure où les territoires se trouvent colonisés de tout ce filet énergétique et informationnel par lequel chacune de ses mailles est une maille du pouvoir, à l’heure où chaque moyen de production est intégralement devenu un moyen de contrôle, à l’heure d’un gouvernement planétaire régi non plus par des institutions mais par des réseaux et par des super-réseaux de réseaux, il serait absurde de ne pas saisir la doctrine qui a conduit à cette gigantesque capture des existants.

Et ce n’est pas une gageure de dire que cette doctrine, née au XIXe siècle dans quelque école polytechnique, est une doctrine bien française qui a su s’exporter et devenir un moyen privilégié pour tenir fermement les corps et les esprits. Que cette doctrine des réseaux ne soit pas une utopie mais bien la réalisation hégémonique d’une certaine classe d’ingénieurs, de banquiers et chefs d’entreprises voués au culte industriel, voilà une vérité historique trop peu connue. C’est cette histoire qu’il faut entamer.

C’est le début d’un travail de cartographie qui se donnera pour but de tracer les liens tramant le maillage d’infrastructures qui prétend gouverner nos vies, un travail pour aller débusquer derrière les tonnes de ferrailles et les kilomètres de lignes les idolâtres qui les ont déployé. Que chez RTE ou Enedis on parle tout à fait sérieusement de « mystique de l’interconnexion » paraît moins bizarre lorsqu’on sait à quel saint technocratique ils se sont toujours voué.

Défaire ce pouvoir délirant c’est déjà commencer par mettre à plat ses rouages, ses rites, ses grisgris technologiques. Et se réapproprier les savoirs qui pourront briser son aura.

La lutte contre le transfo de Saint-Victor est une lutte menée par des habitants, des familles, des artisans, des individus encore sensibles au monde et au territoire qu’ils habitent, c’est une lutte paysanne, c’est une lutte contre les normes technocratiques ! A l’heure où se profile la farce cynique de l’enquête publique pour ensevelir 6 hectares de terres agricoles sous le béton, nous voulons continuer à penser ensemble notre territoire. Venez nombreux !