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Communiqué commun de différentes collectifs et orgas suite à la soiré de du 21 juin

jeudi 25 juin 2020

21 juin : Un an après la mort de Steeve, D’Harcourt récidive !

* Rappel des faits *

Depuis vendredi la ville était en état de siège. Dès la marche d’hommage à Steeve, leur présence proche était provocatrice. Première charge sans sommation à 21 heures place du Bouffay. La foule dansante s’éloigne du dispositif pour gagner le marché de la petite Hollande. Elle est rejointe par un camion sono. Immédiatement, le rond-point est noyé sous les gaz. Le cortège festif reflue vers la Loire. Une fois hors de portée des tirs policiers, le cortège danse dans une ambiance bon enfant. Pour éviter la ligne de gyrophares qui l’attend plus loin, et la réitération d’un drame comme l’an dernier, la fête mobile quitte les quais et s’engage rue des Olivettes. Très vite, à chaque intersection, les gendarmes cherchent à nasser le cortège dansant. La police noie le quartier sous les gaz. La foule suffoque, de nombreuses personnes tombent au sol. Quelques-unes s’évanouissent. Arrivé au carrefour du CHU, le camion sono contourne le dispositif en roulant au pas, pour s’extraire du cortège festif et s’éloigner des gaz. Tout au long de la soirée, celui-ci n’a fait que passer de la musique en cherchant à éviter les provocations policières.

* Communiqué de Presse *

Dans un contexte marqué par une émotion internationale générée par les violences policières, la fête de la musique à Nantes a de nouveau été le théâtre de violences policières inacceptables. La préfecture a choisi délibérément, une fois de plus, la stratégie de la tension : interdictions préfectorales, dispositif ahurissant et disproportionné. Alors qu’il fait déjà l’objet d’une procédure pour mise en danger de la vie d’autrui pour la fête de la musique de l’année dernière, le préfet récidive. Tout cela pour empêcher la jeunesse nantaise de danser ! Hier soir, la police a arrosé la foule de gaz lacrymogènes et procédé à de nombreuses arrestations, dont celle du chauffeur du camion sono. Celui-ci a fait plus de 36 heures de garde à vue pour avoir fait danser une foule gazée et matraquée par les autorités ! Il a été relâché et comparaîtra au tribunal le 11 septembre prochain. Que l’État brandisse la menace du COVID pour justifier l’interdiction d’une fête est cocasse à l’heure où la population est tous les jours rassemblée en intérieur dans les bars, les restaurants, les écoles, les centres commerciaux, et bien sûr sur les lieux de travail. Jusqu’ici, il n’y a pas eu de clusters lors de rassemblement en plein air. La politique de la préfecture est incompréhensible, comme si tout était fait pour que la fête de la musique devienne chaque année le prétexte à un déchaînement de violences policières. Le 21 juin 2020 marque une étape de plus dans la dérive du maintien de l’ordre à la nantaise. Nous restons mobilisés et vigilants contre la criminalisation du droit à la fête, l’atteinte aux libertés et la politique de la matraque.

Signataires : Média’son, Attac 44, Solidaires 44, Ensemble 44, France Insoumise 44, UCL Nantes, NPA, NDDL Poursuivre Ensemble, Maison du Peuple de St-Nazaire, des habitant-e-s de la ZAD, La Cagette des Terres _"Réseau de ravitaillement des luttes en pays nantais"_